Les Ombres de Tokyo [BL]

ARRETE DE MENTIR

Marc, pris au dépourvu par la question d'Alexandre, balbutia une réponse tout en essayant de détourner son regard. 

—Non, non, c'est... c'est rien, dit-il, tentant de se concentrer sur leur mission malgré la gêne .

Leur cible se déplaçait maintenant rapidement vers la porte du wagon. Alexandre, gardant son calme habituel, suivit l'homme avec une détermination froide. Marc, encore légèrement troublé par les événements récents, fit de son mieux pour rester professionnel et concentré.

Le Shinkansen ralentissait à l'approche de Kyoto. Les deux agents se préparaient à intervenir dès que le train s'arrêterait. La foule commençait à se presser vers les portes.

—Marc, reste derrière moi et sois prêt, murmura Alexandre alors qu'ils se rapprochaient de leur cible.

Le train s'immobilisa et les portes s'ouvrirent. Leur cible descendit sur le quai, se fondant rapidement dans la foule des passagers. Alexandre et Marc le suivirent de près, utilisant la confusion et le flux des voyageurs pour rester discrets.

Ils continuèrent à suivre leur cible à travers la gare, naviguant habilement parmi les passants. L'homme d'affaires semblait de plus en plus nerveux, jetant des regards furtifs autour de lui. Alexandre savait que c'était le moment d'agir.

Soudain, leur cible tourna dans une ruelle latérale, s'éloignant de la foule principale. Alexandre fit signe à Marc de le suivre de près. Ils s'engagèrent dans la ruelle, leurs pas silencieux sur le pavé.

Alexandre, toujours vigilant, prit une profonde inspiration avant de murmurer à Marc. 

—Rappelle-toi, on doit obtenir les informations avant de l'éliminer. Sois prêt à tout.

Marc hocha la tête, son esprit se recentrant sur la mission. Les deux hommes avancèrent prudemment, leurs regards perçants ne quittant pas leur cible.

La ruelle déboucha sur un petit espace ouvert, presque désert. Leur cible se dirigea vers un bâtiment délabré, semblant vérifier que personne ne le suivait. Alexandre et Marc se dissimulèrent dans les ombres, observant attentivement.

—On doit l'intercepter ici, chuchota Alexandre. 

—C'est notre meilleure chance.

Marc acquiesça, sa main se rapprochant de son arme. Alexandre fit un dernier signe de la main, et les deux agents se lancèrent à l'attaque.

Leur cible, pris par surprise, tenta de fuir, mais Alexandre fut plus rapide. Il attrapa l'homme par le col, le plaquant violemment contre le mur du bâtiment. 

—Où sont les informations ?! gronda Alexandre.

L'homme, paniqué, balbutia quelque chose d'inintelligible. Alexandre resserra sa prise, augmentant la pression. 

—Parle, ou ce sera pire pour toi.

Marc se rapprocha, ses yeux fixant l'homme avec une intensité froide. 

—Tu ferais mieux de répondre. Maintenant.

Sous la menace, l'homme finit par craquer. 

—Les informations... sont... dans mon bureau à la Tour de Kyoto , avoua-t-il, la voix tremblante.

Alexandre échangea un regard avec Marc. 

—Bien. Maintenant, dis-nous exactement où.

L'homme donna des détails précis sur l'emplacement des informations, espérant échapper à une fin violente. Mais Alexandre, fidèle à leur mission, savait qu'ils ne pouvaient pas prendre de risques.

—Merci pour ta coopération, dit-il d'une voix glaciale avant de signaler à Marc. 

—Termine-le.

Marc, sans hésitation, fit ce qui devait être fait. Un coup sec et précis, et l'homme s'effondra au sol. Alexandre se redressa, ajustant sa tenue, tandis que Marc rangeait son arme.

—On a ce qu'on est venu chercher, déclara Alexandre. 

—Maintenant, direction  la Tour de Tokyo.

Alors que Marc se relevait, il ne put retenir un gémissement de douleur. Alexandre remarqua immédiatement le couteau planté dans la jambe de Marc, mais ils n'avaient pas le luxe de perdre du temps à se soigner sur place.

L'homme avait eu le temps de planter le couteau.

—Ça va aller ? demanda Alexandre.

—Oui, ça ira, répondit Marc en serrant les dents. 

—On doit continuer. On ne peut pas s'arrêter maintenant.

Sans perdre de temps, Alexandre aida Marc à se relever, prenant un instant pour évaluer rapidement la blessure. Le couteau était planté profondément, et Marc saignait abondamment. Cependant, il refusait de laisser la douleur les ralentir.

—Appuie-toi sur moi, dit Alexandre, prenant le bras de Marc pour le soutenir. 

— On va à la Tour de Kyoto . Dès qu'on y est, on trouve un endroit sûr pour te soigner.

Ils quittèrent la ruelle, se fondant à nouveau dans la foule de la ville. Le visage de Marc était pâle à cause de la perte de sang.

La Tour de Kyoto n'était pas loin, mais chaque pas semblait durer une éternité pour Marc. Il serrait les dents, tentant de ne pas montrer la douleur qui le traversait.

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Finalement, ils atteignirent l'imposante tour. Entrant dans le bâtiment, ils trouvèrent rapidement un coin discret où Marc put s'asseoir. Alexandre se mit immédiatement à chercher de quoi soigner la blessure.

—Je vais enlever le couteau et arrêter le saignement, dit-il calmement. 

—Ça va faire mal, mais il faut le faire maintenant.

Marc hocha la tête, respirant profondément pour se préparer. Alexandre retira le couteau avec précaution, utilisant des bandages improvisés pour stopper l'hémorragie. Marc grimaça de douleur, mais ne dit rien.

-Ça devrait suffire pour le moment, dit Alexandre en terminant le bandage. 

—On doit récupérer les informations maintenant. Ensuite, on te fera soigner correctement.

Marc acquiesça, se levant avec l'aide d'Alexandre. Ensemble, ils se dirigèrent vers le bureau indiqué par leur cible. Alexandre restait vigilant, prêt à toute éventualité. Ils savaient que le temps était compté.

À l'intérieur du bureau, ils trouvèrent rapidement le coffre contenant les informations. Alexandre, habile avec les dispositifs de sécurité, parvint à l'ouvrir sans déclencher d'alarme. Les documents à l'intérieur confirmaient l'implication de leur cible dans un réseau criminel international.

—On a ce qu'il nous faut, dit Alexandre en feuilletant rapidement les documents. 

—Maintenant, sortons d'ici.

Marc, malgré la douleur, resta à ses côtés, prêt à toute éventualité. Ils quittèrent le bureau aussi discrètement qu'ils étaient entrés, leur mission accomplie. Cependant, Alexandre savait que la priorité était maintenant de s'assurer que Marc reçoive des soins médicaux adéquats.

Alors qu'ils quittaient la Tour de Tokyo , Alexandre jeta un coup d'œil à son partenaire, son expression adoucie par l'inquiétude. 

— On va trouver un endroit pour te soigner correctement maintenant.

Marc esquissa un sourire fatigué.