Chapitre 3

70 15 0
                                    

Eleonora

-Dépêche toi Eleonora sinon on va être en retard.

-J'arrive tout de suite ! criais-je à travers toute la maison.

Ce soir, nous allions manger chez nos grands-parents. Je suis vêtue d'une robe en soie noir et mes cheveux sont lisses. Je termine d'appliquer mon mascara sur mes longs cils avant de descendre les marches en pierre de notre maison. Mes talons noirs claquent l'escalier à chaque marches descendues.

Ma sœur m'attendait devant la porte ouverte conduisant à une lumière blanche. Lorsque mon pied toucha le sol, elle sortit de la maison.

-Allez viens sœurette. dit-elle avec un grand sourire sur ces lèvres.

Je la suivis mais quand je fus à moins d'un mètre de la porte, elle se referma sous mon nez. Je frappa à la porte pour que ma jumelle m'ouvre mais rien.

-S'il te plaît Gaïa ouvre.

Je commença à frapper avec mes points tout en la suppliant.

Je sentis mes larmes faire surface.

-S'il te plaît. dis-je en pleurant. Ne me laisse pas toute seule. Emmène moi avec toi. S'il te plaît Gaïa.

Mais elle n'était déjà plus là. Ma sœur était loin de moi. Me laissant ici, assise contre la porte à pleurer. Je revois son visage souriant. Et je craque.

Je me réveille en sursaut, mon front suant et mes joues mouillés à cause de mes larmes. Ce n'était qu'un rêve. Et je me remis à pleurer de plus belle.

-Pourquoi tu ne m'as pas pris avec toi Gaïa ? chuchotais-je. Pourquoi ?

Il m'arrivait parfois de rêver de moi et la sœur. Mais je n'avais jamais rêver d'elle me quittant. Pour de bon.
Je jette un œil à mon réveil qui affiche le numéro cinq. Je n'ai plus la force de me rendormir alors je prends mon carnet et mes fusains. Et je dessine. Quand mon art fut terminé, je me leva et alla prendre une douche pour retirer cette sensation de transpiration. Quand je sortis, il était six heure.

Mes cours commençait dans trois longues heures. J'enfila un débardeur noir et un jeans moulant. Le tout avec un gros pull noir. De quoi ne pas trop montrer mes formes pour éviter toutes moqueries. Que va-t-il m'arriver aujourd'hui ?

Hier, j'avais encore eu droit à des insultes sur mon casier. Mais rien de plus. Lorenzo ne s'était pas assis à côté de moi et cela m'avait fait du bien mais je me suis sentis seule. L'espoir qu'une personne quelconque dans cette école veuille s'installer à côté de moi était né sans que je ne m'en rende compte.

Peut-être que c'était juste parce qu'il n'avait pas eu le choix.

Mais il t'a écrit le cours !

Il avait pitié.

Il t'a complimenté sur ton dessin !

Il avait pitié.

Tais toi !

Il avait pitié.

L'angelo cadutoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant