🫧 𝐶𝐻𝐴𝑃𝐼𝑇𝑅𝐸 𝟹

278 49 106
                                    

Il est presque six heures du matin lorsque nous décidons de rentrer

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Il est presque six heures du matin lorsque nous décidons de rentrer. Le trajet du retour se fait dans le silence, ce n'est pas gênant, simplement apaisant. Les premiers oiseaux chantent la sérénade et quelques nuages cotonneux teintés de rose flottent dans le ciel.

Arrivé à destination, nous nous saluons et nous souhaitons une bonne nuit, avant de regagner nos maisons respectives.
En passant le portail, je sens une prise me retenir par le poignet.

- Minho...

Jisung se gratte la nuque un peu timidement en me tendant son téléphone, ouvert sur une nouvelle fiche contact.

- Est ce que je pourrais avoir ton numéro ? poursuit-il.

Un peu surpris, j'accepte tout de même et rentre mes coordonnées sur son portable.
Je lui sourit en lui rendant son appareil puis il reprend.

- Si l'idée te vient de disparaître à nouveau, pense au moins à m'envoyer un message.

Il accompagne ses paroles d'un clin d'œil avant de faire volte-face et rentrer chez lui.

« Disparaître », il ne croit pourtant pas si bien dire...

Quelques jours durant, je ne croise pas Jisung dans le quartier, pas volontairement cette fois. Alors que son nom, lui, se répète comme un disque rayé dans mon esprit.

Notre dernière entrevue a provoqué un petit quelque chose en moi. Jisung a ravivé cette petite étincelle qui brille au fond du trou noir de mon coeur. J'ose désormais y croire un peu plus. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose, mais j'ai envie d'y croire, de croire qu'il est mon espoir. Celui qui me sortira de cette solitude dévorante, celui qui fera battre mon cœur et qui me redonnera le goût de vivre.

Une semaine que je ne l'ai pas croisé. Jisung à mon numéro, il aurait pu me contacter, mais il ne l'a pas fait. Moi, je n'ai aucun moyen de le faire, et quand bien même, je ne saurais même pas quoi lui dire... J'aurais pu l'attendre devant chez lui, mais la situation aurait été trop embarrassante.

« Salut ! Ça fait une semaine que je t'ai pas vu alors je suis venu t'attendre devant chez toi parce que tu me manquais trop ! ... [gros blanc] ... M-D-R »

Je souffle et me donne une légère tape sur le front. Je suis ridicule.

Alors, c'est la tête un peu ailleurs que je me rends au travail. Mon esprit divague sans cesse et j'ai du mal à me concentrer.

Je me munis de la marchandise et me dirige vers un point de rendez-vous où je dois rencontrer un client.
Sur place, j'aperçois un homme relativement jeune accompagné par deux hommes de main bien costauds. Ça sent pas bon.

L'homme réceptionne le colis, le soupèse, fouille dans son sac et acquiesce en direction de ses accompagnateurs.
Ni une, ni deux, l'un de ses deux clébards m'envoie son poing directement dans l'estomac. Le souffle coupé par la douleur et la surprise, je les laisse s'acharner encore quelques instants jusqu'à ce que je sois incapable de bouger.
Ils se sont enfuis avec la marchandise, l'équivalent de plusieurs centaines de milliers de Wons, évidemment sans me verser le moindre centimes.

 𝐷𝐿𝑀𝐿𝑈 🫧  ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant