5. Panic

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Putain de repas !
Pourquoi fallait-il que ce soit des pizzas aujourd'hui au self !

Comme à chaque fois, je me trouve à quatre pattes, au-dessus des toilettes, à vider le contenu de mon estomac.
Des larmes coulent sur mes joues, ma gorge me brûle et mon ventre se tord ! Je DÉTESTE ça !

Alors pourquoi tout à coup, j'aimerais que ce moment dure mille ans !

Eh bien, je vais vous le dire ! Jimin est à nouveau là ! Il me caresse le dos et me chuchote des mots doux comme la dernière fois.

Ça va mieux ? me demanda-t-il, inquiet.

Ouais, désolé... lui répondis-je.

Il me dit alors que ce n'est rien, mais un autre haut-le-cœur me prend et je finis une deuxième fois à cracher mes tripes dans ces foutues chiottes !

100, 200, 300, 400, 500 calories éliminées. 600, 700, 800, 900, 1000 autres calories en moins.
Puis plus rien, mon estomac est vide mais je me sens lourd, je dois encore éliminer. J'oublie dès lors la présence de Jimin, l'important pour l'instant, c'est moi !

Un doigt, puis deux, puis trois enfoncés dans ma gorge pour me refaire vomir.

Un, deux, trois coups dans mon ventre, quatre, cinq, six coups de plus. Sept, huit, neuf, dix, onze, douze coups dans le reste de ce corps.

Mon corps, celui que je hais tant ! C'est de sa faute tout ça ! S'il ne prenait pas des kilos pour rien, s'il n'était pas si gros, si laid. C'est de sa faute ! De la sienne !

Un, deux, trois, quatre morceaux de peau qui se détachent sous le passage de mes doigts, puis une, deux, trois, quatre plaies de brûlure s'ajoutant à toutes les autres. Cinq, six, ...

Lâchez-moi ! dis-je quand quelqu'un commence à me tenir par les poignets. LÂCHEZ-MOI !!!! JE LE HAIS PUTAIN, JE LE HAIS ! C'EST DE SA FAUTE ! De la sienne... criai-je avant de tomber en pleurs dans ces bras.

Chut, tout va bien, respire, m'ordonne-t-il calmement et mon corps obéit, ma respiration ralentit, mon cœur s'apaise, mes pleurs se calment et mon esprit cesse de penser.

Je vois flou, mon corps est lourd, ne me répond plus puis tout noir.

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Yoongi ? Hey, comment tu te sens ? me demande-t-il doucement. Calme-toi, tu es à l'infirmerie, tu es tombé dans les pommes...

Qu'est-ce qu'il s'est passé ? le questionnais je dans le flou total.

À ce propos, il va falloir que tu m'expliques 2-3 choses... tu as fait une sorte de crise, me dit-il, inquiet.

Il me raconte alors les événements. Plus il parle, plus la panique me parcourt, je me sens mal, j'ai des bouffées de chaleur.
En voyant ça, Jimin me prend les joues et me regarde dans les yeux. Son regard était rempli de bienveillance.

Hé, je ne te juge pas, je ne raconterai pas, mais j'aimerais, dans la mesure du possible, que tu me racontes tout ce qui se passe dans ta tête...

Je n'ai pas envie d'en parler pour le moment, dis-je, hésitant. Il me répond donc que ce n'est rien et qu'il attendra, mais qu'il "m'oblige" à l'appeler dès qu'une crise se manifeste.

Me v'là dans de beaux draps.

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Bonjour... saluais-je la puéricultrice qui alla chercher mon bébé dans la crèche.

Une fois mon bébé dans sa poussette, on rentre chez nous, je sens le regard des gens. Ils me pèsent, m'angoissent. Je ressens une crise arriver et, par chance, on arrive vite.

C'est seulement à l'appart que je peux me lâcher et me laisser aller. Une nausée me prend tout à coup, je me dépêche de prendre mon bébé et me dirige vers la salle de bain en courant. Une fois dans celle-ci, je me précipite vers le verrou de la porte et la ferme à clé. Je pose Seon-Yeong sur la carpette de douche et me précipite au-dessus de la toilette.

Ma gorge déjà irritée de mes précédents vomissements me brûle intensément, de plus rien d'autre que de la bile. Plus les brûlures me prennent, plus mon état se dégrade et plus Seon-Yeong pleure.

Je prends mon bébé dans mes bras et le serre contre moi tout en laissant couler toutes les larmes de mon cœur. Je suis accroupie, le petit dans les bras que je maintiens contre mon thorax...

JIMIN !

Je fais mon répertoire à la recherche de son nom puis l'appelle.

Oui ?

Why me [ Yoonmin ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant