je ne veux pas mourir

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Quand Hector rentra dans l'appartement de marc il fut surpris, par le vide immense qui le comportait. Il était très spacieux mais ne contenait presque rien, une table était en pleins milieu du salon, - elle était remplie de boites de médicaments, vide ou remplie Le Brun ne s'en souciait pas pour le moment -, avec deux chaises qui paraissaient frêle, un canapé minuscule et une télévision posée à même le sol l'accompagnait. Dans le fond de l'appartement qui était presque à l'identique à celui de leur ami Pau se trouvait un lit, contre toute attente plutôt grand. Hector se tourna vers marc qui retirait ses chaussures et qui une fois la porte fermée déposa ses clés sur la table, poussant de là mains les nombreuses boites de médicaments. Le plus petit n'osa pas demandé, qu'elle était leur raison, il se contenta de sourire à Marc qui lui faisait signe de faire comme chez lui, Le Brun remarqua l'air gêné du blond vis à vis de son appartement et enlevant à son tour ses baskets il ajouta :

- c'est normal, tu es arrivé il y a peu..Hector s'avança plus dans l'appartement et s'installa dans le canapé regardant le plafond. Moi je le trouve bien, il a du potentiel !puis il tourna la tête en direction du blond qu'il fit rigoler. Marc attrapa dans son minuscule et ridicule frigo une bouteille d'eau fraîche qu'il porta à sa bouche, comme assoiffé. Puis il se dirigea vers sa « chambre » et revint rapidement jetant au visage d'Hector des affaires avant de s'assoir à ses côtés.

- voila de quoi passer la nuit, tu vas sûrement nager dedans..il rigola gentiment avant qu'Hector ne le pousse en rigolant à son tour

- je suis quand même musclé ! Il montra à marc ses bras peu volumineux avec fierté faisant sourire son ami, il commença par retirer son t-shirt, il enfila celui que marc lui avait donné, il était simple, et cela lui convenait. Le blond le regardait du coin de l'œil, il avait adossé sa tête contre le canapé et ne pouvait s'empêcher de regarder, il admirait simplement le corps du brun, sans arrière pensé, il ne pouvait juste pas le quitter du regard, on entendait juste dans le grand appartement le souffle chaud de leur respiration. Une fois entièrement changé marc sentit une certaine satisfaction en voyant Hector vêtu de ses habits, il se sentait encore plus proche de lui et pour une raison inconnue il en était satisfait.

Après quelques minutes très agréable où les deux garçons discutaient de leur vie marc frappa ses cuisses avec ses mains se levant.

- je vais te laisser mon lit ok? Je peux dormir sur le canapé ça ne me dérange absolument pas, et puis après tout tu es mon invité haha. Hector acquiesça de la tête, laissant Marc allait se changer, il revient seulement en caleçon, une habitude qu'il avait depuis l'enfance de dormir dans cet accoutrement. Puis il se rendit dans le lit de marc, il s'emmitoufla dans les couvertures malgré la chaleur, c'était l'odeur du blond qu'il recherchait, il se sentait rassuré à l'intérieur de ce vaste lit, même si quelqu'un lui manquait. Le blond quand à lui s'installa dans le très petit canapé, les heures passaient mais impossible de trouver le sommeil, "le temps passe mais le sommeil n'arrivera jamais" fini t'il par ce dire. Il se leva, pris ses médicaments, fit plusieurs aller retour au frigo pour boire de l'eau, regarda son téléphone mais rien n'y fait. Vers quatres heures du matin regardant son plafond une pensée qu'il détestait lui venu en tête, et soudain comme souvent, une sensation d'étouffement arriva, il se sentait oppressé, comme l'impression qu'il ne pouvait plus respirer, sa gorge le grattait et les larmes dévalaient ses joues a une vitesse folle. Il avait peur, c'était courant pourtant ses crises de panique venant de nulle part quand il essayait de dormir. Il se retenait de pleurer à chaude larme pour ne pas réveiller Le Brun mais quand il se rappela qu'il était présent, il s'empressât de le rejoindre calmement dans son lit. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'il avait besoin d'Hector, il fallait qu'il soit à ses côtés. Il ne pensait plus à la culpabilité, à ce genre de chose qui en temps normal le rongeait, non il voulait Hector, il ne voulait que lui. A son tour il se glissa sous la couette au côté de son ami qui était de dos, il se rapprocha du brun et comme un enfant perdu s'accrochât à lui le prenant délicatement dans ses bras. Hector se réveilla sans sursaut, sentant les sanglots de marc dans son dos, il ne comprit pas de suite ce qui se passait mais se tourna fasse au blond. Ils étaient très proche et le plus jeune sentait les larmes de son voisin humidifier les draps sans un regard.

- je.. je suis désolé... sanglota marc entre deux pluies de larmes. Hector vit un enfant devant lui et se sentit mal de voir celui qu'il aimait dans cet état d'impuissance, dans un calme extraordinaire il posa son front contre celui du brun et sa main se mit à lui caresser la joue. Marc leva pour la première fois les yeux vers hector, il le regarda puis les referma comme tout de suite apaisé, il posa à son tour sa main sur celle d'Hector qui le caressait avec tendresse.

- ca va aller.. je te promet que ça va aller .. lui chuchota-t-il. Je suis là.. et je vais rester..

Les sanglots du blond reprirent en entendant cela, personne ne lui avait jamais dit ça, personne ne l'avait rassuré de cette façon et il sentait son cœur battre de mille feux. Pourquoi Hector était-il si gentil avec lui, pourquoi faisait-il cela si il comptait comme tout le monde le laisser après, il se sentait mal, très mal, comme il avait toujours été au final. Mais il se sentait chanceux, il avait quelqu'un sur cette terre à qui tout cela l'importais, il avait envie de vomir, car le secret qu'il cachait à Hector, le seul secret que le blond possédait pourrait le détruire. Il se disait que si il l'annonçait à Hector, il l'abandonnerait, parce que c'était ce que tout le monde faisait. Personne ne voulait être avec un malade, personne ne veux assumer le cancéreux qu'il était.

Personne ne voulait l'accompagner dans ce qu'il appelait " les derniers mois d'une vie misérable "

Barcelone était fantastique, et on y trouvait de merveilleux médecins, Marc n'avait pas eu le choix que de quitter son village de campagne pour la ville, seul encore une fois, pour essayer d'augmenter son espérance de vie. Mais il n'y avait jamais cru, car on n'avait jamais cru en lui, il avait l'impression que c'était un signe que sa vie se devait d'être misérable jusqu'au bout alors il attendait son dernier jour sans aucune peur, il était même dans un sens soulagé que tout cela arrive, mais voilà maintenant qu'il était tombé amoureux

et qu'il avait peur de mourir.

- je ne veux pas.. je ne veux pas mourir Hector.. je ne peux pas. Le blond pleurait, inconsolable, Hector le prit dans ses bras. J'ai peur Hector.. j'ai peur.. aide moi. Le brun ne savait pas ce qu'il disait, il n'en avait aucune idée, mais il se mit lui aussi a pleurer, et ils finirent par s'endormir, leur corps épuisé, dans les bras l'un de l'autre.

Confía en tiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant