– Salutation à vous. Dis-je calmement, le sourire aux lèvres.
J'examine chaque personne dans ce cercle de discussion. Je remarque très vite chaque attitude des individus en cercle, pour certains, une boisson alcoolisée en main.
Il y a trois jeunes demoiselles toutes aux côtés de leur représentant, et trois adultes, tous très bien habillés pour ce bal.
La famille que je reconnais est celle du duc Ard'Ford. Les parents sont âgés, dans la quarantaine, le père possède des cheveux courts et châtains, aux yeux bleus ciel, sa corpulence prouve qu'il s'entretient. De plus, celui-ci est apprêté de couleur bleue aux teintes variées. Sa femme a des cheveux bouclés couleur or, ses yeux sont couleur terre et elle possède de magnifiques bijoux de perles à son cou et ses oreilles ainsi que d'une splendide robe orange et blanc crème. Quant à sa fille, elle a hérité des cheveux de son père ainsi que des boucles et des yeux de sa génitrice. Elle porte une longue robe couleur ciel. Elle est une amie de longue date, nous correspondons ensemble depuis quelques années déjà. Son caractère est doux est facile à vivre. Elle est gentille et ne cherche jamais la confrontation.
Face à eux se trouve la famille de mon futur beau-frère. Je ne l'ai connaît pas personnellement, je les ai déjà rencontrés par le passé, lors de divers rassemblements.
— Votre Altesse, je suis ravi de vous revoir. Me dit Annette, la plus jeune fille du duc.
— Votre Altesse. Me salue les autres, d'un hochement de tête.
— Je suis ravi de faire votre connaissance. Nous sommes les Macfil et... se présente cette femme assez bien vêtue qui pourtant veut paraître plus que son rang. Cela peu se voir par ces manières et son ton.
Ces filles, qu'elle vient de me présenter, montrent des manières opposées. Si la plus âgée démontre une grande intelligence, la plus jeune s'illustre par son caractère plutôt enfantin, d'après moi.
— Oui, j'ai entendu parler de vous. Je suis enchanté. Dis-je gentiment.
Deux d'entre elles sourient à pleine dent, sauf Caprina qui se montre plus réservé.
— Le prince a comme disparu, vous ne saurez pas où il se trouve, ma fille aimerait tellement danser avec lui. Me dit la mère.
— Oui, j'aimerai tellement ! Crie presque Hourla, surexcité.
Je les regarde chacune à leur tour, leur ambition est facile à découvrir, elles ne sont pas discrètes.
— Je crains ne pas le savoir, mon frère n'aime point ces événements, d'habitude, il reste dans sa chambre lors de telles occasions.
— En effet, nous avons été surpris de le voir aujourd'hui. Rajoute le duc.
— Il a tellement grandi, aujourd'hui il avait un teint plus enjoué, je suis heureuse pour lui.
Annette et sa perspicacité.
Je souris sincèrement à cette remarque.
— Bien sûr qu'il est heureux, tellement de jeunes femmes sont présentes pour lui. Je suis sûr qu'un futur mariage avec une magnifique beauté ne peut que l'emplir de joie.
Mon sourire disparaît aussitôt. On peut dire que Caprina n'a pas son pareil pour refroidir l'atmosphère. Son intervention bien que vraisemblable n'a pas sa place auprès des proches du concerné.
Je n'apprécie guère cette famille. J'essaye d'incorporer dans notre conversation, sans pour autant montrer mes pensées, l'existence de Cender.
— Oui, c'est vrai que j'ai un beau-fils, je prends bien soin de lui, bien entendu, mais il est très difficile est je crains que l'emmenais dans ce genre d'endroit ne fait que le perdre. Je lui ai trouvé un travail, et cela le convient, après tous, un être de son rang ne peut que faire ce pour quoi il est destiné.