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cette nuit encore j'ai goûté au vide et à l'absence des draps froissés
j'ai dormi en boule, serré-e contre moi-même avec la seule volonté de me couvrir de mon propre corps
c'est éprouvant de dormir seul-e, ce sont les nuits qui portent l'odeur de la détestation

les nuits sans sommeil sont dures à porter contre le corps
        recroquevillé-e sur moi même les genoux pliés et usés par la nuit
recroquevillé-e sur mon propre corps et endormi-e contre le tien,
au creux du rêve là où les plus belles des maisons sauraient exister,
celles qui grandissent sur les illusions mises en bières
feu de joie en racine

j'aimerai me souvenir de nos nuitsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant