II-18

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Salam Aleykoum

Aïda

Le lendemain, je me réveille et Aissata n'était pas là. Je suis partie chercher Samia, et nous avons nettoyé son appartement. Elle semblait aller mieux. Elle avait un traitement. Nous avons évité les services sociaux de justesse, les médecins voulaient les appeler pour Ismaël.

J'ai éteint mon téléphone, je ne voulais pas recevoir des appels pour ma mère mais bon, dans chaque famille c'est comme ça.

Je suis retournée dans ma maison d'enfance, elle était blindée. Il y avait mes tantes, qui n'ont jamais apprécié ma mère, et bizarrement tout le monde était là.

Je suis allée voir Hawa qui pleurait, je l'ai prise dans mes bras. Lass était fatiguée. Souley signait des papiers.

La porte s'est ouverte et j'ai vu Aissata. J'ai immédiatement souri. Je savais l'effort surhumain que ça lui a demandé de venir ici.

Aissata : Je pense qu'il a besoin de moi.

Moi : Dans la chambre au fond.

Elle est partie, et curieuse comme je suis, je voulais voir leurs retrouvailles. C'était tout le contraire de ce que j'avais imaginé. Elle est ressortie en pleurant. Souley a cette manie que dès qu'il est mal, il repousse tous ceux qui l'aiment. Il m'énerve.

Aissata : Reste, il a besoin de toi. Moi je vais rentrer.

Elle est partie. Après, c'est Jihane, Marwa, bref tout le monde est venu, même Imran.

Souley : J'ai pris nos billets pour le Sénégal, on part demain.

Moi : Je reste.

Hawa : Pourquoi tu restes ? TU VIENS MÊME PAS VOIR TA MÈRE DE TOUTE FAÇON, ELLE EST MORTE À CAUSE DE TOI ! TOUS LES GENS AUTOUR DE TOI FINISSENT PAR SOUFFRIR.

J'étais choquée, elle m'avait jamais parlé comme ça. Je ne voulais pas aller au Sénégal parce que j'avais peur. Peur de revoir mon père ou Alpha.

Lass l'a fait sortir et Souley m'a regardé méchamment. Je ne comprends pas ce que j'ai fait de mal. Je ne me sentais pas à ma place ici donc je suis sortie, et Imran m'a suivie.

Moi : Tu penses que je devrais y aller ?

Imran : Non... ta réaction est légitime, elle ne t'a jamais portée dans son cœur.

Moi : C'est ma mère, ils ont raison, je devrais... elle aurait aimé.

Imran : Ne te force pas à faire ce que tu n'as pas envie.

Moi : C'était bien le Maroc ?

Imran : Ouais, mais une personne me manquait trop.

Moi : Tu es devenu un loveur.

Je rigole et on descend en bas, on marche et ça me fait du bien. On arrive devant le parc où on s'est parlé pour la première fois.

Imran : Si tu avais pu changer l'histoire ce soir-là, tu serais quand même venue dans ce parc pour attendre ?

Moi : D'un côté oui, parce que je t'aurais pas rencontré, mais d'un côté non, parce que ma vie aurait été différente.

 Aïda : Le seul qui a su me faire sentir aimé {TOME 1 et 2} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant