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Les jours et les semaines défilent plus vite les uns que les autres et d'ici trois petites semaines, Jisung quittera le village pour regagner la capitale

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Les jours et les semaines défilent plus vite les uns que les autres et d'ici trois petites semaines, Jisung quittera le village pour regagner la capitale.

Les idées noires m'assaillent de tous les côtés. Jisung n'est même pas encore parti, que je me sens déjà désespérément sombrer.

Je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'une fois parti, il reprendra simplement sa vie là où l'a laissé quelques mois plus tôt, et que cette petite amourette d'été passera vite aux oubliettes. Mais ça ne sera jamais le cas pour moi, car Jisung est mon premier amour. Il a su en l'espace de quelques semaines à peine, me redonner le goût de vivre, il m'a donné un repère et un espoir auquel m'accrocher.

Sans lui, je n'ai plus de raison qui me retiennent à cette vie pathétique. Je pourrais bien compter sur mon petit frère pour prendre soin de ma mère...

Ce soir, je me trouve en haut de ma colline habituelle. Mon cerveau ne cesse de ressasser en boucle une multitude d'idées plus sombres les unes que les autres. La brèche qui commençait doucement à se refermer dans mon cœur, s'est rouverte de plus belle.

J'ai bu, beaucoup... Je baigne dans une mare d'alcool.
Sauf que ce soir, j'ai pris des somnifères, un peu trop. Pas assez pour me tuer, non. Je n'ai pas envie d'en finir avant la fin de l'été, mais j'ai tout de même envie de quitter cette réalité, au moins le temps de quelques instants.

Le nombre de cachets ingurgités, additionnés à la quantité d'alcool, ont suffit à me mettre dans un sale état, si bien que j'en perds connaissance.

Lorsque j'ouvre les yeux, Jisung est assoupi à mes côtés, à moitié affalé sur le lit, assis sur une chaise à mon chevet. Soudain, j'ai peur d'être à l'hôpital et me redresse en regardant autour de moi. Fort heureusement, ce n'est que la chambre de la dépendance de Jisung. Me voilà déjà rassuré, je n'aurais pas aimé inquiéter ma mère et lui rajouter des frais d'hôpitaux inutiles.

Jisung émerge lentement à son tour. Des poches violacées retracent le dessous de ses yeux, visiblement, il n'a pas dû passer une très bonne nuit. La culpabilité me serre maintenant le cœur.

Il se redresse d'un coup, me voyant réveillé.

- Minho, ça va ? Comment tu te sens ? panique-t-il.

- Ça va.

Mon ton se veut rassurant, je souris légèrement et dépose ma main contre sa joue.

C'est ce moment que choisit Jisung pour fondre en larmes et s'écrouler contre moi. Il était mort d'inquiétude et voilà qu'il relâche enfin toute la pression accumulée. Alors je le prend dans mes bras, le serre contre moi et l'invite à s'installer à mes côtés dans le lit.

Jisung pleure à chaudes larmes, il est inconsolable. Je ne sais pas comment gérer la situation, c'est ma faute s'il est dans cet état.
Le petit brun me serre contre lui et entre les sanglots, il articule difficilement quelques mots.

 𝐷𝐿𝑀𝐿𝑈 🫧  ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant