Chapitre 27 : les démons

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Abby :

Il fait tellement froid dans la cave.

Le sol me gèle les pieds. Les ombres me rendent visites. Mon pyjama stitch est trempé de sueur et de sang.

C'est une odeur que je hais, ça ressemble à du fer et ça me donne des nausées à chaque fois.

Je ne sais pas quelle heure il est, quand on m'a réveillée et trainer à la cave, comme d'habitude j'ai regardé mon réveil, 3 heures du matin.

Mes plaies sur les bras ne coulent plus, le sang à sécher. Ca me brule, maintenant je vais ressembler à un zèbre.

Cela fait longtemps que je ne me pose plus la question.

Pourquoi moi ?

Tout ce que je fais c'est de subir, encaisser et me taire.

Voila maintenant 3 ans que mon père m'entraine de force dans la cave tout les soirs. Maintenant je préfère ne plus me débattre, mes jambes le suivent jusqu'à la cave.

J'ai aussi appris à ne plus crier quand il me faisait mal.

C'est dur.

Presque impossible pour certaines personnes, mais, c'est mon quotidien.

- Je vois que le sang à sécher, a tu mal Abigail ?

Mon père me parle avec une voix tellement douce, mais, c'est qu'une illusion. Si j'ai le malheur de répondre oui, ils continueront à me faire souffrir alors je fais non de la tête.

Mon corps tremble de douleur et de froid. Le sol est maintenant rouges noirs de mon sang.

Plus aucunes larmes ne coulent.

Plus aucune douleur.

Plus aucune pitié.

Comme un feu de cheminé, la flamme dans mon corps s'éteint de jour en jour.

A la fin, je me demande si je me reconnaîtrais.
Mes copines de l'école me disent que j'ai changé, car, oui, à l'âge de 8 ans je maquille les hématomes ou les blessures que me font Pete et Papa.

Ça a était le premier changement, Oncle Pepe se prénomme maintenant Pete. Le visage qu'il à fait la première fois que je lui ai dit est resté ancrée dans ma mémoire, il c'est décomposé tel un cadavre.

Le deuxième à était les cauchemars, toutes les nuits mon sommeil est agité, je ne peut rien faire à part subir toutes les soirées que j'ai passé dans cette pièce sombre, à crier et supplier mon père de me laisser tranquille.

Le troisième, la maturité, mon cerveau a grandi trop vite alors je pense comme une personne de 25 ans, on me dira que c'est bien mais non, moi je veux jouer au playmobil avec mon frère, avoir la créativité d'un enfant de mon âge, c'est impossible.

Au fur et à mesure, ma chambre d'enfant est devenue une chambre d'adulte, plus aucune couleur ne figure sur les murs, mes jouets ont était vendus, le lit de princesse changé en un lit sobre.

Un bureau, un lit et une bibliothèque, sont maintenant ma chambre.

Maman doit être au courant car quand elle me lave elle ne prononce aucun mot, ses gestes sont doux, des fois elle hésite à me savonner et me laisse faire pour ne pas me faire mal.

Pete accroche une corde à une poutre.

Je n'aime pas quand on m'attache en l'air, car pour se détaché c'est le plus compliqué.

Blacks Monkey's ( en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant