CHAPITRE SEPT :

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Chapitre sept: Me After You.

Wonwoo.

Je la regarde s'éloigner, alors que mon téléphone sonne. Je lâche un soupire à fendre l'âme en voyant le prénom sur l'écran. Elle a un timing impeccable et je ne manque pas de lui dire. J'ignore encore comment j'ai pu trouver la force de rester ami avec elle après notre histoire. Pourtant je réponds comme toujours à son appel, et je l'écoute me conter tout ce dont elle a envie. Heureuse dans sa vie, elle est à la tête d'une direction artistique pour un magazine en Amérique. Elle a réussi sa vie, elle le mérite. Rapidement, elle me dit que la raison de son appel est pour m'inviter à son mariage qui aura lieux dans quelques mois. Elle voudrait que j'y sois, même si j'imagine que c'est plus pour me montrer qu'elle arrive à aimer et non pas pour le simple fait que j'y sois. Si Ayame serait là, je sais qu'elle aurait pris mon téléphone pour raccrocher. Soonyoung lui, aurait dit que j'étais un idiot qui avait assez souffert. Qu'il fallait que je la laisse partir, parce qu'elle était passée à autre chose depuis longtemps. Mais je n'aimais plus Aeri, je ne ressentais plus rien. Alors même si c'était un instant intense de la savoir heureuse, fiancée au bras d'un autre homme. C'était le destin qui avait voulu que nos chemins se séparent.

C'était douloureux au départ, mais ça l'a été encore plus après. J'étais tombé amoureux d'elle, c'est ma seule histoire, ma première petite amie, mes premiers baisers, mes premières fois, je lui avais donné ma virginité, mon amour et mon âme, rien de tout ça n'avait suffi. Aeri avait été mon tout pendant deux longues années, je l'ai aimé, aussi fort que je le pouvais. Mais elle, elle aimait un autre et je n'aurais jamais été suffisant pour être à la cheville de mon « rival ».

Après la rupture, je me souviens avoir passés de nombreux soirs avec Soonyoung, à dormir avec lui dans notre chambre universitaire. Ayame, elle, avait juré de vouloir refaire le portrait à mon ex petite amie. Ça n'aurait servi à rien, ni changé quoique ce soit, Aeri aimait quelqu'un d'autre et c'était ainsi. Le premier amour est toujours douloureux, toujours intense et rempli de découvertes. Il fait mal, reste en mémoire longtemps.

Un jour, tout à changer, ni elle, ni moi ne voulions s'éviter au campus alors nous avons décidés de rester en bon terme puis elle est devenue une amie. Certes, nous n'étions pas proches malgré qu'elle connût mon corps et que je connaissais le sien, mais c'était mieux de pouvoir parlé, de s'épauler si besoin que de vouloir nuire l'un a l'autre.

Mon esprit file un instant vers Soomi, elle était rentrée dans ma vie à cause de cette idée de nos pères, un mariage commun. Pourtant à chaque moment que l'on se voit, c'est comme si le monde cessait d'exister autour de nous, que plus rien n'était présent, j'ai envie de veiller sur elle. Pas parce que Seokmin me l'a demandé mais parce que j'en ai réellement l'envie. J'ai l'envie irrésistible d'être plus proche d'elle que je ne le pense.

J'ai aimé.

Une seule fois. J'ai aimé Aeri aussi fort que j'ai pu en être capable. Je me souviens encore de la douleur ressentie, la façon dont mon cœur s'est scindé en deux. Je n'ai plus jamais voulu aimer. Si l'amour faisait aussi mal alors je n'en voulais pas. Puis Soomi est arrivée. Ses cheveux sombres, ses yeux d'or, ses lèvres roses qui s'étirent dans le plus beaux des sourires. Elle n'a qu'à sourire pour que les battements de mon cœur s'intensifient. Je suis foutu, aussi idiot que ça puisse paraître, je suis foutu. Je ne veux plus aimer, mais pourquoi tout semble si différent avec elle ? Pourquoi j'ai toujours cette impression d'appartenir à un autre univers lorsque l'on se croise. C'est comme si mon âme était attirée par la sienne.

J'ai souffert après Aeri, si bien que j'ai commencé à faire tout ce que les garçons faisaient à un moment, je couchais avec une fille différente presque toutes les semaines. Jusqu'à me lasser, parce que même si le sexe était bon, il n'y avait pas cette connexion émotionnelle. Je ne faisais pas l'amour, à ces filles. C'était souvent plus brute, pour me débarrasser d'émotions. Alors j'ai arrêté, ce n'était ni bon pour elles, ni bon pour moi.

𝐈𝐍𝐕𝐈𝐒𝐈𝐁𝐋𝐄 𝐒𝐓𝐑𝐈𝐍𝐆 • 𝑟𝑜𝑚𝑎𝑛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant