Chapitre 14

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- Absolument, je suis sûre et certaine. Ivella je pense vraiment que le mieux serait de parler à Olaï. Je ne l'ai jamais dit, mais ce n'est pas la première fois que je vois cette fille en rêve. Elle me vient constamment, elle me hante presque, mais elle ne m'attaque pas, elle ne me fait pas peur. La majorité des cas, elle me parle doucement de toi, d'Olaï. Seulement. Elle n'évoque ni les meutes, ni la Prophétie, ni la guerre. Rien. Elle s'attarde sur moi, des fois. Le fait que je sois hypersensible à tout ce qui nous entoure, mes visions, mes pressentiments. Elle m'explique que je suis spéciale et que beaucoup sont comme moi. Ivella, c'est pour cela que je te parle de tout ça. Cela va au-delà de tout ce qu'on imaginait, et on prend beaucoup de choses à la légère. Je t'en prie, essaie de penser à ce que je t'ai dit »

Quand elle finit, Pelir sortit de chez Ivella et lui adressa un dernier regard, exprimant son désir de réfléchir à la situation. Ivella sortit à son tour et vit voler au loin, Sherkan, l'aigle qu'elle avait rencontré en allant chez le Sage la première fois. Il fonça vers elle, alors elle tendit son avant-bras pour le recevoir. Ce dernier atterrit sur le bras de la Meneuse et s'écria :

« Alors Ivella, quand est-ce qu'on attaque ?

- On ne va pas attaquer, Sherkan, il faut pourtant que je voie le Sage de toute urgence, même si Oban n'était pas très encouragé par l'idée que j'y aille. Il pense que j'ai des choses plus importantes à faire, des comptes à régler avec Olaï, le Meneur adverse. Moi-même j'ai deux mots à lui dire, je veux savoir comment il fait pour entrer à chaque fois dans le territoire des Stiobel. Tu sais bien qu'il est protégé par une force magique, non ? Tu penses qu'il soit magicien ?

- Je ne sais pas Ivella, mais je crois avoir vu un garçon trimbalait vers ici, c'est lui non ? »

Ivella tituba légèrement, sa vue se brouilla rapidement avant de redevenir normale.

« Ivella...Ivella... »

- Tu te sens bien ? demanda Sherkan, inquiet

- Oui ne t'inquiète pas, c'est juste que... »

Devant la Meneuse apparut une masse dorée qui a rapidement pris forme d'une jeune fille. Elle devait avoir une douzaine d'années, vêtue d'une longue cape bleutée, couvrant l'intégralité de son corps. Ses longs cheveux bruns pendouillaient sur ses épaules, jusqu'à s'étendre au creux de son dos. Deux fines tresses encadraient son visage de part et d'autre, le tout étant couronné par un serre-tête argenté. Son visage, quant à lui, avait des traits réguliers. Un détail attira l'attention d'Ivella, c'était les yeux de cette fille. Ses yeux étaient grands et noisettes, ses pupilles papillonnèrent rapidement de Sherkan à Ivella, et d'Ivella à Sherkan. L'aigle ne comprenait pourtant pas ce qui rendait la Meneuse si stupéfaite.

« Ivella, es-tu sûre que tout va bien ?

- Oui oui, mais tu ne la vois pas ?

- De qui parles-tu ? »

Ivella regarda la jeune fille avec stupeur, elle était bel et bien présente devant elle, alors pourquoi était-elle invisible à Sherkan ?

« Ne t'inquiète pas, Ivella, les animaux ne peuvent pas me voir, du moins pas sous cette forme. Écoute-moi parce que je n'ai pas trop de temps. Il faut que tu parles à Olaï, je sais très bien qui vous êtes tout les deux, mais il y a un terrible danger auquel vous pouvez succomber facilement, surtout toi.

- Je veux bien te croire mais, qui es-tu ?

- Moi, je suis Sipar, mais pas totalement Sipar, je vous expliquerai tout à toi et à Olaï mais plus tard. Sous cette forme, je suis une sorte de vision, je ne pouvais pas te venir en rêve car j'avais à te parler de toute urgence. Je sais très bien que tu doutes à propos d'Olaï, et que tu veux parler au Sage de ce qui est arrivé depuis la chambre où vous avez été emprisonné tous deux, jusqu'à présent. Fais-le, mais seulement quand tu te sens capable, et je préfère de tu ne prennes pas Olaï avec toi. Et cela n'a rien à faire avec le fait qu'il soit ton ennemi. Si jamais cela se passe comme prévu, les conséquences peuvent être désastreuses. Et lorsque tu te sens faible, perplexe ou inquiète, va chez Pelir, parle avec elle. C'est comme si tu me parlais en quelque sorte. Olaï veut te voir aussi, je le sens arriver. Prends soin de toi Ivella et n'oublies pas de pardonner ! »

La vision de Sipar disparut, laissant derrière elle une trainée de poussière et une agréable odeur de terre fraîchement arrosée et de menthe.

« Euh, Ivella, tu peux m'expliquer ce qui vient d'arriver ? demanda Sherkan

- Sherkan, c'est Sipar. Pelir m'en avait parlé avant que tu viennes. Elle m'a beaucoup parlé d'Olaï, et il faut que je le voie tout de suite. Il doit être dans la forêt. Bon Sherkan, je veux juste que tu prépares un voyage chez le Sage pour demain, il doit tout connaître pour nous guider »

Ivella laissa aller l'aigle et se dirigea vers la forêt, se trouvant à la lisière de sa maison. Elle reprit le même sentier que l'autre jour, et passa sous ce même tunnel pour arriver vers la place sablonneuse où se trouvait Olaï. Elle était sûre de le voir ici, et lui de même. Après s'être regardé mutuellement, Ivella osa la question qui lui brûlait les lèvres :

« Olaï, comment fais-tu pour déjouer la magie de la Ceinture d'Orion ? Serais-tu une sorte de sorcier ? »

Olaï regarda bizarrement la jeune fille avant d'éclater de rire.

« Non Ivella, mais je ne sais pas pourquoi, la barrière ne me repousse pas. Toi aussi d'ailleurs, tu n'es pas rejetée par la barrière.

- Olaï, je suis la Meneuse ici, je vis ici. Il me semble normal que la Ceinture d'Orion ne me repousse pas. J'ai une autre question, qui est Sipar ? »

Le regard d'Olaï se dirigea rapidement vers le sol, honteux. Il n'osa plus regarda Ivella en face, et se rappela de ces terribles événements. Même si Sipar l'avait pardonné, il était toujours rongé par le regret. Toujours en ayant les yeux rivés au sol, Olaï balbutia :

« Ivella, je ne suis pas prêt... Sipar est une fille fantastique, mais, je ne peux pas... Ivella, il faut qu'on parte chez le Sage, ensemble. Moi aussi j'ai des choses à lui dire.

- Olaï, on ne partira nulle part à moins que tu me dises qui est cette fille. Elle te connaît bien, du moins, c'est ce dont il m'a semblé. Et elle m'avait averti qu'on ne parte pas ensemble au profit de conséquences désastreuses.

- Je... Ivella, je la connais très bien, elle m'a parlé aussi, de toi, de nous. Bref, de notre quête en général. Elle ne m'a rien dit au sujet du Sage, mais il faut que j'y aille. Dis-moi ce qu'elle t'a dit. »

Ivella et Olaï s'assirent ensemble et se racontèrent leur vision. Ivella aperçut dans le coin de l'œil du garçon des larmes qu'il essayait de retenir, surtout lorsqu'il apprit qu'il ne s'agissait pas de la vraie Sipar.

« Elle m'a dit qu'elle est à la fois Sipar, mais pas tout à fait elle, et qu'on aura des explications plus tard.

- Donc ce qui s'est passé est vrai, dit Olaï avec une pointe d'amertume

- Quoi donc ? Olaï dis-moi qui est cette fille !

- Ivella demain j'irais avec toi chez le Sage

- C'est un autre sujet, mais on ne partira nulle part avant que je sache qui est cette Sipar.

- Tu veux vraiment savoir ? »

Olaï regarda Ivella avec des yeux ternes, mornes, réfléchissant son état d'âme, il ne voulait pas vraiment tout lui avouer. Voir Olaï ainsi dérangeait Ivella, elle sentait quel en avait trop fait, mais avant qu'elle ne dise mot, Olaï prit une respiration profonde et se lança, en regardant ses mains emmêlées.

« Sipar est ma sœur »

             *                   *                    *

Bonjour Bonsoir !

Ce chapitre a été écrit depuis un mois environ, mais j'ai eu des problèmes avec mon ordi et je n'arrivais pas à ouvrir le document.

Breeeeeff, LE NOUVEAU HARRY POTTER EST ENFIN SORTI !! (trop excitée mdrr)


Comme toujours, n'hésitez pas à me donner vos avis^^


Je vous envoie plein de bisous et d'amouuuur

  


 


 

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 03, 2016 ⏰

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