Chapitre 3 : Le Jeu des Masques

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**Le soir du dîner**


Lorsque je reviens à moi, je suis toujours enfermé dans cette pièce sombre. La douleur dans mes poignets s'intensifie, mais au moins, les chaînes ont été enlevées. La pièce est encore une prison, mais j'ai le privilège d'avoir un repas. Je suis seul, avec pour seules compagnes mes pensées tourmentées et mes larmes silencieuses.

La porte s'ouvre brusquement, laissant entrer une lumière vive qui me cloue sur place. Je distingue la silhouette de Bakugo qui entre avec un plateau repas. Il dépose l'assiette sur une petite table près de moi, sans un mot. Je le scrute, espérant voir une trace de l'ami que j'avais autrefois connu. Mais ce que je vois, c'est un visage marqué par la dureté et la colère.


**Bakugo** : (d'un ton brusque) "Mange, Todoroki. Tu as besoin de forces."


**Shoto** : (secouant la tête, les yeux baissés) "Je ne veux pas."


**Bakugo** : (fronçant les sourcils) "Tu es ridicule. Si tu ne manges pas, tu vas devenir faible."


**Shoto** : (les larmes aux yeux) "Peu importe. Je ne peux pas avaler quoi que ce soit en étant ici."


**Bakugo** : (soupirant de frustration) "Arrête de jouer la victime, Shoto. Ce n'est pas toi."


**Shoto** : (la voix tremblante) "Et toi, Katsuki ? Qui es-tu devenu ? Le Bakugo que je connaissais n'aurait jamais fait ça."


Bakugo se fige un instant, une lueur de culpabilité traversant ses yeux avant de se transformer en colère.


**Bakugo** : "Tu ne comprends rien. Le monde est cruel, et il fallait que je change pour survivre."


**Shoto** : (essayant de rester calme) "Alors explique-moi. Dis-moi ce qui t'a poussé à rejoindre l'Alliance des Vilains."


Bakugo se tourne vers la porte, hésitant. Son dos est tendu, et je peux voir la lutte intérieure qu'il traverse.


**Bakugo** : (murmurant) "Ce n'est pas aussi simple..."Il se dirige vers la sortie, mais je l'appelle une dernière fois.


**Shoto** : "Katsuki, s'il te plaît... parle-moi."


Il s'arrête, ses épaules tremblantes de rage ou de douleur, je ne sais pas. Sans un mot de plus, il quitte la pièce, me laissant seul avec mes pensées et mon assiette intacte.

**Après le dîner**


Plus tard dans la soirée, Bakugo revient avec des chaînes. Mon cœur se serre de peur en le voyant entrer.


**Shoto** : (suppliant) "Non, Katsuki, s'il te plaît, ne fais pas ça. Je t'en prie, ne m'attache pas."


**Bakugo** : (visiblement déchiré) "Je n'ai pas le choix, Shoto. C'est pour ta sécurité... et la mienne."

The Forbidden Flame # bakutodoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant