12. Regrets

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Point de vue Valérie...

Je me retrouvai écrasée sous quelqu'un en l'espace d'une seconde, et j'eus à peine le temps de comprendre ce qui se passait avant que la douleur et la surprise ne prennent le dessus.

Le sol était froid contre mon dos cet inconnu, qui était maintenant allongé sur moi, semblait aussi abasourdi que moi.

Ça me prit quelques secondes pour réaliser que cet "inconnu" n'était autre que François-Xavier, évidemment.

Je pouvais sentir ce dernier sur moi, et la chaleur qui émanait de son corps n'était pas...déplaisante comparée au carrelage froid sur lequel mon dos était allongé. Son parfum envahissait mes narines, un parfum que je ne voulais pas admettre, mais qui me manquait terriblement.

Mais qu'est ce que je racontais ? Comment pouvais je me permettre de penser ainsi alors que j'étais sensée le détester?

J'étais perdue dans mes pensées ce qui me fit presque oublier la situation dans laquelle j'étais et la seule chose qui me fit revenir à la réalité était le mouvement du corps de François-Xavier.

Celui si se redressait lentement, ses mains des deux côtés de mon corps sur le sol, mais tellement lentement au point de m'énerver, n'améliorant point cette journée déjà exécrable. 

Je me forçai à ignorer la chaleur, à refouler cette réaction incongrue. La vérité est que cette proximité forcée n'avait fait que m'irriter encore plus. Cet accident qui pourrait être qualifié de maladroit n'était pour moi qu'un coup de plus dans une journée déjà marquée par le conflit et la rancœur.

 "Qu'est-ce que tu fous, François-Xavier ?!"

Je le sentais se redresser lentement. Ses yeux cherchant à fuir les miens.

 "Pardon, Valérie, je ne t'avais pas vu." sa voix était teintée d'une indifférence dont j'avais maintenant l'habitude. Mais cela ne rendait pas la douleur moins vive à chaque fois que je l'entendais.

Dès que je pu, je me redresse à mon tour, et me mis à ramasser les papiers qui étaient maintenant éparpillés sur le sol.

"Tu pourrais faire attention quand même, t'as pas trouvé où tomber appart sur moi?" répliquai-je avec une colère que je n'arrivais pas à dissimuler. 

Alors que j'allais continuer à le réprimander à ma grande surprise sa réponse fut instantanée.

"Je n'ai pas fais exprès. Tu penses vraiment que j'irais tomber sur toi par pur plaisir?"

"Sincèrement, je m'attends à tout de ta part maintenant."

Il resta silencieux un instant me regardant ramasser les feuilles.

"Qu'est ce que tu veux dire par là?" Dit il, sa voix un mélange d'agacement et de fausse confusion.

"Tu sais exactement ce que je veux dire. Et quand même après tout ce que tu m'as fais tu viens quand même me tomber dessus et manquer de me briser la colonne vertébrale."

"Abuses pas quand même, c'était un accident, Valérie. Je me suis excusé, c'est bon, tourne la page." Je sentais que la colère commençait à bouillonner en lui, mais je n'allais pas le laisser s'en tirait comme ça, quel culot avait il.

"Un accident, hein? Tout est toujours un accident avec toi, de toute façon."

"Mais putain, Valérie, c'est bon." cracha t-il ce qui me fit me relever pour prêter plus attention au reste de sa phrase. 

Amitiés ÉbranléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant