Sous Tension

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Le lendemain matin, Roche arriva au commissariat avec une lourde nostalgie des événements de la veille. En entrant, il se dirigea directement vers son bureau, ses pensées encore embrouillées par la complexité de la nuit précédente. La lumière du matin n'atténuait en rien le poids qui pesait sur ses épaules, un sentiment de malaise persistant.

Il se mit rapidement au travail avec Jean-Paul, Niki, et Kerouac, se concentrant sur les dossiers d'Émilie Dubois et Gérard Lemieux, espérant trouver des indices qui les mèneraient à Lise. La matinée passa rapidement, rythmée par des discussions tendues et des échanges d'informations. Roche, plongé dans les détails de l'enquête, ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil vers la porte, attendant l'arrivée de Cassandre, qui devait les rejoindre pour poursuivre les recherches.

Les heures passèrent, mais Cassandre ne fit toujours pas son apparition. L'inquiétude de Roche se transforma en une angoisse palpable. Il lança un regard inquiet à Jean-Paul et Niki, ses yeux trahissant une peur qu'il essayait de contenir.

— Vous avez vu Cassandre aujourd'hui ? Demanda-t-il, sa voix plus tendue qu'il ne l'aurait voulu. Elle devait être là pour nous aider à approfondir cette affaire.

Jean-Paul et Niki échangèrent des regards, sentant la tension monter.

— Non, je ne l'ai pas vue depuis hier soir. Peut-être a-t-elle eu un contretemps, répondit Niki, tentant maladroitement de dissiper l'inquiétude de Roche.

Mais Roche se raidit davantage, ses sourcils froncés.

— Ça ne lui ressemble pas de manquer une journée de travail sans prévenir. C'est... inquiétant. Quelqu'un a-t-il reçu un message d'elle, même un simple texto ?

Le silence qui suivit sembla durer une éternité, chaque seconde alourdissant l'atmosphère déjà chargée. Jean-Paul secoua la tête.

— Je vais passer quelques appels, voir si quelqu'un sait où elle est.

Alors que Jean-Paul commençait à appeler les collègues et les contacts de Cassandre, Roche se leva brusquement et se dirigea vers le bureau de Cassandre. Son cœur battait à tout rompre, une panique sourde s'emparant de lui. En fouillant rapidement, il remarqua que tout semblait en ordre : son bureau était impeccablement rangé, les documents bien alignés, mais il n'y avait aucun signe d'elle. Aucune note, aucun indice de ses intentions.

Après plusieurs appels infructueux et messages restés sans réponse, Roche sentit une vague glacée lui traverser le dos. Il se tourna vers Jean-Paul et Niki, son visage plus grave que jamais.

— Je ne veux pas sauter aux conclusions, commença-t-il, sa voix tremblante d'une inquiétude qu'il ne pouvait plus cacher, mais si Cassandre n'est pas ici et que personne n'a de nouvelles d'elle, il faut envisager la possibilité qu'elle ait été... enlevé, tout comme Lise. On ne peut pas perdre de temps.

Jean-Paul acquiesça, son expression devenant sérieuse.

— D'accord. On va alerter les autorités et lancer une alerte pour disparition. On doit aussi vérifier les caméras de surveillance du commissariat et des environs. Quelqu'un a peut-être vu quelque chose.

Niki se précipita pour coordonner les recherches et contacter les forces de l'ordre. Roche, les mains tremblantes, essaya de se focaliser sur les éléments de l'enquête, cherchant désespérément des liens qui pourraient expliquer la disparition de Cassandre. Chaque piste, chaque fragment d'information devenait crucial, un fil tendu entre l'espoir et la peur.

La journée s'écoulait, lourde de tension et d'angoisse. Roche, rongé par l'inquiétude pour Cassandre, se jeta à corps perdu dans le travail, ses pensées sans cesse ramenées à elle. L'idée de la perdre, elle aussi, lui était insupportable. Le commissariat tout entier semblait suspendu dans une attente anxieuse, chacun conscient que deux vies étaient maintenant en jeu.

Sans TraceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant