quinze heures passées

8 0 0
                                    

Hector dormait profondément depuis maintenant de longues heures, passant de rêve en rêve plus agréable les uns que les autres. Il était allongé en travers de son lit, sur le ventre, torse nu. Sa peau bronzée se laissait caresser par les fins rayons de soleil qui réussissaient à passer au travers de ses vieux volets en bois. Il n'angoissât pas en sentant une main douce et familière lui caresser la joue. Sa mère c'était assise au bord du lit et admirait le fruit de sa création, c'était sa plus belle réussite, Hector était son monde tout entier et elle ne s'en était jamais caché. Elle le regardait en souriant avec une fierté immense, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu son enfant dormir si paisiblement et elle en était ravie, lui qui se préoccupait toujours d'elle, laissant sa propre vie de côté, elle avait été si heureuse lorsque vers six heures du matin seulement elle avait entendu la porte de l'appartement se refermer dans le silence de la presque matinée. Elle se doutait que ce n'était pas à cause des deux compères de son enfant, car quand ils faisaient ce genre de soirée, les trois amis dormaient chez le plus grand, qui vivait seul. Elle espérait qu'hector avait enfin rencontré le grand amour et qu'elle aurait bientôt une belle fille avec qui passait du temps entre fille et qui comblerait le brun de bonheur. Il était bientôt quinze heure et entre deux clients elle était venu réveiller son fils, c'était maintenant un footballeur important, un enfant certe, mais il devait faire attention à son rythme de vie. Le brun commença tout doucement a émerger, il racontait sa soirée à sa mère, ravi, en passant -sans s'en rendre compte- entre les lignes les choses principales ( que cette personne s'appelait marc, que non ce n'était pas une copine) mais cela lui paressait normal, et sa mère ne le questionna pas plus, elle avait du travail. Hector s'était à peine redressé que son téléphone sonna, il le chercha, le fit tomber du lit en râlant sur cet appel qui l'avait surpris puis constata que le correspondant cherchant à le joindre était un certain Marc Guiu. Alors il s'empressât sans broncher de décrocher et colla le téléphone à son oreille en essayant tant bien que mal de s'habiller de l'autre, il enfila un short en jean bleu et un simple t-shirt blanc qui lui allait un peu grand.

- Salut Hector je te dérange pas j'espère ? Enfin voilà..je voulais aller à la plage et je me suis dit qu'il me fallait quelqu'un capable de me présenter la meilleure du coin. Proposa-t- il malicieusement avec un rictus, on sentait dans sa voix qu'il était un peu essoufflé, peut être à cause de cette chaleur étouffante comme régulièrement dans la région.

- ah euh nan tu me dérange pas, c'est juste que je viens de me lever et que je sais pas quand je serais prêt enfin voilà.. Hector colla le téléphone à son épaule pour avoir ses deux mains libres, il était surpris de cette faveur que lui demandait le blond, et il était gêné de la veille. Il ne savait plus ce qui lui avait prit de s'ouvrir autant à un inconnu et ce qui l'avait conduit dans ce bar. C'était horrible cette sensation de bonheur intense qu'il ressentait en compagnie de marc et qui lui brûlait l'estomac, mais il se disait qu'il avait déjà deux amis incroyables depuis l'enfance, qui malheureusement pour lui le connaissait par coeur. Il n'avait pas envie de confier son cœur et ses secrets à quelqu'un d'autre, il ne savait plus. Il ouvrit ses volets en parlant, puis en accrochant le premier il aperçut en bas un grand blond adossé à un scooter de l'autre côté de la rue qui lui faisait signe de la main. Hector se rappela vite ce pourquoi il s'était rendu à ce « rendez vous », pourquoi il s'était tant confié. Il le savait c'était plus fort que lui quand il le voyait, il n'y pouvait rien il était tombé en pleins dedans. Quoi? Il n'en avait aucune idée exactement mais il n'avait jamais ressenti ça avec quelqu'un d'autre. Il avait besoin de voir ce garçon qui avait fait la route jusqu'à l'endroit où ils s'étaient échangés leurs premiers mots, constamment, il voulait être éternellement à ses côtés alors qu'il l'avait rencontré il y a à peine deux jours.

- Alors tu viens ? Il fait 40 en bas je meurs de chaud. Marc fit mine de s'évanouir puis rigola, Le Brun raccrocha et hurla un "oui" sincère en direction de son ami qui le fit sourire, il partit directement mettre son maillot de bain en dessous ses affaires et se rua ensuite vers sa porte d'entrée pour ne pas faire attendre plus longtemps cet invité surprise.

Confía en tiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant