sombres songes ♰ (gabriel attal)

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Tu es assis sur le pont d'un petit bateau, la mer caressant doucement la coque du navire, le faisant se balancer lentement sur l'eau. Une brise légère souffle sur ton visage, et à des kilomètres à l'horizon, rien, pas un signe de vie. Instinctivement, tu souris.

C'est ça, la vie, penses-tu
Personne pour me déranger ici, pas de soucis, juste un bateau, l'océan infini et moi.

Tu te sens en paix en cet instant, le calme de l'environnement t'apportant tout l'apaisement dont tu avais besoin. Tout allait pour le mieux. Tu fermes les yeux brièvement, savourant ce moment de tranquillité pure.

Mais avant que tu ne puisses les rouvrir, le choc soudain de l'eau glacée qui s'abat sur toi te projette hors du bateau, que tu vois se retourner par la force des vagues. Tes oreilles sont brutalement assaillies par les bruits assourdissants d'une tempête massive. Malgré tous tes efforts pour lutter contre l'eau et des mouvements déchainés, tu parviens à peine à remonter la tête à la surface.

Lorsque tu sors ta tête de l'eau, ton bateau a disparu. Il n'y a plus que toi, le ciel menaçant et une pluie battante. Une scène de chaos pur remplace désormais le calme réconfortant.

Les vents hurlent férocement autour de toi, qui est complètement impuissant, et les vagues tempétueuses se brisent tout autour, où que tu regardes. Des nuages sombres, menaçants, cachent le ciel autrefois lumineux et des éclairs explosent çà et là dans le ciel, semblant le déchirer en deux, suivis immédiatement par des coups de tonnerre assourdissants. C'était de loin le pire cyclone que tu n'avais jamais vu, et tu étais entièrement à sa merci.

De sombres eaux profondes malmènent ton corps, devenu frêle et affaibli au contact glacial de l'océan. L'eau tourne, s'emmêle, frappe ton visage, prise dans un ouragan sans fin. Tout en toi luttait pour garder la tête hors de l'eau alors que les vagues impitoyables menaçaient très sérieusement de t'entraîner vers une fin précoce. Tu es déjà épuisé au bout de quelques minutes, mais tes efforts auraient été vains si tu avais décidé d'abandonner maintenant.

Après un certain temps à lutter, agonisant, tu ne pouvais plus te battre. Alors, complètement épuisé, tu fermes les yeux et te laisse sombrer, les doux souvenirs de ta vie refaisant surface. Tous les bons moments passés avec Gabriel ; les moments avec vos amis en commun ; l'adoption de Volta. Tous les moments de paix avec vos familles respectives font naître un dernier sourire sur tes lèvres, puis, d'une seconde à l'autre, tout s'efface.

Mais par l'effet d'un miracle inexplicable, tu eus la sensation de respirer à nouveau alors que tu ouvrais les yeux. Dans l'incompréhension, tu te réveilles instinctivement, sursautant et prenant une grande inspiration, comme si l'air manquait réellement à tes poumons.
Tu brûles de chaleur et ton souffle est haletant. Mais tandis que tes yeux s'ajustent à l'obscurité de la pièce, tu réalises que tu es dans le lit de Gabriel, comprenant peu à peu ce qu'il se passe.

Ce n'était qu'un cauchemar, rien de plus.

Alors que ton esprit se calme, tu sens la silhouette de Gabriel se mouvoir, et tu entends ses mouvements légers dans les draps lorsqu'il se tourne vers toi, se relevant légèrement.

Hé, tout va bien ? La voix inquiète de l'homme à tes côtés brise le silence de la nuit, mais son ton est doux, bienveillant.

Euh, je- je vais bien Gaby. C'était juste un cauchemar, c'est tout. Murmures-tu en guise de réponse, encore quelque peu bouleversé par les images de ton rêve.

Les yeux de Gabriel se plissent à travers l'obscurité, l'inquiétude s'intensifiant sur son visage.

Tu es sûr ? J'ai l'impression que quelque chose te trouble davantage.

Tu hésites un instant avant de répondre, ne voulant pas l'embêter en racontant tes peurs au beau milieu de la nuit,

Ce n'est rien, je te promets que ça va. Ne t'inquiète pas pour moi.

Tu sais que je ne peux pas « ne pas m'inquiéter ». Allez, viens. Dit-il en te tirant contre lui pour te serrer fort dans ses bras

Un sourire se dessine sur ton visage alors que vous vous couchez tous les deux, vos corps collés l'un contre l'autre, son souffle caressant doucement ta nuque et te provoquant quelques frissons. Gabriel continue de te murmurer des mots doux, pour te rappeler que ce n'était qu'un mauvais rêve, rien de plus.

Si d'autres cauchemars viennent troubler ton sommeil, fais-le-moi savoir. Ordonna-t-il d'une voix ferme, mais réconfortante.

Il semblait vraiment inquiet pour toi, mais, tu te sentais rassuré d'être aimé à ce point par ton partenaire. Il avait passé son bras autour de toi, et sa main s'était posée sur la tienne, son pouce dessinant des mouvements réconfortants sur ta peau.

Tu inspires profondément, essayant de calmer ta respiration haletante. La chaleur de son corps contre le tien et le son de sa voix te rassurant peu à peu.

Je le ferai, Gaby, bonne nuit.

Bonne nuit, petit ange.

one shots ☆ politiciens français ; [x reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant