arcade ♰ (jean-philippe tanguy)

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Sincèrement désolé pour la vitesse à laquelle je poste ici, ce n'est pas mon histoire principale, mais je ne la délaisse pas, ne vous en faites pas !

Bonne lecture !

( 🎶 wicked games — the weeknd)

C'était vendredi, un soir d'août. Les rires de tes amis résonnaient autour de toi, leurs visages illuminés par une joie que tu peinais à partager. Tu étais entouré de tes amis habituels, qui t'avaient trainé dans une soirée, dans un bar. Malgré l'affection que tu leur portais, tu te fatiguais peu à peu d'entendre toujours les mêmes conversations, les mêmes blagues. Ils parlaient toujours des personnes à séduire, des femmes et des hommes à "chopper". Tu ne voulais pas entrer là-dedans, puisque tu recherchais quelque chose d'authentique. Mais au final, ils arrivaient toujours à te motiver à venir avec eux en boîte de nuit.

Mais cette fois, un élément de plus te perturbait. Ces trois inconnus que l'un de tes amis avait ramenés. Tu détestais les imprévus, les personnes qui venaient s'incruster dans votre groupe sans que tu en sois averti. Mais par bienveillance, tu ne dis rien et tu te contentas de les intégrer le temps d'un soir.

Parmi eux, un homme se démarquait par sa tenue, comme s'il venait directement du bureau. Il portait un costume impeccable, une cravate soigneusement nouée, et son nom était Jean-Philippe. Son allure stricte et sa petite voix aiguë lui donnaient un air étrangement hautain. Au début, tu avais eu du mal à le cerner, te demandant ce qu'il faisait là, au milieu de cette foule décontractée.

Mais il ne fallut pas longtemps pour que tu découvres une autre facette de Jean-Philippe. Il était venu te parler, très ouvert et sociable, au final. Il avait un humour subtil, une manière de raconter les choses qui te faisait rire malgré toi. C'était le seul qui arrivait à te faire lâcher quelques rires ce soir. Et parmi les trois inconnus, il était le seul avec qui tu te sentais en phase. Une complicité naissante commençait à se former, presque imperceptible, très discrète.

Au bout de deux heures, l'ennui te gagna largement, et tu ne souhaitais que t'en aller. Mais tes amis te retenaient, ou plutôt, ta fidélité envers eux, puisque tu ne voulais pas les abandonner au milieu de la fête.

Mais pourtant, les éclats de rire des autres semblaient de plus en plus lointains, et tu te perdais incessamment dans tes pensées, échappant à la réalité autour de toi. C'est à ce moment-là que tu remarquas que Jean-Philippe avait disparu. En te levant pour aller chercher un verre, tu l'aperçus passer par porte, sûrement pour sortir fumer.

Tu décidas de le rejoindre, espérant trouver une distraction à cette soirée morne. En t'approchant, tu remarquas qu'il semblait aussi désabusé que toi.

Cette soirée est vraiment nulle, lâchas-tu en prenant place à côté de lui.

Il tourna la tête vers toi, un sourire complice étirant ses lèvres.
Je me demandais si j'étais le seul à penser ça.

Visiblement pas, dis-tu en souriant.

Vous aviez commencé à discuter, partageant votre ennui et vos envies de partir. Rapidement, une idée germa dans l'esprit de Jean-Philippe, et il ne tarda pas à t'en faire part : il voulait quitter cette soirée sans saveur et faire quelque chose de différent.

Et si on allait à la salle d'arcade ?, proposa-t-il.

Tu haussas un sourcil, surpris mais visiblement intéressé. Au final, ça serait difficilement pire qu'ici.

Pourquoi pas ? Ça pourrait être amusant.

Quelques minutes plus tard, vous quittiez la soirée, riant dans les rues en pensant à la manière dont vous aviez quitté les lieux sans avoir averti personne. Vos pas résonnaient sur le trottoir désert et la nuit était fraîche, l'ambiance entre vous détendue, presque chargées de belles promesses d'une suite de soirée amusante. En arrivant à la salle d'arcade, une vague d'excitation te traversa. Les lumières clignotantes, les sons des jeux vidéo, et l'atmosphère électrique te faisaient déjà envie.

Jean-Philippe proposa de commencer par une partie de bowling. Et étonnamment, durant le jeu, il se révéla être extrêmement compétitif. Chaque lancé de boule était accompagné de  ses commentaires crus et parfois d'encouragements, mais il ne manquait jamais une occasion de te taquiner.

Purée, le bowling c'est vraiment pas ton truc, lança-t-il avec un sourire espiègle.

Tu ris, appréciant cette facette de sa personnalité.
T'abuses là, t'es loin d'être un pro, répondis-tu en désignant de la main son lancé, plutôt raté.

Il sourit, les joues rougissant légèrement à ta remarque.

La soirée continua dans une succession de jeux et de défis. Vous passiez d'une machine à l'autre, riant, vous taquinant, et vous lançant des défis sans fin. Jean-Philippe était déterminé à être le meilleur, et chaque victoire ou défaite était l'occasion de nouvelles taquineries. Il avait la langue bien pendue et ne ratait jamais une occasion de te lancer des piques.

Après plusieurs parties de différents jeux, vous vous êtes retrouvés devant une machine de tir. Jean-Philippe, toujours aussi imbu de lui-même, te lança un nouveau défi.

Si tu perds, tu devras me rendre un service, annonça-t-il, sûr de lui.

Te lécher les bottes c'est ça ?, devinas-tu, bien que ce soit sur le ton de l'humour. Néanmoins, tu étais prêt à te mesurer à lui une fois de plus.
Mais tu peux encore rêver longtemps, repris-tu, le regard rempli de défi.

Il éclata de rire avant que la partie ne commence, mais une fois de plus, il s'était montré redoutablement doué. Malgré tes efforts, il avait fini par remporter la victoire avec un sourire triomphant.

Bravo à toi, dis-tu, un peu déçu et en reprenant ton souffle. Qu'est-ce que tu vas me demander ?, tu feins d'être effrayé, voire de ressentir une pointe de dégoût, bien que ce soit faux.

Il te regarda, un mélange de frustration et d'amusement dans les yeux.

Je voudrais avoir ton numéro.

Tu écarquillas les yeux, surpris par sa demande directe.

Oh eh bien... aucun problème, répondis-tu, sentant une vague de chaleur t'envahir. Tu t'attendais à tout, sauf à ça.

Vous aviez échangé vos numéros, et le petit moment de répit qui vint ensuite vous avait permis de discuter un peu plus calmement tous les deux.

Vers minuit, après votre soirée pleine de rires et de complicité, tu sentis la fatigue arriver.

Lorsque tu lui exprimas ton envie de rentrer, il te proposa de te raccompagner. Le chemin du retour fut rempli de discussions légères, de souvenirs partagés et de promesses de se revoir bientôt.

En arrivant devant ton appartement, tu te tournas vers Jean-Philippe, sentant une pointe de tristesse à l'idée de se séparer.

C'était incroyable, Jean-phi. Merci d'avoir rattrapé cette soirée, dis-tu sincèrement.

Tu le vis rougir en entendant surnom, ses yeux brillants d'une lueur nouvelle, que tu n'avais encore jamais vue.

C'est moi qui te remercie. Sans toi, cette soirée aurait été d'un ennui mortel, rit-il, son regard ne se détachant pas du tien.

Bonne nuit, Jean-phi. À bientôt.

Il rougit de nouveau, un sourire timide aux lèvres.

Bonne nuit, répondit-il avant de déposer un tendre baiser sur ta joue et de s'éloigner, ses pas résonnant doucement dans la nuit calme.

one shots ☆ politiciens français ; [x reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant