Sans Trace

Les Pièces Du Puzzle

La fin de journée approchait à grands pas, et l'atmosphère au commissariat était lourde de tension. Les enquêteurs se préparaient à mener leurs derniers interrogatoires, cherchant à conclure une journée bien remplie. Roche et Cassandre devaient interroger Emilie Dubois, tandis que Jean-Paul et Niki se dirigeaient chez Gérard Lemieux pour une perquisition.

Quelques instants plus tard, Roche et Cassandre arrivèrent à la petite maison d'Emilie Dubois. La soirée était douce, mais une tension flottait dans l'air. Mme Dubois ouvrit la porte avec un sourire hésitant, pressentant que leur visite n'augurait rien de bon.

— Bonsoir, Mme Dubois. Nous avons encore quelques questions à vous poser, commença Roche d'un ton formel, observant Mme Dubois avec attention.

Mme Dubois les invita à entrer, son visage se décomposant légèrement. Ils s'installèrent dans le salon, et Cassandre prit la parole.

— Nous avons appris que vous avez acheté un puzzle pour enfants récemment. Pouvez-vous nous rappeler pourquoi cet achat a eu lieu et si vous avez eu des contacts récents avec des personnes liées à cette affaire ?

Mme Dubois sembla nerveuse.

— Comme je l'ai dit, c'était pour mon neveu. Je n'ai eu aucun contact récent, et je ne comprends pas pourquoi vous vous intéressez à moi.

Cassandre échangea un regard avec Roche avant de poursuivre.

— Vous avez mentionné avoir travaillé dans plusieurs écoles. Vous souvenez-vous de quelqu'un, peut-être une femme, qui aurait acheté des jouets en grande quantité ou qui vous aurait semblé suspecte ?

Mme Dubois hésita, puis secoua la tête.

— Non, rien de particulier. Je ne vois vraiment pas où vous voulez en venir.

Roche se pencha légèrement en avant.

— Mme Dubois, il est crucial que vous soyez honnête avec nous. Nous avons trouvé des informations concernant des contacts suspects et des achats associés à votre nom. Cela pourrait nous aider à clarifier votre situation.

Le visage de Mme Dubois se referma, et elle se leva pour aller chercher un verre d'eau. En revenant, elle parla d'une voix tremblante:

— Je vous assure que je ne suis impliquée dans rien de mal. Mais si vous devez savoir, j'ai rencontré une femme, Isabelle, une fois. Elle semblait pressée d'acheter des jouets pour enfants. C'est tout ce que je sais.

Roche et Cassandre prirent des notes.

— Et est ce que cette Isabelle a un nom de famille ? S'interrogea Cassandre

— Oui, si je me souviens bien, elle s'appelait Isabelle Lau... Isabelle Laurent, c'est ça. S'exclama Mme Dubois

— Merci, Mme Dubois. Nous vérifierons ces informations. En attendant, soyez disponible au cas où nous aurions d'autres questions, dit Roche en se levant.

Alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie, Cassandre s'arrêta soudainement, une intuition la tenaillant. Elle échangea un regard avec Roche, qui hocha légèrement la tête.

— Une dernière chose, Mme Dubois, ajouta Cassandre avec un sourire encourageant. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre rencontre avec Isabelle Laurent ? Où était-ce exactement, et qu'est-ce qui vous a semblé étrange chez elle ?

Mme Dubois se tendit, jouant nerveusement avec son verre d'eau.

— C'était au parc, près de l'école où je travaillais. Elle m'a approchée pendant ma pause, cherchant des jouets éducatifs pour un projet scolaire. C'était précipité, ça m'a paru bizarre.