Dans les couloirs froids de la F.A Academy, Hyejin règne en maître. Avec ses trois fidèles complices à ses côtés, elle a su bâtir une réputation redoutée.
Elle n'est pas seulement l'héritière d'une grande entreprise coréenne, elle est une force de...
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ᕼYEᒍIᑎ
21ᖴEᐯᖇIEᖇ
Pas mal de temps s'est écoulé depuis ma dispute avec Eun-Hyuk, et, incroyable mais vrai, nous ne nous sommes toujours pas adressés la parole.
Au début, Jia semblait encore présente, mais petit à petit, elle a commencé à s'éloigner de moi. Depuis la première semaine suivant sa fête, son attitude a changé ; elle évite mes regards, se détourne dans les couloirs, et ça me frustre encore plus.
Seul Sa-Ho semble toujours être à mes pieds. Mais sa présence, qui aurait pu être réconfortante, ne fait qu'ajouter à ma colère.
Je suis tellement énervée en ce moment, et l'incident avec le livreur ne cesse de me hanter. Ce moment où je me suis sentie piégée, humiliée. Je n'ai pas réussi à extérioriser cette colère, et je sens que je dois m'en prendre à quelqu'un, n'importe qui, juste pour relâcher cette pression.
Ce mois de février a tout changé. Tout semble avoir pris une nouvelle tournure.
Mais une chose reste inchangée : ma supériorité évidente à la F.A Academy.
Les gens autour de moi ne cessent de murmurer à mon sujet, certains pensant même que je suis « méchante et sournoise » juste parce que j'ai des « amis » à mes côtés. Mais qu'ils se le tiennent pour dit : avec ou sans eux, je suis moi, et je resterai la reine de ce lycée. Rien ni personne ne pourra me faire perdre cette place.
Je me trouve actuellement dans une salle du lycée que j'ai réservée pour les heures de trou entre les cours. Assise sur un fauteuil, je ressens le regard des autres élèves qui passent par la vitre qui me sépare du hall.
J'avais pourtant dit à cette fichue proviseure qu'il fallait des rideaux dans cette pièce, mais rien. Au moins, il y a le chauffage, donc je ne compte pas me plaindre.
Je soupire, la tête penchée sur mon téléphone. Je ne dirais pas que les regards me stressent ou me gênent ; j'ai l'habitude d'être au centre de l'attention, mais cela m'énerve.
Je pourrais me lever et aller leur crier de passer leur chemin, mais je reste là, une jambe sur l'autre, faisant des gestes frénétiques avec mon pied.
La porte s'ouvre, et sans même lever la tête, je sais que c'est Sa-Ho.
— Jia n'est pas là ? demande-t-il, sa voix teintée d'une curiosité amicale.
— Elle reste collée à Eun-Hyuk comme une sangsue, je réponds avec un ton sarcastique.
— Vous ne vous parlez plus aussi ? continue-t-il, en retirant sa veste pour l'accrocher au porte-manteau.
Je lève enfin les yeux vers lui.
— Ça m'est égal, Sa-Ho. Qu'elle m'adresse la parole ou non, mais je trouve ça bizarre, je lâche, les mots sortant plus brusquement que je ne l'aurais voulu.
