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Harry longeait les murs. Sa cape d'invisibilité restée dans son dortoir, il ne voulait pas que ses amis apprennent d'une manière ou d'une autre qu'il se rendait dans la chambre des secrets.

Quand il du prononcer le mot de passe, son horrible lien avec le signeur des ténèbres se rappela à lui. Comment était-il sensé tuer quelqu'un qui ne pouvait pas mourir sans que lui-même ne meurt d'abord ?

Severus quant à lui marchait à grandes enjambées dans les couloirs du château à la recherche de la femme. Il lui fallut une bonne heure et se renseigner auprès de trois fantômes pour la trouver. Elle rodait au-dessus du lac noir. Quand elle sentit sa présence, elle se retourna avec un air plutôt accueillant.

— Professeur Rogue ! Que me vaut le plaisir votre visite ? demanda-t-elle intriguée

— Je souhaiterai vous entretenir d'un sujet des plus sérieux. Pouvons-nous aller dans mes cachots pour plus de discrétion ?

— Vous m'intriguez ! dit-elle avant de le suivre

Quand il fut en possession du diadème, Severus prit toutes les précautions possibles pour ne pas entrer en contact avec lui. Il était très conscient de la teneur en magie noir du bijou. La probabilité qu'il soit piégé était très élevée. Rowenna l'avait mis en garde au moment de le récupérer.

Pour plus de sécurité, il l'enferma dans une bulle magique qui l'empêcherait de communiquer avec l'extérieur. Il refusait de se l'avouer mais il craignait cette chose. Allez savoir combien de partisans regretteraient leur engagement s'ils venaient à savoir ce que le mage noir avait fait à son âme. Harry ne l'avait pas mentionné car il était très peu aux faits des coutumes magiques mais l'âme faisait partie des rares chose dont la modification quelle qu'elle soit était très mal vue. Ainsi, il doutait qu'un seul de ses adeptes soit au courant de l'existence des horcruxes de Voldemort. C'était un atout qu'il faudrait garder dans leur manche.

Comme il ne savait pas comment détruire la chose, Severus la garda dans ses appartements. Les deux nuits suivantes, son sommeil en fut vraiment compromis. En effet, l'objet produisait un sifflement grinçant même à travers sa bulle et l'empêchait de se reposer alors qu'il en avait vraiment besoin depuis sa blessure.

Le lundi matin, il craqua enfin. Ses cernes creusaient ses yeux et il était d'une humeur massacrante. Evidemment, il s'acharna sur ses élèves toute la journée pour expulser sa colère. Malgré tout, à sa dernière heure avec les Gryffondors et les Serpentards, il se calma.

Harry entra dans la salle, accompagné de ses amis qui discutaient sans qu'il ne participe. En l'observant, Severus remarqua que son moral semblait encore plus mauvais que samedi. Il le cachait plutôt bien mais sa condition d'espion l'avait entrainé à repérer ce genre de chose. Ainsi, il ne fut pas surpris quand il fut celui des trois qui prit une autre table car seuls deux élèves pouvaient être ensembles. Il choisit un coin sombre de la classe et personne ne le rejoignit. C'était triste mais Severus vit là l'occasion de le mettre au courant de sa nouvelle acquisition. Peut-être pourrait-il alors dormir ce soir.

Le cours commença et la potion du jours commencée par les élèves. En rodant à travers la classe pour surveiller les chaudrons, Severus put s'apercevoir des sursauts d'Harry à chaque bruits ou mouvement à proximité. Son comportement inquiétait beaucoup le professeur.

Après une seconde d'hésitation, Severus alla derrière Harry en faisant attention à faire suffisamment de bruit pour ne pas le surprendre. Il profita de la concentration des autres étudiants et de leur positionnement à l'arrière de la classe pour entamer un moment vers Harry. Il se pencha derrière lui, le surplombant car il était debout. Après un rapide coup d'oeil autour de lui, il posa sa main sur celle de son élève. Celle-ci cessa tout tremblement. Il put sentir le corps contre lui se détendre. Il fut étonné du soulagement que cela provoqua en lui. Severus profitait de la chaleur de son vis à vis et se réconfortait lui-même par se contact. Lui aussi était sensible à son environnement aujourd'hui. C'était l'une des conséquences de la fatigue.

Le corbeau mal luné -Snarry-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant