Cela fait peu de temps que je suis parti de la maison de mon enfance. Je suis à présent au palais, entouré de personnes qui ne veulent que mon bien. Nous avons annoncé au peuple mon lien avec le prince, et tous, nous ont acclamés. Après ce moment, mon prince a eu de nombreuses obligations lui prenant une partie de ses journées. Loin de me plaindre, je m'adapte petit à petit à mon quotidien.
Je suis assis tranquillement sur un des nombreux balcons du palais, sirotant tranquillement mon café. Je suis habillé légèrement, regardant au loin le soleil qui se lève lentement. Ses rayons éclairent l'immense domaine à la faune et flore des plus diversifiés.
— Pourquoi n'es-tu pas habillé plus chaudement ? La voix de mon aimé me parvient, suivie rapidement d'un vêtement plus chaud sur mes épaules.
— Je ne suis pas frileux. Dis-je posément, le regardant s'assoir sur une chaise à côté de moi. Il est vêtu d'habit noble de couleur bleue pour sa veste, et beige pour son pantalon.
Il soupire, puis me capture la main droite posée sur ma jambe.
— Bon sang elle est toute froide. Murmure-t-il tout bas, peiné.
Il approche mon membre près de sa bouche, puis souffle dessus pour la réchauffer. Je rougis légèrement à ce geste et baisse instinctivement la tête, un brin timide. Il la pose ensuite sur son genou, me regardant droit dans les yeux. Prêt à parler.
— J'ai appelé le médecin afin qu'il t'examine. Me dit-il d'une voix informatrice.
Je fronce légèrement les sourcils, ne sachant que répondre.
Je n'ai pas souvenir d'avoir été examiné sans une bonne raison, ma belle famille ne voulant pas dépenser de l'argent pour moi, je me débrouillais la plupart du temps, soit avec ma famille d'accueil, soit par moi-même.
— Je ne suis pas malade. Dis-je innocemment. Je n'ai pas besoin d'un médecin.
C'est à lui de froncer les sourcils.
— Je m'inquiète, j'aimerais que tu le rencontres tout de même. Juste pour me rassurer. Insiste-t-il.
Je comprends qu'il s'inquiète pour moi, mais je ne vois pas pourquoi demander de l'aide à un médecin pour ça. Son visage me prouve qu'il ne reculera pas, il est déterminé à me faire voir ce spécialiste de la santé.
— Comme tu le souhaites. Dis-je en sachant que quoi que je rétorque, il insistera pour que j'accepte.
Il sourit légèrement pendant que j'apporte ma tasse en porcelaine à ma bouche, savourant le nectar chaut qui coule lentement en moi et regardant le paysage qui s'offre à moi.
— Comment vas-tu ces derniers temps ? Je reporte mon regard sur lui.
Je ne me rends compte que maintenant qu'il arbore des signes de fatigue sur son beau visage. Son pouce caresse lentement ma main et son faible sourire montre la reconnaissance de ce moment.
— Je vais bien, et toi, tu as le visage fatigué ?
Son sourire s'élargit d'autant plus à ma question.
— Ne t'inquiète pas pour moi, je suis le prince héritier, je me dois d'être là pour mon peuple. Et pour toi.
— Et moi je suis ton futur époux, je me dois d'être compréhensif et de prendre soin de toi.
Il rit aussitôt. Puis, sans lâcher ma main de sa main gauche, il utilise la droite pour maintenir sa tête, coude sur la table, m'observant plus posément.
— Manges-tu bien ici ? Sa voix est calme.
— Magna m'oblige à mangé plus, mais mon corps n'a pas l'habitude d'autant de nourriture. Il acquiesce faiblement de la tête, puis continue.