Chapitre III

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Durant la nuit, Camille n'avait pas beaucoup dormi, elle avait eu trop de surprise d'un coup. Tout ce qu'elle avait connu s'effondrait, elle avait l'impression de vivre la vie de quelqu'un d'autre. Elle avait tellement haït Lauren durant ces deux années, injustement et sans raison. Lorsque Camille ouvrit les yeux le matin, elle tourna la tête et vit Lauren dormir profondément. Son bras recouvrait le corps de Camille, celle-ci se sentit légèrement mal à l'aise. Et elle n'osa pas la réveiller, donc Camille resta allongée sans bouger, jetant un coup d'œil sur Lauren de temps en temps, l'observant. Cette fille était la beauté pure, elle avait des yeux bleus magnifiques, une couleur de cheveux blond magique, même ses doigts étaient parfaits, remarqua Camille. Elle repensait à ce qu'elle lui avait avoué la nuit dernière, comme quoi elle était intéressée par elle. Camille ne voyait vraiment pas leur ressemblance et ce qui chez elle pouvait l'intéresser. Et puis surtout l'intéresser à quel point ? Au bout de quelques minutes, Lauren retira son bras et commença à ouvrir les yeux. La première chose qu'elle fit, se fut de regarder Camille.

"L : Tu es déjà réveillée ? Tu aurais pu me secouer ? fit Lauren
C : Tu dormais tellement bien, remarqua Camille. Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? enchaîna t-elle.
L : Ne bouge pas."

Lauren se leva précipitamment, elle courut dans les rayons de la bibliothèque et revint se mettre au lit, tendant un livre à Camille.

"L : Tu aimes la poésie ? demanda Lauren.
C : Oui mais je ne connais pas cette auteur, Alice Thomas.
L : Normal, elle n'est pas connue, c'est son premier recueil. J'aimerais que tu le lises et que tu me donnes ton avis sur ses poèmes, finit Lauren.
C : D'accord."

Camille ouvrit le recueil et commença sa lecture, Lauren s'était rapprochée d'elle pour pouvoir le lire en même temps. Camille se sentait mal à l'aise, Lauren aimait la proximité, ce qui n'était pas trop le cas pour Camille, mais elle se concentra sur sa lecture.
Au bout de quelques pages, Lauren demanda l'avis de Camille :

"L : Alors jusque-là comment tu le trouves ?
C : Et bien écoute, elle mériterait d'être connue, ses poèmes sont très touchants, très bien écrits. On sent en elle, une sorte de honte, elle a peur de quelque chose mais je n'arrive pas trop encore à définir ses sentiments, elle est très complexe. Comment tu as eu ce livre ? dit Camille.
L : Je connais l'auteur, elle me l'a fait lire et j'ai adoré, comme toi.
C : C'est une amie à toi ?
L : On peut dire ça oui."

Camille reprit sa lecture, Lauren avait une mine radieuse, ce que Camille venait de lui dire lui faisait très plaisir. La matinée passa très vite après ça, Lauren et Camille passèrent dans la salle de bain enfin dans les toilettes pour se laver un peu. Lauren prêta quelques affaires à Camille. Ce n'était pas tellement son style mais elle n'avait pas le choix. Puis Lauren proposa de manger et après ça, elles pourraient attaquer leurs devoirs, comme ça, elles seraient débarrassées.

Elles étaient installées sur une table l'une en face de l'autre. Camille toujours très concentrée n'avait pas remarqué que Lauren la regardait fixement, jusqu'à ce qu'elle lève enfin les yeux.

"C : Quoi ?
L : Rien. Je, je me demandais si tu pouvais m'aider, je suis nulle en maths et je suis bloquée à l'exercice cinq.
C : ah OK attends, le cinq tu dis ?"

Camille retrouva rapidement ses feuilles et elle se déplaça à côté de Lauren pour lui montrer et lui expliquer. Camille trouvait Lauren vraiment bizarre à son égard. Elle la regardait tout le temps.

Deux heures plus tard, les devoirs étaient terminés. Lauren avait un peu compris ses maths même si elle éprouvait encore quelques difficultés. Puis quelques instants plus tard, Lauren s'ennuyait un peu en écoutant sa musique, avec ses écouteurs dans les oreilles. Elle retrouva donc Camille, allongée sur les coussins, plongée dans un bouquin. Lauren se jeta et se coucha à côté d'elle :

EnferméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant