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Salam Aleykoum

                                 Imran

8 mois se sont écoulés et énormément de choses se sont passées !

On est au mois de mars 2020. Jamilah a fait sa rentrée en sixième, elle a 12 ans maintenant. Jihane a accouché de sa fille qu'elle a nommée Rania. Ibrah et Aicha sont toujours mariés. Djibril, lui aussi, allait mal.

Souley... comment vous dire ? Il partait en vrille, mais vraiment, combien de fois j'ai dû le ramasser déchiré, il se battait avec tout le quartier, même avec des grosses têtes. On essaye tous de le raisonner, mais la seule chose qui lui a fait du bien, c'est de s'en prendre à Abdoul. Résultat : il est en prison pour 3 ans ferme dont 2 ans avec sursis.

Un soir, il est parti attraper Abdoul et il l'a tabassé avec une telle violence qu'Abdoul a fini à l'hôpital, et peut-être même handicapé à vie. Malheureusement, les policiers sont venus et l'ont arrêté.

Actuellement, je sors d'un parloir avec Souley. J'étais avec Ibrah.

Ibrah : La situation est trop grave. Mon reuf est en prison ! Aida, on ne sait même pas si elle est en vie, gros.

Moi : Elle l'est.

Ibrah : Imran, je sais que tu l'aimes, mais tu ne penses pas qu'il est temps d'essayer d'avancer ?

Moi : J'avance.

Ibrah : C'est pour ça que chaque jour, tu vas à cet aéroport en espérant la revoir ?

Moi : Ne parle pas de ça !

Ibrah : Non, on va en parler ! Si tu gardes tout pour toi, tu n'avanceras jamais.

Moi : Vas-y, salam.

J'aime pas parler de moi et de mes sentiments. Je suis bien comme ça. Si je dois attendre toute ma vie son retour, je le ferai.

Je vais chercher Jamilah à la sortie de son collège, son gros sac sur le dos.

Jamilah : Imran, je peux te poser une question ?

Moi : Quoi ?

Jamilah : Tu m'as dit qu'Aida allait revenir, mais ça fait longtemps.

Moi : Elle va revenir, Jamilah. Tu veux qu'on aille acheter des bonbons ?

Jamilah : Oui ! Tu sais, ma maîtresse m'a dit que ce soir, Macron va parler et qu'on va peut-être être confinés !

Moi : Mhhh.

Jamilah : Il me faut un téléphone pour les cours en ligne.

Moi : mdr, y'a le tel de maman.

Jamilah : J'aurais essayé.

On part lui acheter des bonbons et je rentre chez moi. Je retrouve ma mère assise, je lui fais un bisou sur le front.

Maman : Salam Aleykoum.

Moi : Wa Aleykoum Salam, t'as pris tes médicaments ?

Maman : Oui, mon fils, ça va toi ?

Moi : Al hamduliLah.

Maman : Je sais que tu souffres, Imran, mais je pense vraiment qu'elle ne reviendra pas, on ne sait même pas si elle est en vie.

Moi : Maman, viens, on arrête de parler d'elle.

Même prononcer son prénom, plus personne ne le faisait, c'était trop douloureux. Je détestais qu'on parle d'elle au passé. Elle est en vie et je le sais.

 Aïda : Le seul qui a su me faire sentir aimé {TOME 1 et 2} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant