Chapitre 12 - le dernier :')

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La chaleur de l'été qui semblait sans fin, se stoppa d'un coup, un soir d'automne. Les oisillons faisaient des allers et venues depuis la tourelle, et ils portaient désormais une veste pendant leur verre quotidien en regardant le coucher du soleil. Harry put enfin commencer à profiter de son jardin. Tranquillement allongé sur un transat, il lisait L'espagnol pour les nuls, et entre ce bouquin et les cours de Juan, il devenait de plus en plus à l'aise dans cette langue.

Un soir, ils eurent leur première tempête de la saison. Le ciel était strié d'éclairs éblouissants, c'était magnifique.

Mais bien sûr, malgré tout, Harry avait ses bons et ses mauvais jours. Pendant les mauvais, chaque employé le laissait tranquille, semblant comprendre qu'il avait ses démons à gérer. Quelques soient les différences monumentales qui séparaient deux sorciers débarqués d'Angleterre, et deux espagnols débarqués d'Amérique latine, les démons étaient une langue universelle entre eux. Ces jours-ci, Harry rentrait à la maison, enlevait ses chaussures et son pantalon, et allait se mettre en boule dans le lit. Rogue le laissait seul quelques heures, avant de se glisser dans le lit à ces côtés. Il le prenait alors dans ses bras et le berçait doucement, avant de l'embrasser tendrement, lui caressant la joue comme pour lui dire 'C'est l'heure de revenir. Laisse ton chagrin et reviens vers moi.'

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"Vas-tu te laisser pousser les cheveux ?"

"Dans quel but ?"

"J'ai envie de les toucher."

"Ils sont gris."

"La lueur des chandelles cache de nombreux défauts, tu sais."

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"Je n'ai eu qu'un seul amant dans ma vie. Je n'avais pas tout le monde sorcier et moldu à mes pieds comme toi."

"Roh, arrête. Si on ne compte pas Ron et ce connard de Smith, il n'y a eu que trois mecs. Et avec deux d'entre eux ça commençait à devenir assez sérieux, jusqu'à ce qu'ils me larguent parce qu'ils me trouvaient bizarre. Entre autre, mon appartement était toujours agréablement chauffé, quand bien même les radiateurs ne fonctionnaient pas. En plus je devais les oublietter un peu trop souvent parce que Dobby popait régulièrement dans mon salon sans avertissement. À la façon dont tu le dis, on dirait que j'ai couché avec la moitié de Londres."

"Tu dois admettre que tu as une augmentation de 200% par rapport à moi."

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"Severus, ça fait trois jours maintenant. Est-ce que tu vas enfin me dire qui c'était ??"

"Si c'était Lucius Malefoy que ferais-tu ?"

"..."

"C'est bien ce que je pensais. Et bien ce n'était pas Lucius..."

"T'es vraiment un imbécile ! Ça me met dans tous mes états pour rien."

"C'était Regulus black."

"Oh."

"Oui, oh. Contrairement à ce que tu semble croire, tu n'es pas le seul sorcier à t'arracher la gueule puis à coucher avec ton meilleur ami. J'ai juste eu un peu plus de chance. Il était gay. Mais plus important encore, il savait garder un secret."

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"Mon visa de touriste se termine le mois prochain."

"Je l'avais anticipé. Mr Morales s'en est occupé. Ta carte de résident permanent devrait arriver d'un jour à l'autre."

"... !"

"La boulangerie devrait ouvrir d'ici le printemps. Un des fils de M. Morales, qui est actuellement en cavale avec Oaxaca, la femme de M. Morales – quelque chose à propos d'un trafic – regrette les États-Unis et voudrait rentrer. Il aura besoin d'un job. Un travail où personne ne puisse le retrouver. Apparemment, les chiens ne font pas des chats."

Le Nazi des frites - SnarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant