Chapitre 11

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Anton

Ma bite me faisait tellement mal hier soir que je n'ai pas pu m'empêcher de me branler dès que je suis rentré chez moi. Je me suis repassé en boucle dans ma tête les doux sons des petits gémissements de plaisir d'Olessia, et la sensation de son corps chaud contre le mien, me suppliant silencieusement que j'en prenne le contrôle.

Et depuis, je ne pense qu'à elle. Elle m'obsède, elle me rend fou, à jouer avec mes nerfs comme un chat le ferait avec une pelote de laine.

Je bâcle complètement mon rapport pour Ivanov, puis j'allume sur mes écrans d'ordinateur les caméras de surveillance de chez elle. Ça fait plus d'une heure que je suis chez moi, et je vois qu'elle aussi est bien rentrée chez elle. Elle est actuellement en train de boire un verre de vin, l'air pensif, sur sa terrasse avec la grosse tête de Yaga sur l'une de ses cuisses. Malgré la qualité d'image relativement médiocre, je peux voir son petit air tracassé et perturbé par notre dernier échange.

Elle m'a dit qu'elle me détestait, mais je sais qu'elle pensera bientôt l'inverse. Elle ne pourra bientôt plus se passer de moi, comme je suis à présent incapable de me passer d'elle.

Et il faut sérieusement que je trouve une solution à ça, car plus je la regarde, et plus l'idée qu'il va falloir que je me sépare d'elle un jour m'est insupportable.

Mais je n'aurai pas le choix.

Mon travail au sein du gouvernement russe fait que je devrai disparaître un jour, sans laisser aucune trace. Si on apprend que j'ai gardé un lien avec elle, on nous logera à chacun une balle dans la tête. Sans doute même qu'elle sera torturée et violée avant cela, afin d'essayer de lui soutirer des informations que j'aurais éventuellement partagé avec elle.

Non, ça n'arrivera certainement pas. Je ne laisserai jamais ça arriver. Cette simple idée me donne réellement envie de foutre le feu à la terre entière. Je vais trouver une solution pour la garder en vie. Je la ferai embaucher par la Russie, on la rapatriera là-bas, où j'en sais rien, mais je la garderai en vie et en sécurité.

Je continue de l'observer sur ses propres caméras, quand j'entends mon téléphone sonner. J'ai reçu un mail de Charlie, qui me donne toutes les instructions pour le départ de demain : être prêt à cinq heures, en bas de la Tour Kelton. Son chauffeur nous conduira à l'aéroport, afin qu'on puisse monter dans le jet de l'entreprise, qui nous emmènera jusqu'à Seattle.

Trois jours sans pouvoir la voir.

Je pousse un long soupir de frustration, puis me lève vers ma chambre pour commencer à préparer une petite valise. Ils vont être longs, ces trois jours, je le sens. Surtout en compagnie de quatre hommes ignobles, assoifés de sexe, de violence, et de pouvoir. Et cette «surprise» qu'ils m'ont promis... ça m'énerve.

Cette mission m'énerve. Ivanov m'énerve. Charlie m'énerve.

Putain. Là, je donnerai tout pour avoir ma liberté, et briser tous les liens qui me retiennent au gouvernement russe.

Je suis tenté d'aller faire un tour en moto cette nuit pour me calmer, mais il est malheureusement trop tard, et je dois impérativement dormir un peu si je veux me réveiller à temps pour être à cinq heures devant la Tour Kelton.

Je boucle donc ma valise, et me glisse dans mon lit, espérant trouver le sommeil rapidement.


*


Andrew est déjà là quand j'arrive. Il fait encore nuit, et l'air est très frais. Nous nous saluons brièvement en attendant les autres, qui ne tardent pas à nous rejoindre. Une grosse limousine noire arrive, dont la vitre passager s'ouvre lentement, dévoilant le visage enjoué de Charlie.

Prélude (dark romance)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant