War Of Feelings BxB

Chapitre 13

Les mois passèrent à une vitesse folle, Ludwig était presque aussi fin qu'il l'était à l'époque, ayant donc droit à beaucoup de réflexions de personnes qui n'avaient jamais remarqué qu'il était en fait, plus petit que Juhey, même si c'était juste de quelque centimètres, c'était assez amusant pour eux.

La partie du corps du blond s'étant affinée le plus vite était son dos, son dos rempli de cicatrices semblant à présent être aussi délicat qu'une fleur. Juhey adorait y glisser ses mains, y laisser des baisers. Ludwig se sentait de plus en plus à l'aise, il le laissait le déshabiller, le toucher, l'embrasser.

Il se sentait prêt.

Le roi soupira en classant les derniers papiers qu'il avait reçu, le bureau de son père n'ayant jamais été aussi organisé depuis son départ. Il y retrouvait l'ordre que sa mère s'était toujours donné tant de mal à maintenir, il aimait ça.

Il s'étira longuement avant de sortir jusqu'aux jardins, le vent s'engouffrant dans ses longs cheveux qu'il devrait certainement couper. Peut-être devrait-il rendre une petite visite à son coiffeur, après tout, il ne pouvait plus passer un coup de ciseaux à l'arrache et laisser le mulet qu'il avait constamment à la guerre. Ça ne lui allait plus vraiment maintenant qu'il avait perdu sa masse musculaire, il devait retrouver sa coupe de l'époque, et vue la longueur de ses cheveux lui tombant jusqu'au bas du dos, il savait qu'il le pouvait.

Il voulait plaire à son mari.

Et il voulait se plaire à nouveau.

Il toqua alors à la porte du mini salon de coiffure du coin stylisme du château, le presque cinquantenaire qui lui avait toujours coupé les cheveux lorsqu'il était plus jeune lui lança un grand sourire, ses cheveux châtain foncé n'ayant toujours pas changé d'une mèche.

Reich : Eh ben ! Je me demandais quand est-ce que tu viendrais me voir !

Ludwig : Oh, désolé...

Reich : T'inquiètes pas mon garçon, installe-toi, t'as sacrément long là.

Ludwig : Oui..je sais.

Le blond s'assit sur un tabouret et son coiffeur entoura un drap autour de lui, sortant chaque mèche de ses cheveux en dehors du tissu.

Reich : Tes boucles sont toujours aussi belles.

Ludwig : Pourtant je ne fais rien de spécial...

Reich : L'amour mon garçon !

Ludwig rit légèrement, il avait presque oublié le romantisme inconditionnel de cet homme. Il se rappelait être asséné de questions plus jeune, voulant savoir s'il avait un copain, un garçon en vue ou même un idéal.

Juhey était les trois à la fois.

Reich : Comment ça se passe avec ton chéri ?

Ludwig : Bien, je vous remercie.

Reich : Depuis quand tu me vouvoies ? Ne prends pas de mauvaise habitudes garnement !

Le père de famille enfonça son doigt dans l'arrière du crâne du blond qui s'excusa en riant, appréciant la sensation de se faire coiffer par les doigts de fée de son seul et unique coiffeur.

Reich : Alors, je te fais quoi ?

Ludwig : La même coupe qu'à l'époque.

Reich : Oh, avec ta queue de cheval ? T'as raison, c'est certainement celle qui te va le mieux !

Le coiffeur s'exécuta alors, n'ayant besoin que de couper la première couche de ses cheveux jusqu'au début de sa nuque, raccourcir les mèches de devant et attacher la queue de cheval tombant de sa nuque jusqu'au bas de son dos.