Chapitre 8

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Un mois s'était écoulé depuis la mort de mon grand-père.
Elisa était restée à mes côtés toute la nuit après ce terrible jour. Elle m'avait même aidée quand j'étais malade, sa main chaude et réconfortante caressant doucement mon dos. Grâce à son soutien inconditionnel et à celui de Sakina, la douleur du deuil commençait peu à peu à s'estomper. Elisa et moi avions pris l'habitude de sortir dîner tous les vendredis. Ces moments étaient des bulles hors du temps où nous parlions surtout de moi, mais parfois aussi d'elle.

Elisa était devenue essentielle dans ma vie, et il m'était impossible de nier l'importance qu'elle avait désormais pour moi.

Sakina et moi étions assises dans un café calme, savourant un moment de repos après l'entraînement. Mais, bien qu'elle fasse mine de sourire, Sakina semblait préoccupée.

— Victoire, il y a quelque chose dont je voulais te parler. Ça te dérange si on discute un peu d'Elisa ? demanda-t-elle avec une expression attentive.

Je fronçai les sourcils, légèrement nerveuse.

— Elisa ? Pourquoi ?

Ce sujet m'embarrassait. Ces derniers temps, j'avais finalement pris conscience de mes sentiments pour elle, mais je n'étais pas encore prête à en parler.

— Je vois que tu es encore un peu troublée, reprit Sakina. Et je me demande ce que tu ressens vraiment pour elle. Il me semble qu'il y a quelque chose de plus qu'une simple amitié entre vous deux.

Je baissai les yeux, jouant nerveusement avec ma tasse de café. J'hésitai avant de lui répondre.

— C'est... compliqué, avouai-je finalement. Elisa a été tellement attentive et douce avec moi. Et je commence à me demander si je ne ressens pas quelque chose de plus.

Sakina hocha la tête, m'encourageant à poursuivre.

— Quel genre de chose ? demanda-t-elle doucement.

— Je ne suis pas sûre, soufflai-je. Parfois, ses gestes et ses paroles me touchent profondément, et je commence à croire que mes sentiments pour elle vont au-delà de l'amitié. Mais... je suis aussi perdue.

— Perdue comment ?

— C'est comme si je ressentais des sentiments amoureux, mais je n'arrive pas à les comprendre, expliquai-je, hésitante. Quand elle est là, je me sens tellement réconfortée. Mais en même temps, j'ai peur que ce ne soit qu'une réaction émotionnelle à ce que je traverse en ce moment.

— Tu veux dire que tu doutes de tes sentiments parce que tu es vulnérable en ce moment ? Ou est-ce qu'il y a quelque chose de plus concret ?

— Peut-être un peu des deux, répondis-je après un moment de réflexion. Je ne veux pas que mes émotions soient influencées par ma douleur. Mais il y a aussi ces moments où je pense à elle sans raison... et où son absence me manque terriblement.

Sakina réfléchit un instant avant de répondre.

— Les émotions sont souvent confuses, surtout dans des périodes difficiles. Peut-être que tu devrais en parler à Elisa, pour clarifier les choses.

Cette suggestion me fit paniquer intérieurement.

— Parler à Elisa ? répétai-je, nerveuse. Je ne sais pas si j'en ai le courage.

— Pourquoi pas ? Elle est ouverte et honnête. Si tu lui expliques ce que tu ressens, elle écoutera.

— Mais j'ai peur... peur de changer notre relation, ou pire, de me ridiculiser si mes sentiments ne sont pas partagés, avouai-je en baissant les yeux.

PASSION DANS NOTRE PASSION [CORRIGÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant