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On était vendredi soir. Les cours étaient finis depuis quelques heures et le banquet aussi. Harry prenait le chemin désormais connu des appartements de son professeur anciennement honnis.

Lorsqu'il aborda le tableau de Salazar, il fut surpris de voir celui-ci fermé. Il fallait dire que son professeur l'avait habitué à la clairvoyance quant à son arrivée.

— Salazar, pouvez-vous prévenir le professeur que je voudrais m'entretenir avec lui ? demanda poliment le jeune homme

L'homme dans le portrait disparu un instant avant de revenir.

— Je crain qu'il ne soit pas correctement disposé à vous accueillir.

— Il va tout de même le falloir monsieur, c'est d'une importance capitale. Si il faut, je peux attendre à l'intérieur. Je dois lui parler et le plus tôt sera le mieux.

L'autre soupira mais après une légère hésitation, il le laissa passer.

— Merci beaucoup.

En entrant dans le salon, Harry fut directement attiré par la silhouette de son professeur affalée et endormie sur le divan. Il était couvert de sueur. A côté de lui reposait le masque argenté typique des mangemorts. L'homme semblant souffrir, Harry partit à la recherche d'une potion anti-douleur. Il était dans les appartements du plus jeune maître des portions de l'histoire magique, il devait bien avoir ça quelque part non ?

Lorsqu'il poussa le goulot de la potion sur les lèvres de son professeur, celui-ci ouvrit à demi ses paupières. Il renifla puis avala sans plus attendre le met infecte. A peine cela fait, il se rendormit.

Harry prit soin de guérir les légères coupures qui s'étendaient sur tout son corps. Il lui enleva délicatement son haut pour pouvoir accéder à son torse. Il vérifia rapidement son dos et se crispa lorsqu'il aperçut les nombreuses cicatrices qui le parsemaient.

Lui aussi... se dit-il

Sa besogne terminée, il s'arrangea comme il put pour l'allonger sur toute la longueur du canapé. Harry ne savait plus trop quoi faire, il hésita à retourner dans son dortoir mais la discussion qu'ils devaient avoir était trop importante pour risquer de perdre autant de temps. De plus, cela ne ferait pas de mal si quelqu'un veillait sur Rogue.

Décidé, il convoqua deux plaids. Il en déposa un sur l'endormis et prit le second pour lui. Dans son fauteuil il était loin d'être confortable mais il n'osait pas s'approcher de son ainé. Ils n'étaient pas assez intimes pour qu'il se le permette.

.oOo.

Plus tard dans la soirée, Severus se réveilla en sursaut. Il fut surpris de constater sa position et qu'il n'avait pas autant de douleurs qu'à l'habitude. Il n'eut pas besoin de se questionner longtemps sur la cause puisque lorsqu'il posa les yeux sur le reste de la pièce il vit le jeune Harry profondément endormis qui gigottait dans différents sens. Visiblement il avait du mal à trouver une position adaptée au sommeil. Dans un élan de gentillesse et sachant la révélation qu'il ferait au garçon dès le petit matin, il s'approcha et le porta jusqu'au canapé où il se rallongea. Etrangement il ne songea pas à aller dans son lit et s'endormis aussitôt.

Dans la nuit, Harry émergea légèrement car il avait trop chaud. Trop dans les vapes, il ne remarqua pas qu'il était collé à son professeur. Il enleva simplement la chemise qu'il portait pour se retrouver à demi-nu.

Au petit matin Harry se réveilla. Cette fois, il était beaucoup plus conscient de son environnement. Surtout de la présence d'une main sur le bas de son dos. N'oublions pas la peau brulante appuyé contre son front appartenant au torse de Severus Rogue. Sa première réaction plus que comique fut de rougir en sentant son coeur s'emballer tout en se cachant les yeux. Longtemps il essaya de se calmer mais ses petits gigotements réveillèrent Severus.

Le corbeau mal luné -Snarry-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant