Enfermées

Chapitre XXII

Elles avaient décidé de dire la vérité au moment du café. Maintenant que ses parents connaissaient mieux Lauren, cela allait être plus facile.

"Maman : Merci pour ce repas en tout cas Camille.
C : Oh mais tu peux dire merci à Lauren aussi, elle a quasiment tout préparé.
Maman : Et bien Lauren, tu es un vrai cordon bleue, ton futur mari aura de la chance de t'avoir.
L : A propos de cela, en fait, j'ai déjà rencontré quelqu'un dont je suis éperdument amoureuse.
Maman : Oh c'est une bonne nouvelle, il fait partie de votre classe ?"

Lauren attendit avant de répondre, ce qu'elle allait annoncer allait tout changer, elle jeta un œil vers Camille.
Celle-ci lui fit un léger signe d'approbation.

"L : En fait, ELLE fait partie de notre classe, c'est une fille dont je suis amoureuse."

La mère de Camille ne répondit rien, elle regarda son mari à la recherche d'une quelconque réaction. Celui-ci continuait de boire son café comme si tout était normal et que Lauren n'avait rien dit de spécial. En fait, le père de Camille était de nature très discrète, tout comme sa fille. Il préférait observer que de parler surtout dans ce genre de conversation.
Camille observa la réaction également de ses parents. Comme d'habitude, son père n'avait rien montré et sa mère observait son mari. Camille n'intervint pas tout de suite. Elle laissa Lauren finir son explication.

"L : Désolée, je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise. J'ai rencontré cette fille il y a deux ans et je n'ai jamais eu le courage de lui avouer mes sentiments jusqu'à il y a quelques mois et depuis je vis les meilleurs mois de ma vie.
Maman : Tu as attendu si longtemps pour lui dire ?
L : Oui j'avais très peur et je ne savais pas si cette fille tellement magnifique et intelligente allait réagir donc je l'ai observé en secret pendant plus d'un an.
Et un jour j'ai organisé tout un week-end pour elle et elle m'a dit oui. J'étais tellement heureuse si vous saviez.
Maman : C'est une très belle histoire en effet. Si elle est dans votre classe, Camille, tu dois la connaître ?
Papa : Chérie, je crois que Lauren et Camille essaie de nous dire quelque chose."

Les deux filles se tournèrent vers le papa. Il leur sourit et reprit une gorgée de son café. Il venait de comprendre toute la situation. Vu les yeux étonnés de sa mère, Camille savait qu'elle, au contraire, allait avoir besoin d'une phrase claire.

"Maman : Qu'est-ce que tu veux dire ? Lauren nous explique comment elle a rencontré son... son amie, dit-elle timidement. Du coup, je demande à Camille si elle connaît cette personne puisqu'elles sont dans la même classe.
C : Justement maman, ce que papa essaie de dire c'est que moi et Lauren, nous vous avons invité pour vous dire quelque chose d'important.
Voilà en fait, cette fille dont Lauren est amoureuse, et bien elle ressent la même chose pour elle, elle est aussi très amoureuse d'elle.
Maman : Et bien tu vois elle la connaît.
C : Oui maman je la connais car c'est moi cette fille. Je suis éperdument amoureuse de Lauren."

A ce moment là, Lauren attrapa la main de Camille pour appuyer ses propos et la soutenir pour ce qui allait suivre.
Le père de Camille leur sourit sans rien dire, il était content pour sa fille. Elle avait enfin trouvé quelqu'un qui la rendrait heureuse. Quand à sa mère, elle ne dit aucun mot, cette nouvelle lui avait coupé la parole. Elle ne comprenait pas, elle vit sa fille tenir la main d'une autre fille. Elle se leva du canapé et sortit de l'appartement.

"Maman : J'ai besoin d'air."

Personne ne la retenue. Il fallait qu'elle digére la nouvelle et le seul moyen était de la laisser seule avec ses pensées.

Pendant ce temps, Camille prit la parole.

"C : Et toi papa, qu'en dis-tu ? Je crois comprendre que tu avais déjà compris avant qu'on ne vous le dise ?
Papa : Ma fille chérie, je suis content pour toi, si Lauren te rend heureuse alors je suis le plus heureux des pères. Et oui, je l'ai compris assez tôt durant le repas en fait.
L : C'est vrai ? Pourtant nous avons été plutôt discrètes.
Papa : Oui mais j'ai bien vu les regards de ma fille à votre égard. Et puis vous connaissez chaque emplacement de chaque ustensile dans cet appartement, ce qui veut dire que vous vivez ici ?
C : En fait, non pas officiellement mais Lauren est souvent avec moi, oui. Ses parents ne sont jamais à la maison donc nous sommes seules chacune de notre côté, Lauren vient donc très souvent me tenir compagnie.
Papa : Je suis content de l'entendre. Tu es ravissante ma fille, l'amour te va bien.
C : J'espère que maman va finir par le voir aussi.
Papa : Laisse lui un peu de temps, tu verras elle changera d'avis. Je vais aller lui parler quelques minutes. Merci pour cette soirée en tout cas, c'était très bon. Merci d'avoir cuisiné pour nous Lauren.
L : Avec grand plaisir, monsieur.
Papa : Je t'en prie appellez moi Patrick.
L : Avec plaisir Patrick.
C : A plus tard, papa et merci pour ta compréhension et ton soutien.
T : Tu es ma fille adorée, le plus important pour moi c'est que tu sois heureuse."

Le père de Camille sortit de l'appartement pour rejoindre sa femme à l'extérieur. Ils discutèrent longuement. Quand à Camille, elles débarrassèrent la table.

"L : Ne t'inquiète pas, ta mère va revenir. Elle est juste sous le choc, je pense qu'elle ne s'attendait pas du tout à cette nouvelle. Elle t'aime, elle reviendra.
C : J'espère que tu as raison.
L : Je ne les connais que depuis aujourd'hui mais tes parents t'aiment, ça je n'en doute pas. Ton père a été tellement compréhensif.
C : Oui je l'aime tellement. Je ne comprends pas comment il a pu savoir pour nous. Remarque avec ton princesse de tout à l'heure ! Rigola Camille
L : Tu abuses, je n'ai pas dit le mot en entier !
C : Non mais c'était sorti du cœur !
L : Bien sûr, il m'a fallu tellement d'effort pour ne pas te toucher ou te prendre la main toute la soirée, j'ai dérapé mais je continue à dire que ce n'est pas de ma faute, ton père a dit que c'était tes regards sur moi qui l'ont conduit à trouver notre secret.
C : Ce qui confirme que moi non plus je ne peux pas me passer de toi et de te regarder avec amour. Je t'aime tellement, dit Camille en prenant Lauren dans ses bras.
L : Je t'aime aussi princesse !"

Les deux jeunes femmes s'embrassèrent tendrement.