La Connexion Inattendue / L'Aube Troublé

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Le 17 juin à 3 h 30 du matin, une sonnerie retentit dans la maison de la commissaire Cassandre. Elle se réveilla en sursaut. Encore un peu dans son rêve, elle chercha son réveil, regarda l'heure et se rendit compte qu'elle ne pourrait plus se replonger dans son magnifique rêve. Elle se leva pour vérifier qui la harcelait d'appels et de messages aussi tôt le matin, et qui l'empêchant de terminer son rêve. Cassandre s'approcha de la table où était posé son téléphone. Elle vit le nom du capitaine Roche sur l'écran, avec cinq appels en manqués et six messages non lus. Elle déverrouilla son téléphone pour lire ses messages, et à ce moment-là, la sonnette de la porte d'entrée retentit. Elle sursauta, attrapa sa robe de chambre et se dirigea vers la porte. Elle regarda dans le judas et vit une petite silhouette ressemblant étrangement à l'un des personnages de son rêve. Elle ouvrit la porte.

— Capitaine ! Dit elle un peu encore endormie. Vous savez quelle heure il est !

— Je suis désolé commissaire, de vous réveiller à cette heure-ci, mais nous avons un problème ! Annonça-t-il

— Entrez, je vais préparer du café et vous aller m'expliquerez tout ça.

Ils se dirigèrent tous deux vers la cuisine. Cassandre alluma la machine à café et sortit deux tasses.

— Bon, je vous écoute. Quel est ce problème qui vous a poussé à venir me réveiller à 3 h 30 du matin, et qui m'a tirée d'un magnifique rêve ? Demanda Cassandre en versant le café dans les tasses.

— Nous avons affaire à un enlèvement d'enfant ! Ajouta Roche. Vous rêviez de quoi ? De moi ? Plaisanta-t-il.

— Pas le temps de plaisanter, Roche. Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit plus tôt ? Je vais prendre une douche et m'habiller. Vous finissez votre café et faites chauffer la voiture.

— Bien commissaire, mais je ne suis pas venu en voiture, mais à moto ! S'exclama-t-il

— Pascal, il est hors de question que je monte sur votre moto. Nous prendrons ma voiture.

— Commissaire, ne faites pas votre obstiné. On ira plus vite comme ça.

— Pascal, il n'y a personne sur la route à cette heure-ci. Nous pouvons y aller avec ma voiture.

— Commissaire, ne soyez pas égoïste et allez vous préparer. Je vous attends en bas !

Elle réfléchit un instant, puis se dirigea vers la salle de bain. Pendant ce temps, Pascal la regarda s'éloigner tout en finissant son café. Il posa les tasses dans l'évier et se dirigea vers la porte d'entrée.

— Commissaire, je vous attends en bas, déclara Pascal.

Sans réponse, il hésite à aller la voir, entendit l'eau de la douche couler. Alors il ouvrit la porte descendit les escaliers tout en se dirigeant vers sa moto, il alluma une cigarette. Pendant ce temps, Cassandre, préoccupée par la gravité de la situation, se dépêcha de se préparer, prit son sac à main, ses clés et son téléphone, ferma sa porte d'entrée et descendit d'un pas pressé les marches. En ouvrant la porte qui menait à la route, elle vit Pascal, appuyé contre sa moto, cigarette à la main. Pascal leva les yeux en la voyant arriver.

— Vous êtes prête, commissaire ? Demanda-t-il en jetant sa cigarette au sol et en tendant son casque à la commissaire.

— Oui, je suis prête, répondit-elle en rangeant ses clés et son téléphone dans son sac.

Elle prit le casque des mains de son capitaine, leurs mains se frôlèrent doucement, éveillant un frisson à la douceur de la peau de l'autre. Ce contact fut bref mais intense, qui réussit à troubler ses sens et fit rosir ses joues. Ils enfilèrent leur casque en même temps, pendant que Cassandre essaya d'accrocher son casque, Roche démarra la moto et se retourna vers elle, en voyant qu'elle avait un peu de mal à l'attacher, il lui demanda avec un petit sourire en coin.

— Commissaire, avez-vous besoin d'aide pour attacher le casque ? Il peut parfois être un peu capricieux.

— Non, ça va aller. Je vais y arriver. Ce n'est qu'une petite attache toute simple, dit-elle en commençant à s'énerver.

— Commissaire, ne faites pas votre tête de mule. Laissez-moi faire, dit-il d'une voix douce et apaisante.

Elle plongea son regard dans ses yeux noisette, incapable de résister à la douceur de son regard et à la chaleur de sa voix. Lentement, elle retira ses mains, offrant la place aux mains de Pascal. Ses mains enveloppèrent délicatement à l'attache du casque, en laissant glisser doucement ses doigts contre la peau de son cou, elle sentit un frisson parcourir son corps. Leur proximité éveillait en elle des sensations qu'elle n'avait jamais éprouvées auparavant. Son souffle se fit plus court, et elle réalisa à quel point ce moment, si simple en apparence, était chargée d'une intensité presque palpable. Pascal se rapprocha un peu plus, son regard fixant le sien avec une tendresse qui la fit chavirer. Elle ferma les yeux pour capturer ce petit moment intense. Il pencha la tête, et attacher le casque.

— Voilà, c'est fait, commissaire, dit-il en se retirant.

Cette phrase la fit sortir de sa bulle. Elle était un peu déçue que ce moment entre eux fût si bref. Mais elle se rappela qu'une enquête de disparition les attendait au commissariat, et qu'il fallait se dépêcher, car chaque minute était comptée dans ce genre d'affaire. Pascal enfourcha sa moto, et Cassandre s'installa derrière lui, attrapant les poignées de chaque côté. Elle éleva un peu la voix pour que son capitaine puisse l'entendre malgré le bruit du moteur de la moto et le casque.

— Je suis prête, capitaine. Nous pouvons y aller, mais soyez prudents. Ne roulez pas trop vite, s'il vous plaît. Et elle ajouta en murmurant, je ne voudrais pas avoir un accident.

Pascal, entendant les recommandations de sa commissaire, esquissa un sourire en coin. Il avait une idée en tête, conscient que ce moment de rapprochement où son regard avait plongé dans les yeux bleu azur de sa commissaire, avait été pour lui d'une intensité inédite qu'il avait grandement appréciée. Et il se demandait maintenant comment replonger cette connexion naissante entre eux. Il démarra sa moto, accéléra brutalement, mais avec précision, provoquant un léger sursaut chez Cassandre, qui lâcha les poignées pour enrouler ses bras autour du corps musclé de Pascal. Se pressant contre lui, ils se laissèrent aller à ce contact réconfortant, appréciant pleinement la chaleur et la connexion qui s'établissait entre eux. Ils roulèrent en direction du commissariat. Cassandre savourait le voyage, collée à son capitaine. Sous ses bras et ses mains, elle sentait la chaleur et les muscles du corps de Pascal. Chaque instant passé ainsi éveillait en elle des sensations nouvelles qu'elle adorait. Elle ferma les yeux pour apprécier encore plus ce moment. Pascal, partageant ses mêmes émotions, ne put s'empêcher de sourire dans son casque, savourant cet instant intime et sentant leur connexion se renforcer de plus en plus.

Quelques minutes, plus tard, ils arrivèrent au commissariat, toujours imprégnés de la douce intimité de leur trajet. En descendant de la moto, Roche sentit encore la chaleur des bras de Cassandre autour de lui, et un sourire complice se dessina sur leurs visages. Ils échangèrent un dernier regard intense avant de reprendre leur sérieux et de se diriger vers l'entrée. Pascal ouvrit la porte du commissariat, et ils entrèrent. Un changement subtil était perceptible dans leur regard ; néanmoins, une complicité nouvelle flottait entre eux, imprégnant chaque échange d'une douceur particulière et rendant leur collaboration plus fluide et agréable. Ils se dirigèrent chacun vers leur bureau respectif avant de se retrouver dans l'open space, où Niki, Jean-Paul et Kerouac les attendaient pour discuter de l'enquête sur cette fameuse disparition d'enfants...

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