CHAPITRE 35 : April

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–    Je suis crevé !–    C'est dur de travailler de nuit quand on n'a pas l'habitude, hein ?

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– Je suis crevé !
– C'est dur de travailler de nuit quand on n'a pas l'habitude, hein ?

Blake éclate de rire en s'étirant de tout son long. Je l'embête mais je suis fatiguée moi aussi, c'est une nuit très calme dans notre secteur, nous avons eu deux accouchements en début de garde et depuis plus rien, que des fausses alertes où les futures mamans ont pu rentrer chez elles.

– Je suis sûre que tu loupes une soirée très intéressante...
– Exactement, je devrais être au gala de Noël du club de golf de mon père.
– Oh, non... c'était vraiment the place to be...
– Tu vas arrêter de te moquer de moi ?
– Ne tends pas le bâton pour te faire battre ! Le gala du club de golf de ton père...

Je lève mes yeux au ciel et pouffe de rire quand je vois son visage déformé par l'envie de rire de la situation.

– Je vais me chercher un café, tu veux un thé vert ?
– Euh... oui, merci.
– Pourquoi tu as l'air surprise ?
– Je suis étonnée que tu saches que je bois du thé vert quand je suis de nuit.
– Quand est-ce que tu vas comprendre que je fais attention à toi ? Tu bois du thé vert jusqu'à 4 heures du matin, ensuite tu bois de l'eau, mais pas trop, pour ne pas être réveillée dans la matinée par une envie urgente. Tu manges une barre de céréales en début de garde, une autre après la pause repas et parfois, quand tu as un peu faim, tu chipes un de ces gâteaux secs de l'hôpital que tu es probablement la seule à aimer.

Ses yeux gris vert plantés dans les miens, je vois, pour une fois, qu'il est très sérieux. Il se lève avec un petit sourire, visiblement ravi de me laisser ébahie. Il fait effectivement très attention à moi pour avoir remarqué de tels détails. Je replonge la tête la première dans mon livre pour tenter de reprendre mes esprits et Katniss Everdeen qui se bat pour sauver Panem, sous les conseils d'Isobel qui était offusquée que je n'ai jamais lu les livres de la saga Hunger Games, est une bonne distraction.

– Tiens.

Je remercie Blake et bois une gorgée de thé pour me réchauffer. C'est bientôt Noël, il fait un froid de canard et avec la fatigue en plus, je suis gelée.

– Tu en es où ? me dit-il en pointant le livre du doigt.
– Tu connais ?
– Je suis même un grand fan, j'avais dévoré les livres avant que les films sortent.
– Un petit côté geek, Docteur Michaels ?
– Je n'irais pas jusqu'à là mais je trouve l'histoire fascinante. Tu peux penser que ce serait totalement impossible d'en arriver là mais quand tu prends la peine d'y réfléchir, d'ici quelques décennies, voir moins, on pourrait tout à fait vivre dans un monde comme celui de Panem. J'adore comment toute la manipulation est expliquée, autant au niveau du jeu en lui-même que plus tard, quand Katniss est utilisée comme symbole. Sociologiquement parlant, c'est captivant.

C'est moi qui suis captivée, je n'en reviens pas qu'il voit les choses avec autant de profondeur.

– Tu as tout à fait raison. C'est encore mieux expliqué dans le livre et c'est vrai que ça fait réfléchir.
– Tu en es où, alors ?
– Katniss vient de comprendre que l'arène fonctionne comme une horloge.
– Tu es team Peeta ou team Gale ?

C'est toi pour moi et moi pour toi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant