La brulure

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Le soir, dans la chambre d'hôpital où Marc était confiné, la douleur se faisait de plus en plus insupportable.

 Les médicaments contre la douleur avaient été épuisés, laissant Marc à la merci des sensations brûlantes et lancinantes qui parcouraient son corps. 

Il se tourna et se retourna dans son lit, cherchant désespérément un soulagement.

Dans un moment de frustration et de désespoir, il attrapa un briquet qu'il avait trouvé dans ses affaires personnelles. Avec une détermination désespérée, il tenta de se distraire de la douleur en fumant une cigarette. 

Cependant, la douleur persistante dans son épaule, déjà aiguë, le surprit brutalement. Il se brûla le bras en faisant tomber le briquet, la flamme mordant sa peau .

—Merde, pourquoi il m'arrive que des merdes depuis hier ! marmonna-t-il en se débattant avec la douleur.  

Il regarda sa brûlure avec un mélange de dégoût et de colère. En désespoir de cause, il décida de cacher sa brûlure en la dissimulant sous des bandages improvisés, essayant de ne pas attirer l'attention des infirmiers.

Le lendemain matin, alors que les premières lueurs du jour éclairaient doucement la chambre d'hôpital, un médecin vint faire sa ronde quotidienne. En entrant dans la chambre de Marc, il remarqua immédiatement les signes de souffrance sur le visage de ce dernier.  

En examinant le patient, il découvrit la brûlure sur le bras de Marc, maintenant clairement visible sous les bandages abîmés.

—Mon Dieu, qu'est-ce que vous avez fait ? demanda le médecin, alarmé en voyant la brûlure.

Il fit signe aux infirmiers de venir immédiatement pour s'occuper de la situation.

Marc, épuisé et toujours sous l'effet de la douleur, ne répondit pas immédiatement. Il était trop faible et trop découragé pour protester ou expliquer sa situation.

Le médecin, avec une voix empreinte de préoccupation, ordonna une intervention immédiate. 

—Nous devons traiter cette brûlure immédiatement pour éviter toute infection et aggravation de la blessure. Et il faut également vérifier si d'autres complications se sont développées à cause du manque de soin.

Les infirmiers commencèrent à retirer les bandages et à nettoyer la brûlure avec précaution. Marc, malgré la douleur persistante, se força à rester immobile pendant que le médecin expliquait les prochaines étapes nécessaires pour traiter la brûlure.

Le médecin, maintenant conscient de l'ampleur des blessures de Marc, réfléchit à la manière de soulager au mieux ses douleurs. 

—Je vais vous administrer des analgésiques puissants pour soulager cette douleur, et nous devrons peut-être envisager une greffe de peau pour traiter la brûlure.

Marc, les yeux mi-clos, laissa échapper un soupir de soulagement à l'idée d'une possible amélioration de sa condition. Tandis que les traitements nécessaires étaient administrés, il ferma les yeux, se laissant aller à l'épuisement et à l'espoir d'un répit tant attendu.

Alors que les soins se poursuivaient, Alexandre, toujours préoccupé par l'état de Marc, se tenait dans le couloir de l'hôpital, attendant des nouvelles.

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3 jours plus tard.

Quelques jours plus tard, Marc se trouvait seul dans sa chambre d'hôpital, face à un miroir. Le reflet qui lui faisait face était presque méconnaissable.

 Son corps, autrefois musclé et robuste, était maintenant émacié et marqué par les épreuves récentes. Il avait perdu beaucoup de poids, ses côtes saillant sous sa peau. Il inspecta lentement les cicatrices et blessures qui témoignaient de sa récente descente aux enfers.

Son bras droit, autrefois puissant, était maintenant marqué par des brûlures au troisième degré, laissant une peau boursouflée et déformée. Son épaule gauche, où la balle avait été retirée, portait une énorme cicatrice rougeâtre. Sa jambe, également meurtrie par une blessure grave, arborait une cicatrice impressionnante qui serpentait sur toute sa longueur.

Marc leva les yeux vers son visage dans le miroir. Une cicatrice traversait son sourcil, descendant jusqu'à sa joue, rappel constant de l'attaque brutale. Il sentit un profond dégoût envers ce corps qui n'était plus le sien. Il se souvenait de l'époque où il était fort, confiant et invincible, et maintenant il se sentait brisé et diminué.

Les souvenirs de l'incident du TGV, de la mission ratée et des blessures qui en avaient découlé, tournaient en boucle dans son esprit. Il repensa également à ce moment troublant avec Alexandre dans le train, à ce qu'il avait ressenti, à cette confusion intérieure.

Avec un soupir, Marc se détourna du miroir, essayant de chasser ces pensées. Il savait qu'il ne pouvait pas continuer à se laisser abattre par ses blessures.

Alexandre entra alors dans la chambre, ses yeux scrutant immédiatement l'état de Marc. Il pouvait voir le dégoût et la tristesse dans le regard de son ami. Alexandre s'approcha, posant une main réconfortante sur l'épaule valide de Marc.

—Ne te regarde pas comme sa tu es magnifique croit moi. dit Alexandre.

Marc hocha la tête, essayant de trouver du réconfort dans les paroles de son ami.

—Merci....

Alexandre serra un peu plus fort l'épaule de Marc. 

—Tu es plus fort que tu ne le penses.

Les mots d'Alexandre apportèrent un peu de réconfort à Marc.

—On a besoin de toi.

Marc hocha la tête, serrant les poings pour ignorer la douleur persistante. 

— Qu'est-ce qu'on a?

—On a une nouvelle mission, répondit Alexandre. 

—Mais avant, il faut qu'on parle.

Ils s'assirent sur un banc à l'extérieur de la salle de sport. Alexandre expliqua en détail la nouvelle mission, mais il prenait aussi le temps de parler des événements récents, de ce qui s'était passé dans le Shinkansen, de la blessure de Marc.

Marc écoutait attentivement les details.

—Je suis prêt, dit finalement Marc, avec une détermination renouvelée dans les yeux. 

—On y va.

Alexandre hocha la tête, satisfait de voir son ami revenir à lui-même. 

—Alors rentrons nous reposer.



Les Ombres de Tokyo  [BL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant