Chapitre 6

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Eleonora

Je passa les grille de l'université et vis Lorenzo devant moi. Je le vois se diriger vers un groupe d'étudiants. Ils me fixent tous et rigolent. Je reconnus un visage familier dans le groupe qui, lui, ne riait pas. Le garçon que j'avais percuter. Il me fixait et je pus voir son cerveau en train de surchauffer. Lorenzo arriva près du groupe et salua tout ses membres. J'en étais sûr. Rien de cela n'était réel.

Tu vois, j'avais raison.

Je baissa la tête et continua ma route vers mon casier, les yeux rivés sur mes pieds...

Quand j'arrive à mon casier je ne suis même pas surprise. Il est marqué d'une insulte en rouge comme tout les matins. Sauf que l'insulte change chaque jour. Parfois j'ai droit à des « salope » comme aujourd'hui ou des « sale pute » ou encore « traînée ». C'est mon quotidien depuis maintenant deux ans. Et tout ça à cause de quoi ? D'une perte qui m'a été chère. Et eux ils s'en foutent, tout ce qui les intéresse c'est de faire du mal aux autres pour leur pur plaisir.

Je prends mes affaires et pars me réfugier sous mon saule pleureur. Ces feuilles sont plus vertes aujourd'hui. La preuve que les beaux jours arrivent. Je me pose sur le petit banc et lève la tête vers les branches de l'arbre. L'air est enfin pur. Je peux respirer sans me soucier de quoi que se soit.

Lorsque j'ai vu Lorenzo avec ces jeunes, ma déception était à son comble. Savoir qu'il faisait parti de ce groupe me détruis. Pourquoi ? Je devais m'y attendre non ? Mais l'espoir était né dans que je ne m'en rende compte. Sûrement qu'à force de me dire qu'il voulait être gentil avec moi j'ai commencé à croire que des gens pouvaient être gentil dans ce monde. Mais je me suis trompé, encore...

Je suis seule contre tout le monde. Personne ne m'aidera. Personne ne me sauvera.

Je pars en direction du couloirs pour rejoindre l'auditorium où se passe mon cours. Je remarque que mes mains tremblent et j'ai la sensation que mon estomac se contracte si fort j'en ai mal. Malgré la douleur et les tremblements, j'avance. Et cette fois, ma tête haute. Mais je la baisse vite quand j'arrive près de la porte et aperçois ma déception. Je me dépêche d'entrer dans la grande pièce et vais à ma place habituelle. Lorenzo monta les marches deux par deux et s'arrêta près de moi.

-Est-ce que cette place est disponible ? me demande-t-il avec un grand sourire.

-Non. répondis-je sèchement.

Il baissa la tête et redescendit quelques marches avant de s'incruster dans une rangée où une place était disponible. Je sais que je l'ai blessé mais cette fois c'est moi qui m'en fou. Il m'a fait autant de mal.

C'est bien Eleonora, il faut que tu repousses ce genre de personne.

J'écoute le cours mais reste concentré pour que mes larmes ne sortent pas d'elles mêmes. Je ne veux pas montrer ma faiblesse par rapport à cette situation. J'ai déjà été assez idiote jusqu'à là. Je note tout ce que le professeur dit mais mon cerveau est en train de pleurer. Tout comme mon cœur. Si seulement je pouvais coupé tout les sentiments qui me submergent. Malheureusement cela ne se passe pas comme ça dans ce monde. Tout n'est que mensonge et trahison. Tout ce qu'on voit n'est qu'illusion.

J'ai cru que ce cours ne finirait jamais. Nous avons une petite pause de dix minutes avant d'aller dans une autre classe. Je sortis dans les premiers, ce qui était rare, et partis en direction de mon paradis. Je me rapproche de la porte en bois menant à mon saule mais quelqu'un pose sa main sur mon épaule. Je l'enlève est bougeant mes articulations et passe la porte. Une fois fermée, je l'entendis s'ouvrir de nouveau. Ça y est, mon endroit paisible avait été découvert.

L'angelo cadutoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant