Redemption

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Prologue

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Prologue

Il y a un début à tout. Il y a une finalité à tout. Il y a l'amour, la souffrance, la haine, la passion, les regards furtifs, les sourires du matin. Il y a la douceur d'un baiser, la tendresse d'un câlin. Il y a la vie... et il y a la mort.

Il y a toi.

Et cela sera toujours toi et moi contre le reste du monde, Charles.

POV MAX
2 jours après le grand prix d'Abou Dhabi

Il y a des silences, il y a des engueulades, il y a Ferrari... et il y a Red Bull. Il y a le feu, il y a la glace, il y a un gagnant... il y a un perdant... il y a un vivant... il y a un mort... tant de choses qui nous séparent.

Aujourd'hui, il y a un jury, un bourreau... et un coupable.

- CHARLES ÉTAIT DANS L'APEX AVANT MAX !!! Hurle Fred au représentant de la FIA !

-  FAUX ! On le voit sur les caméras, Fred ! CHARLES a foncé sur MAX!

- Car il ne lui a pas laissé l'espace pour tourner !

- Tu voulais quoi ! Qu'il lui cède le podium, vieille brindille !

- Il a condamné notre pilote ! S'écrie Fred en se levant.

Trois heures. Cela fait trois heures. Trois heures de combat incessant. Trois heures d'engueulades pour déterminer à qui revient la faute. Trois heures de bataille avec les avocats de Ferrari et de Red Bull. Je me sens spectateur d'un cauchemar... Que j'ai causé. Je vois Fred lancer un dossier en direction de Chris, tout en me pointant du doigt. Je n'ose pas répondre. En vérité, aucun son n'est sorti de ma bouche depuis trois heures.

Je n'arrive pas à articuler le moindre mot depuis hier. Seul mon regard parle... Et il semblerait que le simple fait de lever les yeux vers Fred suffise à calmer un peu ses ardeurs. La FIA tente de gérer tout cela, mais c'est impossible. L'engueulade est monumentale des deux côtés. Vingt hommes s'engueulent dans ce bureau pour gagner une seule cause, ne pas être déclaré coupable de cette situation. Le pouvoir mène le monde. Ils prouvent que dans certaines situations, nous devenons bel et bien une bande de clowns émotionnellement atteints. Chacun se justifie d'avoir raison. Personne ne veut être coupable de cet enfer.

Les médias attendent à l'extérieur. Les pilotes sont dans une pièce à côté, se faisant briefer avant tout le monde sur la décision finale... Celle qui déterminera qui est le coupable. Qui a condamné Charles Leclerc. Car non seulement... Charles est... Non... Je refuse de penser cela... Ils attendent tous comme des rats, impatients de savoir qui... Qui est le coupable de cette catastrophe.

Qui détruit la vie de l'homme que j'aime. Qui l'a... Je n'arrive plus à penser. Je n'ai rien dit, ni avalé, depuis hier. Depuis hier où nous ignorons son état. Je sens le stress remonter à nouveau. Mes mains deviennent moites et ma vue se trouble. Je me sens soudainement étourdie, comme si l'air ne parvenait plus à mes poumons.

Je me lève précipitamment et quitte la réunion, incapable de respirer un souffle de plus. Une autre crise d'angoisse. Une autre vague d'angoisse qui m'engloutit. Je revois des flashs de la veille... Je revois son sourire une dernière fois.

... Je le revois dans cette voiture... Je l'entends hurler... je l'entends hurler comme si nous étions encore sur cette piste... Je sens à nouveau la chaleur de sa monoplace. Je regarde mes mains, les voyant à nouveau tâchées de sang... Son sang... Non... Non... Non... Je marche d'un pas pressé vers le toit de l'immeuble, espérant être capable de respirer à nouveau.

Dès l'instant où j'ouvre la porte, la lumière du soleil frappe mes yeux, me rendant aveugle un instant. Si seulement il était si facile de respirer à nouveau. Si seulement... Si seulement tu étais là... Je sens mes jambes fléchir sous mon poids alors que je n'arrive pas à garder le contrôle de ce qui m'arrive. Mon corps tremble comme jamais auparavant.

Mes mains tremblent. Ma respiration s'accélère et refuse de ralentir. J'angoisse, j'ai peur... Je souffre... Je souffre d'une manière que jamais je n'aurais cru possible. Non, non, non !!!

Et j'hurle. J'hurle tellement j'ai mal. J'hurle ma rage... Mon impuissance... J'hurle ma souffrance... Mon échec... J'hurle à en perdre la voix, tellement cette folie est en train de me rendre fou. J'ai condamné Charles. Je le pensais... Je le savais.

Je suis celui qui n'a pas laissé assez d'espace à ce dépassement. Je suis celui qui a réduit sa chance de vivre à néant, le forçant presque à se diriger vers cet accident. Je suis le seul coupable. Le seul responsable de mon enfer. Je sens les larmes glisser sur mes joues. Je sens mes mains trembler sans arrêt.

Je me sens vide, coupable... Ma soif de victoire a eu raison de l'amour que je lui portais, et je n'en ai même pas eu conscience. J'hurle toute ma colère, toute ma tristesse, toute ma souffrance. Je suis le seul responsable de cet abîme dans lequel je plonge... J'ai condamné l'homme que j'aimais par une manœuvre risquée. Et je l'ai entraîné avec moi dans mon enfer. Je l'ai arraché à son monde parfait pour le faire sombrer avec moi... L'emmener dans ma cage dorée... L'emmener dans mes désirs... Mon égoïsme... Mes besoins... J'ai tellement mal.

Je sens une paire de bras m'envelopper et une deuxième pair de bras par la suite me serrer encore plus fort.  Découvrant Lando et Ricciardo, qui me tiennent fermement contre eux. Ils semblent être dans une détresse aussi profonde que la mienne. Nous sommes tous sous le choc.

- Qu'est que j'ai fais!!! Je les condamné.

Possession/LestappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant