Chapitre 35*

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Dalia

Mardi 27 août

13h49

Ma vue se brouille, je ne vois que des ombres se mouvoir devant moi. Une douleur aiguë me lance au creux de mon crâne, je gémis en toute réponse à cette douleur. Pour le moment je n'arrive pas à bouger, je sens juste un sol dur sous moi. J'ai l'impression de ne pas avoir bougé depuis dès jours, mais c'est peut-être le cas après tout...

Je pleure, comment je le sais ? Je sens une larme, je la perçois légèrement, juste une petite sensation d'une goutte humide sur le coin de mon œil gauche. Juste cette petite sensation en réponse à ma paralysie temporaire, à mes douleurs dans les quatre membres, à ma vue que je n'arrive pas à retrouver et à mes souvenirs que je n'arrive pas à faire remonter. J'ai peur tout d'un coup, suis-je dans le coma ?

J'ai peur de ne plus pouvoir bouger, voir et de souffrir ainsi pour toujours.

Pendant un temps inconsidérable j'ai tenté de bouger mes membres, au moins un doigts ou même un orteil peu importe. Même la plus petite partie de mon corps me satisferait et me ferait reprendre un minimum espoir quant à ma situation.

Pourtant ma persévérance finit par porter ses fruits, j'espère que ce n'est pas mon imagination qui tente juste de me faire plaisir. Non ! Je ne pense pas, j'ai vraiment bouger mes doigts. Toujours les yeux fermés depuis tout à l'heure, espérant que ça m'aide à me concentrer un peu plus. Je fini par ouvrir de nouveau les yeux, cette fois-ci malgré ce brouillard toujours devant mes rétines je vois de la lumière. C'est bizarre dit comme ça mais je ne pense pas être morte, non. Au contraire, je suis en vie.

Je m'accommode doucement à la lumière et quand je commence enfin à prendre connaissance de mon environnement, je réussi également à bouger mes bras pour tenter de me redresser et reprendre un peu mes esprits.

Je ne me souviens toujours de rien et ma tête tourne, je patiente un moment avant de me relever. En attendant je prends conscience d'où je suis et je n'ai aucune idée de comment j'ai fait pour en arriver là.

Je suis dans une pièce délabrée d'une petite maison, la fenêtre qui m'a fait m'accommoder à la lumière à les carreaux de brisés. Il y a beaucoup de moisissures et de toiles d'araignées. Je n'ai aucune idée de comment j'ai pu faire pour en arriver là, j'aperçois mon sac de plage plus loin presque renversé. Je rampe jusqu'à celui-ci, n'étant pas encore en état de me relever et je fouille dedans pour y trouver mon téléphone. Je dois appeler à l'aide, il faut que quelqu'un m'aide...

Malheureusement je n'ai plus de batterie, et rien autour de moi ne peut m'aider en quoi que ce soit. Rien n'est en état de marche ici et je ne pense pas qu'il y ait même l'électricité et l'eau courante. Rien que d'y penser je sens la soif me faire chavirer, je meure de soif et mon ventre me hurle que je meure également de faim. Je suis tiraillée dans tous les sens et ma tête, ma tête me lance comme si des milliers d'aiguilles me piquaient pour me faire perdre la tête.

Quand je prends enfin mon courage à deux mains et surtout que je réussi à me stabiliser pour enfin sortir de ce trou à rat, je me lève et vacille heureusement je ne tombe pas, même si nous n'étions pas si loin de ça. Je repère enfin la porte de sortie qui a dû très probablement être la porte par laquelle je suis entrée plus tôt. Quand j'ouvre la porte le soleil m'aveugle littéralement, j'ai l'impression d'être un vampire ou un gamer qui n'a pas vu le soleil depuis dès jours.

Je finis par me diriger dans le jardin devant la maison et je sors enfin dans un petit chemin, je croise à peine sortie de là des personnes qui me regardent du coin de l'œil avec un certain dégoût. Je n'y porte pas plus attention, j'avance, j'avance et j'avance. Je dois partir d'ici, je dois rentrer chez moi. J'ai besoin de ma meilleure amie, de prendre une douche et de pleurer toutes les larmes de mon corps parce que je suis morte de peur et que je ne comprends rien à ce qu'il se passe.

My World Has Falling [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant