10. Un jeu d'enfants

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Point de vue Jules... 

"Oh vraiment?" ma voix était teintée de fausse innocence, et j'essayai tant bien que mal de me retenir de sourire, mais comment pouvais je ne pas me réjouir alors que mon plan se déroulait à merveille? 

"Oui, " Dit elle en se détachant de moi pour me regarder dans les yeux, ses yeux remplis de larmes non versées. "Je ne le reconnais plus, François-Xavier n'a jamais agit de la sorte avec moi."

"Mais tu sais, Valérie...Je ne te l'ai jamais dis pour ne pas te blesser et pour ne pas gâcher votre amitié mais François-Xavier a toujours été comme ça, dieu sait les choses horrible qu'il a dit sur toi derrière ton dos."

"Pardon?" Elle recula d'un pas, ses yeux remplis de confusion, "Il...il a dit quelque chose sur moi...?"

"Oh que oui, Valérie." dit je en croisant mes bras devant mon torse. "Tu te rappelles quand je t'ai dis que j'avais de vieux amis qui travaillent au parlement? Et bien vu qu'ils savaient que nous étions...ensemble, ils venaient tout me raconter."

"Mais...mais pourquoi ils ne venaient pas me le dire directement?"

"Ils avaient conscience de ton amitié avec François-Xavier, et avaient peur que tu ne les crois pas, que tu penses qu'ils étaient simplement jaloux de votre amitié, du moins, c'est ce qu'ils m'ont dit."

"Jules..." Elle était sur le point de fondre en larmes mais se retenait devant moi. "Tu ne me mens pas encore, j'espère?"

Je soupirai légèrement la regardant avec compassion avant de m'avancer vers elle.

"Regarde moi, Valérie." dit je en prenant ses mains dans les miennes et la regardant droit dans les yeux. "Jamais je ne te mentirai sur ça, à quoi ça me servirai? Je te dis ça simplement pour t'avertir que François-Xavier n'est pas la personne que tu penses être, il est temps que tu saches la vérité, Valérie." 

Elle prit une grande inspiration, essayant de calmer sa respiration. "Qu'est ce qu'il a dit précisément?"

"Oh tu sais, toutes sortes d'insultes, de moqueries, il disait qu'il était d'accord avec ton père, que tu étais stupide que-" Je m'arrêtai soudainement dans mon récit quand je vis que maintenant les larmes coulaient librement sur ses joues. 

Je la pris dans mes bras alors qu'elle sanglotait dans mon torse, souriant intérieurement, mon plan ne venait que de commencer.

"Allons, Valérie," dis-je doucement en lui caressant le dos. "Il n'y a pas de raison de pleurer pour quelqu'un qui ne mérite même pas ton attention. Tu es bien mieux sans lui, crois-moi."

Elle tenta de se calmer, mais ses sanglots étaient toujours aussi incontrôlables. Je continuai à la réconforter, en profitant de chaque instant pour renforcer le lien de confiance entre nous.

"Ce que François-Xavier a fait est impardonnable," poursuivis-je avec une conviction feinte. "Mais tu ne dois pas te laisser abattre, il ne mérite pas tes larmes, Valérie." 

Elle commençait à se calmer peu à peu. Finalement elle s'essuya les yeux avec la paume de sa main, et ce qui remplaça sa tristesse ne fit que de la colère et de la haine envers François-Xavier.

"Tu sais quoi? Je ne veux plus jamais lui adresser la parole. Comment a t-il osé me mentir pendant toutes ses années? Comment a t- il osé faire semblant d'être mon ami alors que pour moi, c'était l'être le plus cher à mes yeux. Je lui avais fais confiance! Je l'avais traité avec toute la gentillesse du monde, je lui avais tout pardonné et qu'est ce que je reçois en retour? Des mensonges et une humiliation devant tout mes collègues!" Dit elle en se détachant de mes bras. "Je regrette, mon dieu, qu'est ce que je regrette d'avoir gaspillé tant de temps avec lui, de m'être ouverte sur mon père, de l'avoir considéré comme un ami au final."

Amitiés ÉbranléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant