Chapitre 8

188 8 44
                                    

Musique : Look After You - The Fray

PDV Gabriel

Volta ne faisait qu'aboyer, mais vu l'heure tardive, c'était dérangeant.

Je n'arrivais pas à dormir et promener Volta m'aidait à m'occuper pendant mes insomnies.

Je haïssais me retourner sans cesse dans mon lit alors à chaque insomnie, je sortais Volta.

Mais cette nuit, elle était extrêmement agitée, plus que d'habitude.

On dit souvent que les chiens ressentent certaines choses que nous, les humains, ne ressentons pas.

Une silhouette, visiblement allongée, se redressa d'un coup.

Les battements de mon coeur s'accélérèrent, qui trainait dans un parc à cette heure ci ?

L'individu dans l'herbe devait se demander la même chose en me voyant, mais j'étais terrifié.

Bien que j'adorais Volta, ce n'était pas elle qui allait me sauver si un tueur en série se trouvait face à moi.

Alors quand Volta se mit à courir vers la personne assise sur le terrain, je crus bien que mon coeur allait sortir de ma poitrine.

Je me mis à la suivre, ayant peur pour mon chien mais aussi ne voulant pas déranger l'inconnu.

Mais plus je m'approchais, plus la silhouette me paraissait familière.

Les courbes de celle-ci se formaient au fur et à mesure que je m'approchais.

Puis je le reconnus. C'était lui. Cette homme qui me faisait ressentir d'étranges choses que je ne comprenais pas. Cette homme qui me faisait ressentir des émotions qui m'effrayaient.

C'était sa présence que Volta ressentait. Il était la.

Et plus je m'approchais plus je voyais qu'il tremblait.

Sûrement le froid.

Non. Ce n'était pas le froid.

Il y'avait autre chose.

J'accélérais. Et j'entendais. J'entendais de légers sanglots.

Et ces sanglots me fendaient le cœur en deux.

L'homme fort qu'était Jordan pleurait.

Mais je compris. Il ne pleurait pas seulement.

Il faisait une crise d'angoisse.

Je me mis à accélérer encore plus. Je courais presque. Je voulais être là pour lui.

Comme j'aurai aimé qu'on soit là pour moi.

Je ne savais pas exactement ce qu'il traversait, ou encore ce qu'il avait vécu, mais je savais que c'était compliqué.

Les sous-entendus qu'il avait déjà fait me l'avaient bien montré. Et mon coeur souffrait à chaque fois qu'il évoquait cela.

Tout au fond des abysses. (Attal x Bardella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant