𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚅𝙸

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𝙺𝚊𝚒𝚜




Mon université a toujours été connue pour être unique et réputée pour laisser derrière soi ses meilleures années de jeunesse. Et bien je vous annonce que c'est tout le contraire. Chaque journée de cours a le simple don de me faire soupirer d'ennui. J'ai beau me dire que la suivante sera meilleure, c'est à chaque fois pire que la précédente, je peux m'en assurer.

La faute se rejette essentiellement sur les élèves. Ils sont tous - sauf exception - des bombes à retardement cherchant simplement les problèmes et l'attention sur leur personne. J'ai envie de dire : ce sont des new yorkais. C'est aussi pour cela que je ne reste qu'avec des gars. Les filles dans cet établissement ne sont que des vipères.

Je n'ai rien contre elles, leurs désirs et fantasmes me passent au-dessus de la tête. Ayant des amis comme les miens, je suis bien obligé d'en supporter. Surtout qu'en tant que hockeyeur de l'équipe universitaire, notre réputation vole haut. Toutes les meufs qui veulent de la popularité vont se diriger droit vers les joueurs pour les draguer, et les utiliser tels des objets simplement achetés pour leur utilité et non pour leur valeur.

Heureusement, un d'entre eux n'est pas dans ces activités et fait attention aux manipulations de ce genre...

– Mh, moi je retiens surtout que tu vas être au chômage dans deux ans, dit Isaac à mon intention, en me ramenant à la discussion entretenue. Mec, sans déconner, il ne te reste même pas un an ici, et tu n'as aucun projet pour la suite.

Nous sommes assis sur un banc en dessous d'un arbre recouvert de givres et de neige à cause du temps hivernal. J'apprécie l'ambiance de cette saison. Même si il y a mon anniversaire implanté dedans, je déteste le fêter. Trop de mauvais souvenirs me ramenant à mes pires erreurs refont surface durant cette période. Et c'est trop douloureux.

Depuis la fameuse soirée de ce week-end, je reste surtout avec Isaac. Les retrouvailles ont bien fait les choses. On ne s'est jamais réellement quitté, seulement nos fréquentations n'étaient plus les mêmes. Également à cause de son désistement de l'équipe. J'aimerais bien savoir ce qu'il fait en dehors des cours, certaines fois, et surtout la raison pour laquelle il est parti.

Sous sa remarque, je m'enfonce un peu plus sur le dos du siège, un soupir s'échappant maladroitement de ma bouche, provoquant une nébulosité d'air frais.

– C'est vrai... Je ne sais toujours pas où me diriger ensuite. Je me laisse aller pour les deux dernières lignes droites.

– Kaïs, tu n'as pas non plus la vie devant toi et tu le sais bien mieux que moi. C'est un simple conseil d'ami, prend le comme tu veux, mais si tu ne sais pas quoi faire, tu n'as qu'à me demander. Je t'aiderai avec plaisir. Moi ou même d'autres personnes. Mais s'il te plaît, réfléchis-y sérieusement, me répond t-il gravement en point final à la conversation.

Malgré mon déni, j'admets qu'il a raison. Mon avenir ne m'a jamais vraiment importé et au fond de moi, je le sais. Je sais énormément de choses. Depuis ma venue à New York, je consacre ma vie uniquement pour le hockey.

A peine ai-je le temps de me perdre dans mes pensées que Isaac reprend la parole :

– D'ailleurs ! J'ai entendu parler d'un certain « accident » à la fin de la soirée ? En plus je crois que c'est une fille de l'université de Bryloce... 

Ça commence déjà à tourner partout. Génial.

En parlant de ça, ma chère sœur ne m'a toujours pas fait de relèves de cette fin de soirée mouvementée. Très bizarre venant d'elle...

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