Chapitre 3 - Gabriel

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ANCHOR - Novo Amor

Gabriel Attal se tenait dans sa loge, un mélange d'excitation et d'anxiété dans le ventre. Les applaudissements du public résonnaient encore dans ses oreilles, et il pouvait sentir l'énergie de la scène vibrer en lui. Mais au fond de lui, une petite voix s'élevait, pleine d'inquiétude. Ce débat avec Jordan Bardella avait été différent, et il ne parvenait pas à se défaire de l'impression qu'il y avait quelque chose de plus que de simples échanges politiques.

Volta, sa fidèle chienne, était à ses pieds, posée sur le tapis, regardant son maître avec des yeux pleins de tendresse. Gabriel s'agenouilla pour la caresser. « Qu'est-ce que tu en penses, ma belle ? Ça s'est bien passé, non ? » demanda-t-il, un sourire nerveux sur le visage.

Volta lui répondit par un aboiement joyeux, comme pour apaiser ses doutes. Mais Gabriel savait que ce n'était pas suffisant. Il se leva et regarda par la fenêtre de la loge, observant les lumières de la ville qui scintillaient dans la nuit. L'atmosphère était électrique, mais à l'intérieur, il se sentait tiraillé. Les sourires échangés avec Jordan pendant le débat l'avaient troublé. Comment pouvait-il être à la fois son adversaire et quelqu'un qui l'attirait ? C'était une dynamique déroutante.

Tout en réfléchissant, Gabriel sortit son téléphone et scrolla son fil d'actualités. Il tomba sur quelques extraits du débat, des vidéos où il avait affronté Jordan avec passion. Ses répliques étaient tranchantes, mais il se rappelait aussi des moments où ils avaient échangé des sourires. Ces instants semblaient tellement authentiques, presque comme des complices dans une pièce de théâtre.

« C'est peut-être ce qui les intrigue tant, » murmura-t-il en consultant son compte TikTok, où des vidéos de leurs échanges circulaient déjà. Des hashtags comme #bardattal et #jordangabriel commençaient à émerger. Une partie de lui se demandait s'il y avait effectivement quelque chose de plus entre eux que de simples oppositions politiques.

Un coup à la porte le sortit de ses pensées. C'était son assistant, qui semblait à la fois soulagé et pressé. « Gabriel, on doit parler des retombées de ce débat. Les médias sont déjà en émoi. »

Gabriel hocha la tête, mais une partie de lui voulait tout sauf parler de politique. Il était plus préoccupé par ses propres sentiments que par les chiffres des sondages. L'assistant continua à discuter des stratégies et des réponses à donner aux questions qui allaient surgir, mais Gabriel était distrait. Ses pensées revenaient sans cesse à Jordan.

« Écoute, on sait tous que Jordan est un adversaire redoutable, mais je crois qu'il y a quelque chose d'étrange... Des sourires, des rires, des regards... C'est bizarre, non ? » dit-il, en se tournant vers l'assistant.

L'assistant leva les yeux au ciel. « Gabriel, ne te laisse pas emporter. C'est juste un débat. Ne te laisse pas distraire par ça. Il essaie surement de te déstabiliser. Concentre-toi sur ta stratégie. »

Gabriel soupira, mais il savait qu'il avait raison. Pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher de penser à la façon dont Jordan avait brillamment défendu ses idées tout en le regardant d'un air défiant, mais aussi intrigué. Il ressentait cette attraction inexplicable, quelque chose qui dépassait leurs différences politiques.

« Tu as raison » finit-il par dire.

Il s'interrogea sur ce que cela signifierait de connaître Jordan en dehors du cadre politique. Établir une connexion personnelle avec lui semblait à la fois excitant et effrayant. C'était risqué, mais il était prêt à explorer cette possibilité.

Gabriel regarda Volta, qui semblait percevoir son agitation. Elle se leva et lui fit un petit câlin. « Tu as raison, Volta. Parfois, il faut prendre des risques, même si cela signifie s'aventurer en territoire inconnu. »

Il prit une profonde inspiration et décida qu'il devait approfondir cette dynamique. Après tout, le monde de la politique était rempli de nuances, et peut-être que sa relation avec Jordan pouvait l'être aussi. Il s'agissait de comprendre les différences, d'embrasser l'inattendu.

Il envoya un message à Jordan : « Je vous remercie pour ce débat. Je suis curieux de connaître votre point de vue en dehors de la scène. Etes vous disponible ce soir pour prendre un verre ? » Alors qu'il se préparait à quitter sa loge, une pensée persistante l'accompagnait : il était prêt à explorer ce que l'avenir réservait, même si cela signifiait naviguer entre les enjeux de la politique et les complexités de ses émotions naissantes pour Jordan.

Triangle politique | Gabriel attal x Jordan Bardella #bardattalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant