Chapitre 8

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Ivella passa une nuit blanche. Les images de la veille défilaient encore dans sa tête: la déclaration de la Sentence, la condamnation de Pelir, son effondrement, ses explications avouées d'une voix assez déchirante. C'était bien évident que la jeune Meneuse n'arrivait pas à avoir le sommeil. Avant même le lever du soleil, Ivella décida de rendre une petite visite à Livar, afin de mettre les choses au clair. C'était certain que Pelir était innocente, et il fallait que Livar revienne sur sa décision, décision trop hâtive, au goût d'Ivella.

La Meneuse pénétra doucement dans le manoir de la lieutenante, en essayant de ne pas se faire remarquer. Celle-ci était assise au fond de la salle, suffisamment proche de l'énergie alimentant la Ceinture D'Orion. Devant elle figurait une épaisse couche blanche, assez opaque, qui formait comme un miroir. Le plus surprenant dans cet objet, était qu'il constituait un moyen de communication. En effet, Livar parlait avec quelqu'un, mais Ivella n'entendait que quelques bribes: « Ne t'inquiète pas Olaï, ça fonctionne comme sur des roulettes. Pelir va perdre ses facultés magiques d'ici quelques heures, et l'autre idiote de Meneuse ne doute absolument pas de moi...

- Qu'est-ce que tu manigances encore ? cria Ivella, fulminante, trahissant sa présence

- Oh, commença-t-elle, en étirant un sourire sadique sur ses lèvres, j'ai simplement ouvert la Ceinture D'Orion pour le clan adverse, en leur permettant, bien sûr, de débarquer chez nous »

Ivella écarquilla les yeux tellement les paroles qu'elle vient d'entendre sortaient aussi aisément de la bouche de sa lieutenante.

- Et pourrais-je savoir pourquoi c'est à Pelir de payer ?

Livar ne répondit pas, et regarda Ivella d'un air faussement las et quasiment sadique.

La Meneuse l'ignora et jeta un coup d'œil au dessus de son épaule et aperçut, de l'autre côté du miroir, ce fameux garçon mat, le soi-disant Olaï, qui lui souriait à pleines dents. Ivella, exaspérée, regarda encore Livar: « Je te jure que tu vas le payer très cher, et ça ne va pas trop tarder, dit elle en esquissant un sourire.

- Et que ce que tu vas faire ? reprit-elle d'un air presque provocateur

- J'ai quelques mots à dire à Oban, finit-elle, amusée.

Ivella sortit directement du manoir, dégoûtée de ce qu'elle venait d'entendre. A son grand bonheur, l'aube ne s'était pas levé, pas encore. Et elle avait suffisamment de temps pour aller prévenir Oban et revenir avant le déroulement de la Sentence. Elle s'empressa de quitter le territoire des Stiobel, pour se fondre dans les profondeurs de la forêt.

Ivella était encore médusée par rapport à ce qu'elle vient d'entendre. Comment est-ce que sa lieutenante pouvait-elle les trahir ? Pourtant, elle ne semblait pas aussi lâche à première vue. Mais une question plus importante trottait dans la tête de la jeune Meneuse: pourquoi Livar a-t-elle choisit Pelir comme coupable ? Elle pouvait accuser n'importe qui. Même Ivella. Alors pourquoi Pelir ? Ivella essaya de se concentrer sur le chemin. Rappelons à nos lecteurs qu'Ivella s'était assoupie en chemin, la première fois qu'elle est allée rencontrer sa meute. Elle se rappela qu'elle se lia très rapidement à ces loups, et en se remémorant de quelques souvenirs, elle trouva même que son comportement était très étrange, presque impulsif et...animal, comme si elle les connaissait depuis toujours. Tout de même, ils étaient sa seule bouée de sauvetage.

Se livrant à son sens d'orientation, Ivella se fraya un chemin à travers les bruissons et les branches qui cachaient le sentier. Elle regretta d'être si tête en l'air, et à force de réfléchir, elle était sûre qu'elle s'était perdue. Soudain, elle entendit un léger bruissement entre les bosquets. Elle sortit doucement sa dague, soigneusement cachée dans sa manche droite, et osa deux pas en avant, en brandissant son arme devant elle. Les bruissements s'intensifièrent, et Ivella était certaine qu'il ne s'agissait pas d'un simple lapin. Les bruits s'arrêtèrent tout d'un coup. Ivella regarda encore dans la direction du buisson, comme pour s'assurer qu'il n'y avait personne. Elle ressentit une présence derrière elle. Sans qu'elle puisse faire le moindre mouvement, elle se trouva à terre. Elle se releva difficilement pour voir devant elle, Olaï.

- Tu vas venir avec moi, dit-il, le sourire aux lèvres

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De retour^^ (plus tôt que je l'imaginais)
C'est un chapitre assez court, je sais. Le chapitre 9 sera posté avant ce soir, ou alors vers minuit. Ça va être EXPLOSIF *-*
J'ai hâte de lire vos avis.
En fait, pour les intéressés, j'ai un compte Twitter pour les nouveautés etc, donc vous pouvez me rejoindre sur http://twitter.com/VicrinOfficiel  ^^

On se retrouve ce soir❤ Grosses bises^^





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