Kidnapped

Chapitre 7 : Laisse-moi t'aider.

Lana

Maintenant j'en suis sure, Alvin est un psychopathe et en plus de ça il a un trouble mental. Mais, ce qu'il ne sait pas c'est que je suis étudiante en psycho et ce genre de cas je l'étudie au quotidien. Je sais donc très bien comment analyser la situation et comment le faire se prendre à son propre jeu.

Je refuse de céder à la panique, je vais m'en sortir, j'ai confiance en moi. Il faut juste que je mette le doigt sur son point faible. Il va falloir que je sois prudente mais il faut que je le cuisine afin de le trouver.

- Pourquoi moi Alvin ? Pourquoi m'avoir choisie ?

Il arrêta ce qu'il était en train de faire afin de se positionner face à moi pour me répondre.

- Je te l'ai déjà dit. C'est parce que tu es parfaite, mon petit agneau. Tu as un visage idéal, aucune imperfection, une peau douce et lisse. Il n'y a rien à redire sur ton visage. Je veux que ce soit le tiens et aucun autre.

- Tes parents étaient malades Alvin, ils t'ont fait du mal et t'ont refilé leur folie. Leur obsession de la perfection n'est pas la vraie vie, personne n'est parfait et ne le sera jamais. Chaque être humain a ses qualités et ses défauts. Nous sommes comme nous sommes et c'est ça l'important.

Alvin me regardait avec attention, buvant mes mots. Je me demandais s'il prenait conscience de sa folie ou alors s'il me jugeait au plus profond de lui-même.

- Mes parents n'étaient pas fous, c'est eux qui avaient raison dans le fond, et je vais leur prouver que la perfection existe et que je l'ai trouvé. Mieux encore, que je l'ai créé. Ainsi ils pourront voir que je suis l'enfant qu'ils avaient toujours espéré.

La route promet d'être longue mais j'y arriverais, j'arriverais à trouver la corde sensible et à le faire craquer. Et à ce moment-là, je m'enfuirais.

Alvin

« Personne n'est parfait et ne le sera jamais ». La phrase que ma dit le petit agneau me résonne dans la tête. Qu'est-ce qu'elle croit donc savoir celle-là ? Elle n'a vécu en rien de ce que j'ai pu vivre. Elle n'a pas idée d'à quel point la perfection m'obsède et m'attire. Je serais prêt à absolument tout.

Les leçons de moral je n'en ai pas besoin, je vais bien. Je ne suis pas fou, et mes parents ne l'étaient pas non plus. Ils ont juste essayé de m'inculquer des valeurs importantes et je les remercierais toujours pour ça. Depuis que je suis partit en prison je n'ai plus aucun contact avec eux, ils m'ont totalement renié. Au début je ne comprenais pas pourquoi, puis j'ai fini par comprendre. Ils sont trop faibles pour avoir le courage de faire ce que j'ai fait. Mais ce n'est pas grave, je vais leur prouver que je suis capable et que leur fils n'est pas un raté comme ils aiment le répéter à tout le monde.

- Alvin.

Sa voix me sort de ma rêverie me ramenant à la réalité.

- J'ai soif, est ce que tu peux me donner de l'eau s'il te plaît ?

Elle se croit chez elle ou quoi ?

- Non.

Mais malgré mon refus, elle insiste.

- Tu devrais me donner un verre d'eau.

- Et pourquoi est-ce que je ferais cela ?

- Parce que si tu ne le fais pas je vais me déshydrater et ma peau va se ternir. Elle ne sera plus aussi parfaite et tu pourras dire adieu à ton projet.

Putain, elle n'a pas tord. Je me vois donc dans l'obligation de me plier à sa demande et me dirige alors à l'étage afin de lui ramener un verre du breuvage tant désiré.

Une fois revenu, je lui tends le verre d'eau mais cette dernière me regarde avec des yeux insistants.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux encore ?

- Je ne peux pas boire si tu ne me détache pas une main.

J'hésite un instant à la faire boire moi-même. Mais je réfute immédiatement cette idée après avoir vu le calme du petit agneau, une main ça ne craint rien.

Je lui libère donc sa main droite et cette dernière s'empare du verre d'eau et le boit d'une seule traite.

- Merci beaucoup Alvin.

Je reprends alors le verre et le pose sur le petit établi à ma gauche.

Mais, lorsque je me retourne, le petit agneau n'est plus là.