II-22

1.2K 64 59
                                    

Salam Aleykoum

Aïda

---

Je vais vous passer deux mois, on est en août. Les journées sont longues et ça m'énervait. J'avais replongé dans la dépression. Cette fois-ci, c'était hard. J'ai travaillé, mais j'ai démissionné hier, je ne voulais rien faire, j'attendais la mort. Le fait que j'aie revu Alpha a tout éveillé en moi. J'en voulais au monde.

Imran, le pauvre, on s'était rapprochés énormément. Limite, on avait reparlé de nous, de notre futur, de mariage, mais mes problèmes font que je n'ai plus confiance en rien.

Je lui prenais la tête pour tout et rien, j'étais sur la défensive. Un jour, je l'ai même frappé tellement je pensais qu'il était une mauvaise personne qui voulait mon mal. Il était gentil pour mieux me la mettre après.

Le lendemain, je me suis excusée, il m'a pardonné, mais je continuais à être mauvaise. Bref, Lass est revenu, on s'est embrouillés. Il m'a dit qu'il ne savait pas si Alpha est en vie et il s'en foutait. Mon père, on a dû aller voir un médecin prophétique, il va mieux. Mais je ne l'ai pas revu depuis.

J'étais dans le noir, je regardais le plafond. J'avais cette haine en moi, elle était immense. En réalité, c'était plus de la tristesse que je n'arrivais pas à exprimer. J'étais faible et je détestais ce sentiment.

Aissata : Je pense qu'il faut que tu retournes chez toi Aida, je ne te vire pas mais tu n'es pas bien ici.

Moi : Dis juste que tu veux me tej, maintenant que t'as retrouvé Souley t'as plus besoin de moi. De toute façon, j'allais partir.

J'ai pris mes affaires, je les ai mises dans mes valises et j'ai conduit jusqu'à chez moi. Je déteste cette cité, c'est là où tous les problèmes ont commencé.

Je rentre chez moi, il y avait Souley il joué sur sa play. Il ne m'a pas calculée, on s'était embrouillés pour un truc bête.

Il est sorti et moi je me suis endormie. Hawa est venue dans la chambre.

Hawa : Viens, on parle.

Moi : J'ai compris, j'ai tué ta maman chérie, ça y est ! Oui, je l'ai tuée, t'es contente ! Moi aussi elle m'a tuée de l'intérieur, ta maman. Maintenant, casse-toi.

Hawa : Ça y est, on a compris t'es triste... La pauvre Aida, elle a perdu son bébé, elle s'est fait ken sans son consentement, mais par contre tu respectes maman. Quand tu parles d'elle, c'est que pour dire du bien ou tu te tais !

La façon dont elle parlait de mon viol de manière négligente m'a blessée, je l'ai clairement attrapée par les cheveux, je l'ai traînée au sol. J'enchaînais des coups de pied au sol. J'allais la tuer aujourd'hui.

Hawa : Arrête...

Souley est rentré, il m'a poussée, il était choqué, il ne m'avait jamais vue comme ça.

Souley : VOUS ALLEZ PAS BIEN ? Oh t'es devenue ouf ou quoi, tu vas la tuer ?

Moi : Qu'elle meure, je m'en fous !

Souley nous a attrapées toutes les deux et giflées. Avec du recul, c'est drôle en fait.

Souley : La famille, elle part en couille. Depuis que maman est partie, y'a plus rien qui va... je sais pas quoi faire moi. Toute ma vie, j'ai dû prendre des responsabilités qu'un enfant ne devrait pas, mais là je sais plus quoi faire... facilitez-moi la tâche s'il vous plaît.

 Aïda : Le seul qui a su me faire sentir aimé {TOME 1 et 2} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant