Chapitre 12

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Tout s'enchaîna particulièrement vite après ce jour, le peuple fut mis au courant, les troupes rappelées et les camps dissouts. Rien ne pouvait être plus émouvant que des soldats retournant chez eux pour la première fois depuis des mois, des années pour les plus loyaux.

Ludwig ne se sentait pas encore tout à fait en sécurité, mais avec l'aide de son merveilleux mari, commença à entrevoir l'idée de laisser son corps redevenir peu à peu comme il l'avait été avant toute cette violence. Son corps élégant, faible mais dans lequel il s'était toujours senti comme un électron libre.

Libre.

Cela faisait bien longtemps qu'il se demandait ce que cela faisait d'être libre.

Ryu : Tu m'écoutes ?

Le blond releva la tête précipitamment, s'excusant auprès de son ami qui lui sourit doucement en soupirant.

Ryu : C'est pour quand le bébé du coup ? Maintenant que c'est la paix...

Ludwig : Oh..je ne sais pas, je ne veux pas lui mettre la pression.

Ryu : Pourquoi forcément lui d'ailleurs ?

Ludwig rougit intensément, il n'avait pas tort, pourquoi était-ce forcément à lui de porter leur enfant ?

Ludwig : Hum, on ne l'a jamais fait de ce sens-là en fait.

Ryu : C'est dommage, tu redeviens doux.

Ludwig : Tu trouves ?

Ryu : Oui, ton regard est plus apaisé, t'es moins sur les nerfs aussi.

Ludwig : Peut-être...

Ryu : Pourquoi tu l'as jamais laissé te dominer d'ailleurs ? Parce que je sais que t'étais plutôt type soumis à l'époque.

Ludwig : C'est une longue histoire, mais franchement, je ne pense pas qu'il me désire vu mon corps.

Ryu : Un soumis musclé c'est bien aussi.

Ludwig : J'aime pas ça.

Ryu : Hm, plus compliqué alors.

Ludwig : Ouais.

Ludwig soupira longuement, il n'aimait pas vraiment y penser, et en même temps, il ne faisait plus que ça.

Ludwig : Qu'est-ce que tu me conseilles pour redevenir comme avant ?

Ryu : Arrête le sport ? Je suppose. Je suis médecin tu sais...

Ludwig : Ouais..je sais.

Ryu : Je crois que le stress aide aussi.

Ludwig ne se faisait pas trop de soucis pour ça, depuis qu'il avait avoué sur la tombe de son meilleur ami qu'il désirait un homme, devant celui-ci, son stress ne le quittait jamais.

Ryu : Tu veux des pilules au cas où ?

Ludwig : Non, non merci.

Le médecin leva les mains en haussant les épaules, le roi se leva alors, il avait eu les réponses à ses questions. Il savait qu'il ne pourrait pas retirer ses cicatrices, mais Juhey lui avait dit les aimer, alors il lui faisait confiance.

Il lui faisait confiance plus qu'à n'importe qui d'autre.

Ludwig alla alors toquer à son atelier, le voyant peindre avec son ami qu'il ne cessait de voir aux alentours en ce moment.

Il ne pouvait s'empêcher d'être jaloux.

Juhey : Tu as l'air fatigué amour, tout va bien ?

Ludwig : Oh..oui. J'ai juste discuté avec Ryu...

War Of Feelings BxBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant