Un vacarme infernal me réveille en sursaut. Mon cœur bat à un rythme endiablé. Je pose une paume dessus, essayant d'apaiser ses martèlements, mais rien n'y fait.Les bruits persistent, parfois plus proches, parfois étouffés.
Même si l'inquiétude ravage mes membres, je me force à jeter un coup d'œil à l'intérieur de la chambre, cherchant l'origine de ce boucan.
Dès que j'aperçois la porte d'entrée grande ouverte, je bondis hors du lit et fonce la claquer. Malheureusement, je me prends les pieds dans une masse et tombe comme une merde par terre.
Pendant la chute, mon coude percute le sol, m'envoyant une décharge électrique dans tout le corps.
— Putain ! sifflé-je de douleur.
Lorsque je me relève péniblement, la mâchoire contractée et le bras plaqué contre ma poitrine, je baisse le visage pour examiner la cause de mes cabrioles nocturnes.
— Piper ?! chuchoté-je, hésitante.
Je m'empresse de verrouiller cette satanée porte, allume la lumière puis me précipite vers ma colocataire, étalée à même le bois.
Du revers de ma main sur son front, je vérifie sa température : elle ne me semble pas fiévreuse. Ceci dit, je ne suis pas médecin...
— Piper, tu m'entends ? la questionné-je d'abord doucement.
Comme elle ne me répond pas, je panique davantage. J'attrape son poignet, à l'aide de mon index et de mon majeur, je comprime son artère radiale.
Ma mère m'a appris à réagir en cas de problèmes, jusqu'ici je n'ai jamais eu besoin de ses conseils, mais à cet instant précis, je la remercie d'être infirmière et encore plus de m'avoir partagé quelques-unes de ses connaissances.
Le souffle saccadé, je perçois enfin ses pulsations, les comptes consciencieusement sans jamais détourner le regard de Piper.
Rassurée, je relâche ma poigne, mais ne m'éloigne pas pour autant.
— Oh Piper, bouge n'importe quoi si ma voix te parvient ! lui ordonné-je en étudiant son état physique d'une œillade rapide.
Ses vêtements sont différents de ceux avec lesquels elle est partie. Désormais, ils ont été remplacés par un haut de maillot de bain rose et une mini-jupe blanche. Si elle portait des bottines, ce n'est plus le cas à présent. Ses pieds nus donnent l'impression qu'elle a marché dans de la gadoue tant ils sont crasseux et recouverts de terre.
Ses genoux écorchés saignent légèrement.
— Où est-ce que tu étais, Pipier ? articulé-je, toujours plongée dans mon inspection.
Je lorgne la moindre partie visible de son enveloppe corporelle, m'assurant qu'elle ne soit pas plus blessée. Évidemment, je ne peux pas le certifier, il n'y a que Piper qui serait capable d'expliquer sa soirée... et encore, vu l'odeur d'alcool qui se dégage d'elle, je doute qu'elle en garde beaucoup de souvenirs.
— S'il te plait, cille au moins des paupières ! gémis-je face à son manque de réaction.
Je me relève, me saisis de mon portable, appelant la première personne qui me vient à l'esprit : ma mère.
— J'espère que tu as une bonne raison de me sortir du sommeil, Maxine. Il est quatre heures du matin !
— Ma coloc est inerte, elle ne remue même pas un orteil ! Je sais pas quoi faire, maman ! braillé-je d'une traite, oubliant d'articuler correctement.
Je prends conscience qu'elle se lève dès qu'un bruissement de drap résonne à mes oreilles.
— Ta copine respire ?
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Baker Hall Academy
Romantik« 𝓕𝓪𝓲𝓽𝓮𝓼 𝓵𝓮 𝓬𝓱𝓸𝓲𝔁 𝓭𝓮 𝓻𝓮𝓼𝓹𝓮𝓬𝓽𝓮𝓻 𝓵𝓮𝓼 𝓻𝓮̀𝓰𝓵𝓮𝓼... » Lorsque Maxine revient à Baker Hall Academy, elle ne se doute pas un seul instant que cette dernière année sera la plus terrible. En effet, si elle veut obtenir l...