Fiction entre Elisa De Almeida et Victoire Le Crom, nouvelle attaquante au Paris-Saint-Germain incluant amitié, amour, intrigue, dispute et drame.
(Photo représentant Victoire Le Crom est Ava Rose, photo prise sur Pinterest)
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sakina 11h45 Vic ? On peut parler ?
——————— sakina 13h28 Victoire stp, c'est important, il se passe quoi avec Elisa ? ——————— sakina 16h31 Elisa est venue chez moi en pleurant hier, elle m'a dit qu'elle ne voulait plus te voir, dis moi ce qu'il se passe ! Tu vas bien au moins ? ——————— sakina 18h04 J'arrive chez toi, si tu répondais à mes messages, on n'en serrai pas la, je verrais si je suis seule.
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J'avais vu les messages d'Elisa, mais j'étais trop fatiguée pour répondre. Le visage cerné, les cheveux décoiffés, je me trouvais dans un mal-être inconsolable, accentué par un message de Sakina m'expliquant ce qu'il s'était passé avec Elisa. Je l'aimais plus que tout et regrettais d'avoir laissé éclater ma colère sur elle. Elle ne méritait pas ça. Tout ce que je voulais, c'était être dans ses bras, qu'on se réconcilie et qu'on se confie l'une à l'autre.
Je voulais tellement lui envoyer un message, mais mon ego surdimensionné m'en empêchait. Même si tout était de ma faute et que c'était à moi de m'excuser, je n'arrivais pas à faire le premier pas.
Plongée dans ma tristesse, je finis par m'endormir.
Dans mon rêve, je voyais Elisa, et je lui criais : — Elisa, je suis désolée ! Pardonne-moi ! — Tu m'as brisé le cœur, je te déteste, je ne veux plus te voir ! — Non, Elisa, pas toi ! Je ne veux pas te perdre, j'étais juste à bout psychologiquement ! — Tu es la pire personne que je connaisse. Même Sarah est mieux que toi. Je m'en vais. — Non, Elisa, reste ! — Je ne te connais pas ! — Elisa !!!!!!
— Victoire !!!
Je me réveillai en sueur, la respiration saccadée. C'était Sakina qui était entrée chez moi. Je n'arrivais pas à parler, encore moins à respirer. Une crise de panique m'envahissait, et ma vue se brouillait peu à peu. La voix de Sakina devenait de plus en plus lointaine.
— Victoire, respire ! On est là, c'est fini, elle ne t'en veut pas !
J'entendais encore ses mots, ce qui me soulagea un peu, mais je n'arrivais pas à calmer ma crise. Je perdais lentement connaissance.
— El...a ! cria Sakina, sa voix de moins en moins audible.
J'allais fermer les yeux lorsque je sentis une main attraper mon épaule et me secouer. Ma vision était si trouble que je ne distinguais que des silhouettes. Une voix douce, tremblante d'inquiétude, résonna :
— V...ct...re, ne t'...ndors p... ! C'est m... E...sa !
Je tentai de répondre : — Eli... je... — Con...nue... de m... parl... Reste... av... moi ! — Je... t'ai...me. — Victoire !!!!!!
Noir total
Je me réveillai dans un salon inconnu, allongée sur quelqu'un. Je restai immobile, regardant vers le sol. Ma tête était posée sur des cuisses familières. En levant doucement les yeux, je reconnus Elisa. Je refermai les paupières en entendant une voix approcher :
— Elle dort encore ? demanda Sakina. — Oui, j'espère qu'on a bien fait de ne pas l'emmener aux urgences, répondit Elisa.
J'avais raison. La personne sur qui j'étais allongée était bien elle.
— Ce n'était qu'une crise de panique, répondit Sakina.
Je sentis les doigts d'Elisa caresser tendrement mes cheveux. Ce contact me fit frissonner.
— Sakina ! lança Elisa, remarquant mon frisson. — Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? — Elle a bougé... enfin, frissonné ! — Elle a les yeux fermés pourtant.
— Ce n'est pas normal qu'elle dorme aussi longtemps. Ça fait cinq heures qu'on l'a retrouvée en transe dans son lit. — Elle était juste fatiguée. Votre dispute a dû vraiment l'affecter. — Je la comprends. Moi aussi, ça m'a affectée. Mais je n'ai pas été capable de voir qu'elle allait mal, et elle m'a tout balancé à la figure. — Écoute, Elisa, je pense que c'était juste la goutte de trop. Elle aurait pu vider son sac sur n'importe qui. Tu l'as vue, même en dormant, elle n'arrêtait pas de crier ton nom et de s'excuser. Elle s'en veut vraiment. Elle a sûrement fait un mauvais rêve. — J'espère... Je ne peux pas prendre le risque de la perdre.
Une larme s'échappa de mes yeux. J'étais soulagée qu'elle ne m'en veuille pas. Toujours en faisant semblant de dormir, je laissai échapper des larmes silencieuses. Ses doigts, toujours en mouvement, laissèrent place à un baiser délicat sur le côté de ma tête. Avec un sourire aux lèvres, je me rendormis.
Je me réveillai plus tard dans le même canapé, mais cette fois, Elisa n'était plus là. Je me levai et regardai l'heure : il était 1 h 30 du matin.
— T'es enfin réveillée, lança Sakina depuis l'autre côté de la pièce.
Je me retournai et la vis me regarder avec un mélange de soulagement et d'inquiétude.
— Sakina... — Viens là, dit-elle en ouvrant les bras. Tu m'as fait tellement peur !
Je m'approchai et me laissai tomber dans son étreinte.
— Désolée... J'étais juste mal à cause de... — Elisa ? Ne t'en fais pas, elle ne t'en veut pas.
— Elle était là ? demandai-je pour confirmer mon intuition. — Oui, elle était là. Elle m'a accompagnée pour te voir. Quand tes yeux commençaient à vriller, je l'ai appelée en urgence.
— Elle était là pendant que je rêvais ? — Non, je ne crois pas. En tout cas, elle n'était pas à côté de moi.
— D'accord.
— Demain, tu repars avec moi à l'entraînement. Je veux que tu restes dormir ici cette nuit. — Volontiers. J'ai besoin de finir ma nuit.
Et sans dire un mot de plus, je m'allongeai à nouveau, prête à tout faire pour reconstruire ce que j'avais failli briser.