L'angelo caduto

Chapitre 7

Matthews

-Tu penses quoi d'Eleonora ? me demanda mon ami à travers mon téléphone.

-Je ne sais pas. Elle a l'air brisé. Et je ne comprends pas pourquoi elle nous a interdit de parler de sa sœur.

Je sortis de la salle de bain seulement vêtu d'un jogging noir et descendis au salon là où ma petite sœur jouait avec ses poupées.

-Ouais c'est vrai que c'est bizarre. Mais bon, si ça se trouve elle ne veut juste pas en parler parce qu'elle est loin. me répondis mon ami.

-Bon je te laisse, il faut que j'aille coucher le p'tit monstre.

Ma petite sœur tourna sa tête vers moi et me jeta son regard le plus noir.

-Ok mec. Juste, tu ne veux pas qu'on se fasse une soirée chill demain soir.

-Désolé mec je dois garder ma sœur.

-On peut la faire chez toi alors...

-Ça marche. Ramène du popcorn. Allez, je te laisse.

Ça faisait longtemps que Lorenzo et moi n'avions pas fait de soirée film. Parce que oui, pour nous, chill signifie rester derrière la télé à manger du popcorn.

-Allez Valentina c'est l'heure d'aller dormir.

-Mais c'est le week-end Matthews. me dit-elle en faisant la moue. Je peux aller dormir un peu plus tard non ?

-Il est déjà 22h p'tit monstre. C'est assez tard pour toi.

-Mais...

-Ne discute pas Valentina. Je suis fatigué. Je vais aussi aller dormir.

Elle se leva et monta les marches deux par deux. Nous entrons dans sa chambre et elle se glisse sous ses draps Raiponce.

-Allez, ferme les yeux p'tit monstre. Demain il y a Ricci qui vient à la maison.

-Trop chouette !

-Allez dort tu le verras plus vite.

Elle se tourna vers le mur et ferma les yeux. Je me leva et sortis de sa chambre. Je ferme la porte et lâche un soupire. Aujourd'hui, la colère était beaucoup trop présente en moi. Ces petits cons d'étudiants ont mis des photos retouchées d'Eleonora dans les couloirs. J'avais tellement de haine que j'ai du me réfugier aux toilettes pour frapper dans le mur. Je ne me suis jamais mis dans état pareil.

Je rentre dans ma chambre et m'allonge dans mon lit quand j'entends que l'on toque à ma porte.

-Ouiiiii... dis-je assez fort pour que la personne qui est derrière la porte m'entende.

La porte en bois s'ouvre lentement donnant sur un petit corps vêtu d'un pyjama rose. Après tout, ça ne pouvais être qu'elle, ma petite sœur.

-Je peux dormir avec toi s'il te plaît. me demanda-t-elle.

Avant, elle dormait presque toutes les nuits avec moi et puis je l'ai forcé à arrêter. Mais c'est vrai que cela faisait longtemps.