Au Bord Du Chaos #2 [ BARDELLA X ATTAL ]

Ch5 : Sous Surveillance

Quelques jours après, un matin, Gabriel fut convoqué dans le bureau du Président de la République. Une convocation inattendue qui fit naître une boule d'angoisse dans son estomac. Il savait que cette discussion ne serait pas facile.

- Tu sais pourquoi il veut te voir ? demanda Jordan, inquiet.

Gabriel secoua la tête.

- Pas exactement, mais j'imagine que cela a un rapport avec les événements récents.

Jordan lui donna une tape amicale sur l'épaule.

- Sois honnête et reste calme. Tu n'as rien fait de mal.

Gabriel prit une profonde inspiration et se dirigea vers le bureau du Président. Il frappa à la porte et entra, son cœur battant la chamade.

Le Président se tenait derrière son bureau, l'air grave. Il fit signe à Gabriel de s'asseoir.

- Gabriel ! Merci d'être venu. Nous avons besoin de parler de ta relation avec Jordan. Mais avant tout, j'aimerais te demander comment tu vas.

Gabriel sentit sa gorge se serrer, mais il garda son calme.

- Monsieur le Président, merci. J'essaie d'aller bien, pour être honnête, mais c'est un peu compliqué... Et concernant Jordan, c'est mon ami et mon collègue. Il m'aide énormément depuis l'incident. C'est lui qui m'aide à aller mieux, et je ne vois pas où est le problème.

Le Président le fixa d'un regard perçant.

- Les rumeurs courent vite, Gabriel. Certains pensent que votre relation va au-delà de la simple amitié. Et dans notre domaine, cela peut être utilisé contre vous, contre nous. Mais ce n'est pas tout. J'ai appris que tu passes toutes tes soirées chez Jordan depuis quelques jours. Peux-tu m'expliquer pourquoi ?

Gabriel inspira profondément, essayant de choisir ses mots avec soin.

- Hein ? Mais c'est n'importe quoi... Monsieur le Président, je comprends vos préoccupations. Mais je vous assure que Jordan et moi sommes professionnels. Oui, il m'a soutenu pendant mes absences et il continue de le faire, mais c'est parce qu'il est un ami fidèle. Nous n'avons rien à cacher. Concernant mes soirées chez Jordan, c'est la police qui m'a conseillé de le faire suite aux menaces que j'ai reçues. Ils ont jugé que c'était plus sûr pour moi.

Le Président s'adossa à son fauteuil, les doigts entrelacés devant lui.

- Je veux te croire, Gabriel. Mais tu dois comprendre que toute relation personnelle intense peut être perçue comme une faiblesse. Nous devons rester vigilants.

Gabriel hocha la tête.

- Je ferai en sorte que notre travail ne soit jamais compromis par notre amitié. Je vous le promets. Mais en attendant, je vous avoue que j'ai besoin d'aide dans mon travail et c'est le seul en qui j'ai confiance...

- C'est quand même notre adversaire politique, Gabriel.

- Oui, je sais, mais pour être honnête, il est le seul à pouvoir m'aider en ce moment.

Le Président observa Gabriel un moment.

- Très bien. Mais sois prudent, Gabriel. Nous ne pouvons nous permettre aucune distraction. Moi je n'ai pas de problème concernant tes amitiés ou autres, je sais juste que ça peut apporter des problèmes dans notre millieu de travail, je m'inquiète seulement a propos de ça. Mais sinon, j'espère qu'il va pouvoir rapidement t'aider à sortir de là quand même.

- Merci de me comprendre, Monsieur le Président.

Gabriel quitta le bureau du Président, le cœur lourd mais déterminé. Il retrouva Jordan dans un de leurs bureaux.