Au premier regard

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Le palais était en pleine effervescence pour célébrer le soixantième anniversaire du roi Ramon.

Depuis l'aube, une agitation sans précédent régnait dans chaque recoin du château. Les serviteurs se démenaient dans les couloirs, leurs pas résonnant sur les pavés en portant des plateaux d'argent chargés de mets raffinés et d'élixirs exquis. Les cuisines étaient un tourbillon de préparations, avec des chefs s'affairant autour de plats somptueux, tandis que les musiciens, concentrés et précis, accordaient leurs instruments avec soin en attendant la grande soirée.

À l'extérieur, les jardins royaux se transformaient en un spectacle éblouissant de feux d'artifice, illuminant le ciel nocturne de mille couleurs chatoyantes. Ces explosions de lumière et de couleur attiraient des foules de curieux venus de tous les coins du royaume, leurs regards levés vers le ciel avec émerveillement. Le village voisin était également en effervescence, avec des danses endiablées et des banquets animés en l'honneur du roi. Cette atmosphère de joie collective et de célébration rayonnait à travers les rues, atteignant même les murs imposants du palais, où la musique et les éclats de rire se mêlaient pour créer une symphonie de fête.

Le château, décoré de draperies somptueuses et de guirlandes éclatantes, était le centre névralgique de cette célébration royale. Les grands halls résonnaient des murmures d'excitation des invités, chacun prêt à honorer le roi avec des discours empreints de respect et d'admiration. La fête promettait d'être un événement mémorable, un hommage vibrant à une figure emblématique qui avait régné avec sagesse et bienveillance pendant quatre décennies.

La salle de gala, cœur de la célébration, resplendissait de mille feux.

Chaque détail avait été pensé pour éblouir les invités et rendre hommage à la grandeur du roi. Les murs de pierre étaient habillés de draperies pourpres et dorées, rehaussées de broderies somptueuses représentant des scènes de chasse et des batailles légendaires. Des guirlandes de fleurs fraîches, tressées avec art, pendaient gracieusement des balcons, diffusant un parfum enivrant qui se mêlait aux effluves des mets raffinés. Les chandeliers scintillants projetaient une lumière douce et chaleureuse, créant un jeu d'ombres et de lumières qui faisait briller les bijoux des convives.

Les tables, disposées en un vaste U autour de la piste de danse, étaient couvertes de nappes en satin blanc et dressées avec une vaisselle en argent finement ciselée et des verres en cristal étincelants. Chaque place était ornée de menus calligraphiés à la main et de petits bouquets de roses. Les convives, vêtus de leurs plus beaux atours, ajoutaient une touche de glamour à l'ensemble. Les dames portaient des robes de soie aux broderies complexes, certaines parées de pierres précieuses et de dentelles délicates, tandis que les hommes arboraient des costumes taillés sur mesure, ornés de boutons d'or et de broderies sophistiquées. L'effervescence, le luxe déployé et l'élégance des invités faisaient de cette soirée un événement mémorable, digne de l'anniversaire d'un roi.

Eddie, vêtu d'un costume magnifiquement orné de broderies dorées et d'une cape en velours noir, déambulait parmi les invités avec une grâce calculée, chaque mouvement soulignant sa dignité et son autorité. Le costume, paré de fils d'or finement entrelacés, captait la lumière des chandeliers et projetait des éclats étincelants qui accentuaient son allure royale. Sa cape, d'un noir profond, flottait derrière lui comme un rideau de velours mystérieux, ajoutant une note dramatique à chaque pas.

Chaque pas qu'il faisait, chaque sourire qu'il adressait était minutieusement orchestré pour masquer l'ennui profond qui le rongeait. Sa démarche élégante et posée cachait une lassitude croissante, et les gestes fluides qui accompagnaient ses salutations étaient en réalité une danse codifiée destinée à maintenir les apparences d'un prince engagé et intéressé. Ses yeux, d'un noir profond, bien qu'ouverts et observateurs, trahissaient parfois une lueur d'impatience lorsqu'il croisait des regards trop insistants ou se retrouvait au centre d'une conversation particulièrement dénuée de substance. Les sourires qu'il offrait étaient polis mais dénués de chaleur sincère, comme des décorations nécessaires à une pièce qu'il était contraint de jouer.

9-1-1 - Pour l'amour d'un prince (AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant