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- J'espère que tu es prête ?

- Ai-je vraiment le choix ? On est sur le point d'embarquer, je ne vais pas rentrer chez moi maintenant quand même.

- Je te l'accorde, mais tu n'es pas aussi enthousiaste que moi. Il faut que je motive un peu ma petite sœur.

- Pour rencontrer de nouvelles personnes ? Désolé, mais j'ai connu des activités qui m'enjouaient plus.

- Comme rester 3h au téléphone avec ta copine ?

- Wendy !!! Je t'ai déjà dit que ce n'était pas ma copine, en plus c'était seulement 1h30.

- Alors qu'avec moi tu restes à peine 10 minutes si j'ai de la chance.

- Tu es ma sœur, ça fait 25 ans qu'on se côtoie, je te connais. Là, on fait connaissance, en plus c'est toi qui m'as conseillé ça, donc ne te plains pas.

- D'accord, et du coup je pense qu'en une semaine vous vous connaîtrez bien, non ?

- Petit à petit, mais je pense que c'est déjà pas mal. Mais comme elle savait que j'étais en famille, elle n'a pas non plus voulu m'accaparer.

- Elle n'était pas avec elle ?

- Non, elle a voulu avancer sur notre projet et est restée avec ses amis seulement pour Noël.

- Et sa famille ?

- Elle ne m'en a pas parlé et je n'ai pas insisté, tant qu'elle est contente, ça me va.

- Regardez-la, celle-là, faire passer le bonheur de sa bien-aimée avant tout.

- Laisse-moi tranquille, tes amis sont présentables j'espère ?

- Mais oui, ne t'inquiète pas. Est-ce que tu t'es déjà mal entendue avec mes amis ?

- Je ne parlais qu'à Irène à l'époque et on ne peut pas dire que c'était la plus bavarde, ce qui m'arrangeait.

- Justement, si tu as pu t'entendre avec elle, tu peux t'entendre avec tout le monde, ça va bien se passer.

Je m'installe dans l'avion et j'envoie un petit message à Karina et aux « girls » comme elles aiment se prénommer.

Si je devais résumer cette semaine en famille, c'était drôle, amusant et haut en couleur lors de certains débats. Mention honorable au lait avant les céréales qui s'est fait écraser 10 contre 3. Qui ose mettre le lait avant, je vous le demande.

Grâce à tout ce beau monde, j'ai pu me détendre et déstresser comme il fallait. Malgré le fait que je ne sois pas si sociable que ça, c'est plus facile avec la famille : on les apprécie un minimum par défaut, ce qui m'a permis de me rapprocher plus facilement d'eux. Et mes oncles sont si drôles, je les adore, eux particulièrement.

Avec les filles, on s'est toutes envoyé des photos pour se tenir au courant et quand je leur ai dit pour mon « rapprochement » avec Karina, elles n'ont pas manqué de me taquiner dessus. Elles s'entendraient bien avec ma sœur.

Quant à Karina, comme ma sœur l'a dit, nous avons pas mal parlé au téléphone, même si nous nous envoyions surtout des messages. Au début, quand elle m'a appelé, je ne savais pas vraiment quoi dire, mais elle le savait et se lançait dans des monologues, me permettant d'en découvrir plus sur elle. Quand je trouvais quelque chose à ajouter, elle me laissait parler et, en me sentant de plus en plus à l'aise, je me laissais aller à lui raconter comment je m'étais retrouvé tout nu sur la plage en cherchant mes parents à mes 5 ans, ce qui l'a bien fait rire.

Je ne sais pas vraiment comment décrire ce qu'il se passe, mais ça me plaît beaucoup. Dans ma première et précédente relation, je ne me sentais pas forcément à l'aise de me livrer, et ça a fait partie des raisons pour lesquelles nous nous sommes séparés. Mais pour le moment, ça a l'air de bien se passer alors je vais en profiter tant que ça dure.

𝑬𝒍𝒍𝒆 °ʷᶤᶰʳᶤᶰᵃ°Où les histoires vivent. Découvrez maintenant